Dans cette boutique de loisirs créatifs de Morlaix, Armelle dispense gratuitement des cours de tricot

À Woolly’S, boutique de loisirs créatifs rue Ange de Guernisac, Armelle dispense gratuitement des cours de tricot, de couture, ou de tout autre pratiques créatives. 

Cette ancienne Parisienne, installée à Morlaix depuis novembre 2017, propose de nombreux services au sein de sa boutique de loisirs créatifs Woolly’S, au 19 de la rue Ange de Guernisac. En fonction des demandes, elle peut tout aussi bien aider en tricot, en couture, ou même en déco-patch. Les cours sont donnés au cas par cas, en fonction de la demande. Bientôt, Armelle donnera des cours de scrapbooking à une future mariée.

« Je fais ça gratuitement parce que j’aime ça et que ça amène des gens ».

Armelle veut rendre service à sa façon : les cours sont gratuits. « Les gens d’ici n’ont pas forcément un pouvoir d’achat faramineux ». Elle ne fait payer que le prix du matériel, mais les « élèves » peuvent venir avec leurs propres échantillons. Par exemple, pour les cours de tricot, mieux vaut venir avec sa propre laine, car les premières confections ne sont généralement pas toujours aussi bien réussies que ce que l’on voudrait…

La gérante de Woolly’S souhaite bientôt pouvoir établir un calendrier des cours et acheter des fournitures pour mettre en place des ateliers thématiques.

Au sein de sa boutique, Armelle propose également une machine à coudre en libre-service. Tout le monde peut s’en servir et chacun donne ce qu’il veut et peut pour ce petit emprunt.




Le Solilab : vitrine de l’économie sociale et solidaire à Nantes

À Nantes, le Solilab est présent pour rendre visible l’économie sociale et solidaire et permettre à tous d’en comprendre les avantages. Créé par l’association les Ecossolies, il abrite plus de 100 entreprises, dans un esprit récup’ et écologique.

Construit sur une ancienne friche industrielle, le Solilab (initié par Nantes Métropole et l’association les Ecossolies) offre un espace de travail collectif pour l’ESS depuis 2014. Le but ? Développer et faire connaître l’économie sociale et solidaire. Et c’est chose faite, puisque désormais plus de 100 entreprises sont présentes sur le site et, de 2014 à 2017, 25 projets ont vu le jour !

Les entreprises présentes sont extrêmement diverses : Bbio Conception, Terraherba, Emile Sabord , Alter’Actions, La Ruche qui dit Oui !, Bolivia Inti Sud Soleil, To good to go, La Tricyclerie et Green Course, pour ne citer qu’eux. « Plus c’est large, plus ça nous intéresse », lance Marc Richard, directeur des Ecossolies.

Vitrine de l’économie sociale et solidaire, le lieu se veut aussi respectueux de l’environnement.

Le lieu souhaite contribuer au réemploi autant que possible. Les anciennes charpentes présentes sur le site ont servi à construire les nouveaux bâtiments et des pièces de vieux lave-linge servent désormais de banc ou de vitres. Le Solilab accueille même un magasin d’objets d’occasions, géré par Le Relais Atlantique. Bientôt, grâce au réseau Envie 44, des objets électroniques viendront rejoindre les rayons avec, en prime, des conseils à la réparation.

Dans une logique écologique, les toilettes sont à séparation. Les excréments servent de compost au potager du Solilab, géré par l’association BioTFull, qui souhaite promouvoir l’agriculture urbaine. La chaudière, elle, est à bois pellets.

Une restauration zéro-déchets !

Tous les midis, le lieu accueille une restauration ambulante, comme M’Kitchen, Suppli&nous, Au panier perché ou le Goût des autres. Avec plus de 100 personnes tous les midis, le Solilab a rapidement décidé de tout faire pour réduire les déchets alimentaires. Les Ecossolies ont alors décidé d’accompagner les restaurateurs vers le zéro-déchet.

Le Solilab est un lieu de test, d’expérience, de soutien et d’accompagnement. Il aide les entreprises à se lancer grâce à divers ateliers. Ces dernières bénéficient ainsi de conseils de lancement et de plan de financement. Les restaurateurs, eux, sont aidés dans le calibrage de leur modèle économique.

Le 18 septembre, un marché hebdomadaire prônant l’économie de proximité va s’installer près de la cantine, dans la halle… L’occasion d’acheter local !




Berrien : Atelier initiation à la fabrication d’encens avec une productrice biologique

Le jeudi 23 août, Anne Ruffin, fabricante d’encens biologiques, a animé le dernier atelier d’initiation « Des encens et des hommes » de l’été, au café librairie l’Autre Rive. L’occasion de retracer l’histoire de l’encens, de ses débuts à aujourd’hui, et de repartir avec son propre mélange.

