Défi « familles zéro déchets » : soigner les bobos de l’été ( et même après)

Aujourd’hui, les ateliers du défi des « familles zéro déchets » nous amène à Penzé, où officie Sabrina Kriel dans son Kabaret des Simples. Cela s’écrit comme cela car ce nom a une histoire.

 

En effet, la langue bretonne présente la particularité d’avoir des lettres ou des groupes de lettres qui lui sont propres, comme le « n tildé » qu’on ne peut pas écrire sans un clavier spécial, ou c’h, qu’on ne saurait prononcer sans l’avoir déjà entendu. Le « K barré » fait partie de ces particularités : il s’écrit en barrant perpendiculairement la jambe inférieure du K. Comme le clavier ne permet pas cela, on l’écrit parfois ainsi k’ ou k/ et cela se prononce « Ker ». C’est pourquoi dans cet atelier, nous sommes accueilli par Sabrina KERIEL et non Sabrina Kril.

Issue elle aussi de l’école d’herboristerie de CAP Santé, à Plounéour-Menez, elle développe une activité multiforme autour de son atelier d’herbaliste, nom qu’elle préfère à celui d’herboriste. Elle cultive quelques plantes comme la calendula, qui est une sorte de souci, la consoude, la camomille mais surtout, elle récolte dans la nature beaucoup d’autres plantes que nous appelons volontiers mauvaises herbes comme l’ortie, l’achillée, le millepertuis ou l’aunée.

Et si vous le souhaitez, elle organise des ateliers de découvertes de ces plantes et de leurs usages, y compris lors de ballades botaniques.

Son attrait pour les plantes et leurs bienfaits lui vient de ses parents et grands-parents qui, naturellement, connaissaient les vertus de ses plantes. Mais c’est un événement heureux qui a véritablement déclenché sa vocation, car pendant la grossesse, elle s’est rendu compte qu’ il devient difficile de soigner avec la pharmacopée que nous propose l’industrie chimique.

Son souhait, dans le prochaines années, serait de pouvoir développer une action de sensibilisation auprès des jeunes scolaires, car, comme elle le dit « finalement, ce sont eux notre avenir et l’avenir de notre planète. »

 

Avec l’été qui s’est bien installé, arrivent aussi les petits bobos qui accompagne cette période où nous vivons beaucoup plus dehors, où nos enfants sont plus turbulents, où quelques excès alimentaires nous causent des petits soucis. Cet atelier tombe donc à point nommé pour nous permettre de nous constituer une petite trousse de premiers soins parfaitement naturelle.

On va donc parler coups et bosses, petites plaies, petits saignements, brûlure et coups de soleil, ballonnements et nausées.

Principalement, il y a quatre modes d’utilisation simples de ces plantes :

-fraîches ou séchées, en application directe en cataplasme ou en tisane selon qu’il s’agit d’un usage externe ou interne

-en teinture-mère en laissant ces plantes développer leurs vertus dans un bain d’alcool pendant 2 ou 3 semaines. A l’idéal, il faut utiliser de l’alcool à 90° mais en France du moins, celui qu’on trouve en pharmacie notamment est dénaturé au camphre pour éviter des utilisations que la morale réprouve. Mais n’importe quel alcool qui titre au moins 55° peut faire l’affaire

-en macération dans une huile pendant 2 ou 3 semaines. Préférez des huiles stables comme l’huile d’olive ou l’huile de tournesol.

-en onguent, qui est un macérat qui a été stabilisé sous forme d’une pâte épaisse et lisse avec de la cire d’abeille.

Voici donc des préparations que chacun peut faire chez soi. Par contre dès qu’on aborde les huiles essentielles, il vaut mieux laisser faire les spécialistes car ils connaissent le dosages et surtout il disposent des équipements coûteux nécessaires.

Lors de cet atelier, il était proposé de faire une teinture-mère de plantain :

cela se fait en trois temps

1°temps : hacher le plantain le plus finement possible ; un bon couteau suffit,

2° temps : remplir un petit bocal avec ce hachis

La plupart des plantes se prêtent volontiers à ces deux types de préparations

quelles plantes pour quels bobos ?

Coups:bosses et hématomes

 

Hélicryse

 

Arnica des montagnes

 

Plaies et saignements

 Achillée millefeuille

 

 

 

Une fois la plaie nettoyée et la douleur apaisée, il faut aider à la cicatrisation : Là vous avez le choix

Pour eux on préférera un baume de calendula.

Consoude

 

 

Brulûres et petits coups de soleil

L’été, c’est la période des barbecues et des bains de soleil et la peau souffre un peu . Dans votre trousse de premiers soins, vous devez avoir du milleperrtuis que vous pouvez utilisez en macérat huileux ou en onguent. Mais il faut faire attention, le mille pertuis est photosensible donc évitez de vous mettre au soleil après une application.

Millepertuis

 

Le millepertuis se trouve assez facilement sur les bords de nos chemins. Bizarrement, il a l’air d’apprécier aussi les voies d’accès aux autoroutes et voies express. Dans ce cas, il est déconseillé d’aller le cueillir, d’une part parce que c’est dangereux et d’autre part parce que les plants sont évidemment très pollués.