C’est en allumant un charbon qu’Anne Ruffin donne le top départ de l’atelier. Après « 18 ans de fonctionnariat », elle s’est reconvertie dans la fabrication d’encens à partir de plantes issus de l’agriculture biologique (et éthique). C’est la seule en France à proposer de l’encens sous mention Nature et Progrès. Les produits de Parfums d’encens sont donc sans aucun danger pour la santé, contrairement à ceux que l’on peut trouver sur le marché (composés notamment de solvants).

« Si la fleur n’est pas issue de l’agriculture biologique, elle perd son énergie ».

Celle qui est « tombé dans le chaudron quand elle était petite » s’est formée en aromathérapie, avant de partir en Suisse se spécialiser dans l’émotionnel. Au fur et à mesure de l’atelier, elle dissémine ses conseils sur l’utilisation des fleurs et des plantes en fonction de l’effet désiré. Asthmatique ? Préférez l’Aunée. Insomniaque ? Ce qu’il vous faut, ce serait plutôt du Houblon.

Après avoir retracé l’histoire des résines, plantes et bois nécessaires pour fabriquer son propre encens, place à la pratique. Armées de moulins à café et d’un mortier, en pierre ou en inox, de préférence, les quatre participantes à l’atelier mettent tout leur cœur pour créer l’encens qui leur ressemblera.

Pour faire de l’encens, trois ingrédients principaux : une résine, un bois et une plante.

Chacune choisit la résine qui lui permettra de ralentir la combustion de son encens. Après le bois (cèdre, cade…) c’est au tour de l’aspect olfactif : sauge blanche, avoine odorante, cannelle, girofle, gingembre, menthe… Bref, elles ont l’embarras du choix et peuvent laisser parler leur imagination.

Anne Ruffin conseille sur l’utilisation du moulin à café à manivelle ou du mortier, sur les différentes plantes à associer, sur les notes de tête, note de cœur ou note de fond. Une fois les différents ingrédients réduits en poudre et mélangés, les encens sont saupoudrés sur le charbon brûlant, afin d’en faire humer toutes les subtilités aux participantes. Chacune teste son mélange, et l’ajuste en fonction de l’effet recherché….

Lors de cet atelier, l’encens a été fabriqué sous forme de poudre. Pour en faire un bâtonnet, cela nécessite de mouiller le mélange, de lui donner une forme allongée, puis de le laisser sécher. 




L’autre Rive : une librairie militante en plein cœur des Monts d’Arrée

Situé en plein cœur des Monts d’Arrée, le café librairie L’Autre Rive accueille les visiteurs dans un décor idyllique, calme et naturel. C’est au milieu de la forêt de l’Huelgoat qu’il est possible de se restaurer au milieu de livres, dans un esprit militant et contestataire.

En plein cœur des Monts d’Arrée, à seulement 300 mètres de la mare aux sangliers, se trouve un petit havre de paix. Dirigé d’une main de maître par Marc et Katita, L’Autre Rive, situé dans la forêt de Huelgoat existe déjà depuis 13 ans. 13 ans que ce café librairie dissémine son petit esprit militant grâce aux nombreux ouvrages vendus, traitant de la permaculture, l’éco-construction, le bio, les plantes mellifères, la résistance civile. Le visiteur pourra même tomber sur des posters écolos.

Pourtant, avec un petit sourire malicieux, Marc nous avoue que personne, dans la région, ne croyait réellement à son projet. « Les mecs prenaient les paris dans les bars sur le temps qu’on resterait ». Le couple a toujours voulu proposer un lieu important, où les gens pourraient se rencontrer et échanger des savoirs. C’est après avoir vu un reportage sur le CapLan (premier café librairie de Bretagne), alors qu’ils séjournaient au Mali, que le coup de cœur est arrivé.

« Pour une librairie, c’est le paradis la Bretagne ».

Le principe d’accueillir, de proposer à boire, à manger et à lire les a tout de suite séduit. Ces « bébés de l’éducation populaire » proposent une thématique qui semble leur coller à la peau, « résistance et rébellion ». Les écrivains résistants sont privilégiés et des livres en Bretons jonchent également les rayons. « Pour une librairie, c’est le paradis la Bretagne ». Deuxième région éditoriale de France après Paris, c’est tout une culture que Marc et Katita veulent mettre en avant.

Dans cette bâtisse blanche néo-bretonne des années 60, la librairie s’étend sur deux étages. Le plus élevé est celui de la contestation, de la réflexion et de l’échange. C’est là que sont nés de nombreux projets, aussi bien politique que culturel. Mais Marc assure ne jamais avoir démarché personne. « Les gens viennent me voir et me disent : « Moi, je sais faire ça, est-ce que ça t’intéresse ? » ».

De la nourriture locale et biologique

En ce qui concerne la restauration, Marc et Katita ne « travaillent pas avec les grands schémas liberticide carnassier », comme les grands distributeurs de boissons. Le couple privilégie autant que possible les petits producteurs locaux. La bière servie vient de la brasserie locale An Alarc’h. La nourriture provient de producteurs locaux, de préférence bio, comme les pommes de terre, le yaourt, la tisane et le miel.

Le métier de libraire restaurateur attire de plus en plus. Le couple reçoit souvent de la visite de porteurs de projet qui aimeraient ouvrir leur propre librairie café. Mais c’est un métier aux contours encore flous. Pour lui donner plus de visibilité, Marc a crée une Fédération des cafés librairies de Bretagne (Calibreizh), qui compte désormais une quinzaine d’adhérents…

L’Autre Rive, Restidiou Braz, 29690 Berrien. 

 




À la lettre Thé, la librairie salon de thé écologique et militante

À la lettre Thé : dans cette petite boutique en plein cœur de Morlaix, tenu par un frère et sa sœur, se côtoient beaux livres et délicieuses boissons… Le tout dans un esprit écologique et militant. 

La devanture donne le ton. Cartes postales, drapeaux bretons, objets souvenirs et liste de jus de fruits incitent à rester siroter un Akadi Dji tout en lisant le Dictionnaire de la baie de Morlaix.

Dans cette boutique au charme certain, les bouquins sont partout : sur les chaises, les tables, et recouvrent des pans entiers de murs. Aussi divers que beaux, les récits de voyages rencontrent les polars. Truman Capote cohabite avec Luis Sepulveda, et Roald Dahl avec Bernard Werber. Attablé autour d’un thé « Oscar Wilde », le visiteur peut s’évader en lisant Anna Karénine de Léon Tolstoï.

Une ouverture sur le monde

Mais ce que représente avant tout le salon de thé librairie de Romain et Tatiana, les gérants, c’est l’ouverture sur le monde. Les magazines juste à côté de la caisse sont également choisis avec soin et ont pour thème la transition écologique et le développement durable, comme Sans Transition ! ou Kaizen. Les nombreux livres présents abordent les voyages, mais également le DIY, la récup’, le zéro déchet, le ménage au naturel… Bref, tout pour pouvoir découvrir notre planète et la respecter.

Quand on lui parle des livres qu’elle vend, Tatiana avoue qu’il « y a toujours un message dans le choix des livres vendu. Rien que le fait d’être un petit commerce de centre-ville est une sorte de militantisme »« Une librairie neutre, je ne penses pas que ça existe », rajoute-t-elle. Ce que préfère Romain, lui, c’est orienter les lecteurs vers des romans parlant d’écologie, car « c’est plus facile de faire passer un message quand l’humour est là », avec des auteurs comme André Bucher.

« Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».

Cette envie de changer les choses passe également par le paiement en Buzuk, la monnaie locale. « Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».  Véritable aubaine pour l’économie morlaisienne, la librairie salon de thé l’utilise depuis qu’elle a vu le jour. « Avant, on ne prenait le Buzuk que pour les boissons. Maintenant, les clients peuvent tout payer avec ».

Cet attachement régional se retrouve également dans les produits proposés. Les thés, par exemple, sont des produits de l’Îlot thé. Ils sont issus de l’agriculture biologique, préparé dans des ateliers au cœur des Monts d’Arrée, dans le Finistère.

Depuis cette année, les jus de fruits et le café sont bio. Romain et Tatiana recyclent autant qu’ils peuvent. « On essaie d’être le plus propre possible, même si ce n’est pas toujours facile ». Les produits sont de préférences locaux, et du miel de la baie de Morlaix est également en vente.

À la lettre Thé, librairie salon de thé situé 9 place de Viarmes, à Morlaix.

 

 

Le coup de cœur de Romain et Tatiana :

Dust, Boom, Dust, Petite histoire du cuivre le métal qui nous gouverne, Bill Carter, éditions Intervalles.

Bill Carter vit à Bisbee, ville d’Arizona défigurée par une mine à ciel ouvert de cuivre. En cultivant son potager, il tombe gravement malade. Commence alors une enquête minutieuse sur le cuivre, de son extraction partout sur la planète (Arizona, Mexique Alaska, Indonésie) à ses différentes utilisations. Se pose le problème de la colossale pollution de l’extraction du cuivre dans les roches dures. L’enquête nous emmène partout dans le monde du milieu minier au ferrailleur en passant par les multinationales et les traders. Notre société et mode de vie actuelle sont complètement dépendant de ce métal. Intéressant et captivant.

Romain

CIEL, T1 : L’Hiver des machines, Johan Heliot.

Ce roman d’aventure en 4 tomes raconte les péripéties vécues par toute une famille alors que le monde tel que nous pouvions le connaître se trouve complètement bouleversé. A travers un récit agréable à lire grâce à son écriture fluide et aux nombreux rebondissements qui tiennent en haleine, l’auteur nous fait réfléchir à “l’hyper connectivité” de nos sociétés et aux problèmes environnementaux que nous connaissons déjà.

Tatiana