Plus exotique que le millepertuis, il y a l’aloé vera, difficile à trouver sous sa forme naturelle, qui ressemblent à une grosse feuille de cactus charnue et inerme. On utilisera donc les gel qu’on trouve dans le commerce, de préférence bio, sans ajout aromatique ou alcoolique.

L’argile verte est aussi souveraine utilisée en pâte très fluide enveloppée dans une gaze stérile.

Les ballonnements et état nauséeux

Souvent après le barbecue, la digestion est difficile. Il y a bien sûr la cuillère à café (en bois) de charbon végétal activée, diluée dans un peu d’eau. Mais c’est une substance tellement active qu’elle peut annuler les effets d’un traitement médicamenteux, suivi par ailleurs.

Dans ce cas, une bonne infusion de menthe poivrée, de gingembre ou de mélisse fera très bien l’affaire pour permettre une sieste digestive agréable ;

Passez un bel été.

 

 

Pour aller plus loin :

la page facebook du Kabaret des simples : https://www.facebook.com/kabaretdessimples/

à lire sur la plage ou allongée sur sa pelouse : les alcoolatures de Christian Escriva

 




[Défi familles zéro déchet]: atelier « pâte à tartiner »

Dans ce lieu où il se passe quelque chose au moins une fois par semaine, les familles du défi « zéro déchet » étaient réunies sous la houlette de Géraldine, animatrice « nature » du CPIE du Trégor pour apprendre à fabriquer de la pâte à tartiner à la noisette et au chocolat.

La recette express avec la purée de noisettes

Les ingrédients :

120 grammes de purée de noisette

120 grammes de chocolat à pâtisser (70% de cacao au moins)

40 grammes de sucre blond en poudre

Dans un récipient creux allant au bain marie, mélanger la purée de noisette et le chocolat cassé en petits morceaux,

Laisser fondre doucement au bain-marie

Quand les deux préparations sont arrivées en température et que votre mélange noisette-chocolat présente un aspect onctueux, retirez les du feu

Voilà, votre pâte à tartiner est prête.

A conserver à réfrigérateur et à consommer dans le courant de la semaine (si du moins vous arrivez à tenir 7 jours)

la recette complète

Les ingrédients

-160 grammes de noisettes entières décortiquées

-200 grammes de chocolat à pâtisser (70% de cacao au moins)

La préparation des noisettes :

Torréfier les noisettes au four (le plat à lèche-frite est fait pour cela) mais attention ne pas laisser trop longtemps, car une noisette un peu trop brunie donne un goût amer à la préparation.

Préparation de la pâte

-Placer cette poudre de noisette dans un plat à bain-marie

-Y ajouter le chocolat réduit en morceaux

-Voilà votre pâte est prête. A conserver au frais.

Mais en aucun cas ne déroger à la règle des trois tiers.

[Défi familles zéro déchet ] : Des sacs en vrac

Faire un sac à vrac est finalement assez facile dès que vous avez maîtrisé les principes de base de la machine à coudre.

Pour faire des sacs que vous faut-il ?

Défi  « famille zéro déchet » : atelier « faites-le vous-même » : la couture pour les débutants

A cet atelier, participaient 8 femmes et aucun homme faisant ainsi mentir la chanson « papa pique et maman coud ».

 

Petite astuce de réglage ensuite : une fois que vos deux fils, celui de la bobine du haut et de la cannette du bas sont bien en place et noués entre eux : plus votre tissu est épais, plus vous devez choisir un point long. Quant à la largeur, droit ou plus ou moins en zig-gaz, cela dépend de la finition que vous voulez obtenir.

2°.Découpez un carré de même dimension dans un tissu quelconque, de récupération de préférence et si possible très coloré qui servira de doublure à la lingette.

6° Quand vous arrivez au 4° côté, arrêtez-vous à environ trois centimètres du bord et faites une petite marché arrière afin de bien stopper votre couture.

7°. Dégagez la pièce et coupez le fil.

10°. Remettez la pièce sou le pied-presseur et faire une surpiqûre à deux millimètres du bord sur les 4 côtés.

Voilà, votre lingette est terminée. Fini les lingettes en papier qui remplissent inutilement nos poubelles !

https://www.youtube.com/watch?v=lX4WgEVMs8Q

https://www.youtube.com/watch?v=kfbwFbN-jfg

https://www.pratique.fr/enfiler-machine-coudre.html

https://fr.wikihow.com/enfiler-une-machine-à-coudre

 

 

 

Les chiffonniers de la joie, c’est une association qui évolue dans une dynamique d’innovation sociale, solidaire et durable. Créée en 1984, cette association située 74 Route de Callac à Morlaix a pour vocation première de favoriser la socialisation en fusionnant vie collective et activités professionnelles. Lieu d’échange et de cohésion sociale, les chiffonniers contribuent grandement à la réinsertion socio-professionnelle de personnes fragilisées. « L’activité de Ressourcerie c’est l’outil de cette dynamique de socialisation » explique Isabelle Ogès directrice de l’association et éducatrice.

Transmettre, apprendre, partager son savoir, grâce aux divers ateliers proposés par Les chiffonniers de la joie. Restauration et création de mobilier, tapisserie d’ameublement, couture, et atelier numérique et mécanique, autant d’ateliers éclectiques et accessibles à tous.

Abondance d’idées et de projets pour les dynamiques chiffonniers de la joie, en effet l’association prévoit la création d’un hébergement collectif pour les personnes qui ne peuvent vivre seule, qui ont besoin de vivre en collectif. Le futur lieu d’hébergement sera rénové avec des techniques d’écoconstruction. Une formation d’écoconstruction sera alors mise en place l’année prochaine.

* à l’ancienne

Pratique :

74 Route de Callac, 29600, Morlaix

02 98 62 18 60

Horaires ressourcerie : lundi – fermé

mardi – 14h-18h

mercredi – 10h-12h / 14h-18h

jeudi – 14h-18h

vendredi – 14h-18h

samedi 10h-12h / 14h-18h

Horaires ateliers : Atelier tapisserie d’ameublement – mercredi après midi

Atelier couture – mercredi 10h-12h

Atelier numérique et mécanique samedi 10h-12h / 14h-18h

Atelier restauration et création de mobilier samedi 10h-12h / 14h-18h

Youna Forner




[Défi Famille Zéro Déchet] Atelier cuisine sans restes à Elocop

Les familles du défi « zéros déchet » animé par Morlaix Communauté avaient rendez-vous le 18 mai 2018 à Pleyber-Christ pour un atelier cuisine.

la salade de choux-fleurs

La salade de fenouil-orange

Et pour finir la salade de chou-rave.

Et tout ça avec des produits qui auraient dû ne jamais être mangés.

Pour aller plus loin :

http://elocop.panierlocal.org/

NDDL : jeter le bébé avec l’eau du bain !

(Plume Citoyenne) Quel gâchis ! A en croire madame la préfète de Loire-Atlantique et les associations représentatives des occupants de la ZAD, les choses se mettaient doucement en place et on avançait vers des solutions viables dans l’occupation intelligente de ce bout de territoire d’un peu plus de 1,500 hectares1. Tous ceux qui auraient un projet de vie crédible sur ce territoire pourraient y rester. Il fallait juste prendre le temps de trouver les bonnes méthodes.

Mais Patatras ! En intervenant, brusquement, brutalement et massivement, l’Etat est peut-être en train de mettre tout cela par terre.

Je veux bien croire qu’il y ait eu sur la ZAD des personnes qui n’avaient rien à y faire, qui, s’étant trompé de combat, s’étaient donc trompé de lieu. Mais ce n’est parce qu’une pomme est un peu gâtée, qu’il faut donner un grand coup de pied dans tout le panier. Or c’est ce que viennent de faire les forces de l’ordre, en démantelant, les premiers bâtiments d’un projet en devenir, les cent noms.

Il reste à espérer qu’ils en resteront là et que tout ne sera pas détruit, car après, il faudra bien reconstruire, et surtout reconstruire avec ceux qui, justement, ont un projet de vie sur la ZAD.

Les moyens d’aboutir existent et les idées ne manquent pas. Plusieurs, armés de leur expérience comme José Bové ont proposé leur modèle, le Larzac, mais à cette époque, on ne disposait pas des outils de mobilisation dont on dispose maintenant.

https://terredeliens.org/ et finalement des zones humides, cela ne doit pas valoir bien cher en terres agricoles. Et si cela ne suffisait pas, le financement participatif peut y contribuer aussi. Des exemples récents montrent que l’appel à la solidarité militante fait souvent des miracles.

Mais tout cela demande du temps pour se mettre en place. Et ce temps, il faudra le prendre. Se précipiter pour tout saccager et rendre toute solution intelligente impossible pourrait alors laisser croire que ceux qui possèdent actuellement ces terrains expropriés, soit ne veulent pas voir émerger d’autres formes d’organisation économique et sociale, soit n’ont pas vraiment renoncé à utiliser cette zone pour des projets d’infrastructures (un aéroport par exemple), soit pour ces deux raisons à la fois.

En attendant, en évacuant sans discernement tout ce qui bouge, ceux qui donnent les ordres aux forces du même nom qui, elles n’agissent « qu’avec une méthode »celle qu’on leur a ordonné d’appliquer, sont en train de jeter le bébé des espoirs d’un monde différent avec l’eau sale des violences extrémistes.

Ce faisant, ils prennent le risque de jeter dans les bras de ces extrémistes, des tas de gens de bonne volonté qui n’ont pour l’instant comme seul tort, de croire encore en des jours meilleurs.

Lourde responsabilité et funeste erreur de jugement.

1C’est à peu prés la surface agricole que perd chaque année l’Ile de France http://www.bfmtv.com/planete/1600-hectares-terres-agricoles-perdus-annee-ile-de-france-329960.html