A Saint-Brieuc, Bojangles ne se fait plus attendre

Saint-Brieuc, 11H.

Le TER annonce son arrivée en gare.

1H d’avance sur les autres convives, je franchis la passerelle.

Saisi par ce froid de canard,

Je choisis de rejoindre une librairie-café qui apparaît non loin de là.

Quelques minutes plus tard, la porte est passée.

L’atmosphère est chaleureuse, le bois omniprésent.

La décoration méticuleusement soignée.

Un chocolat chaud avalé.
Je m’aventure dans la sélection romans, livres et bd.

Des cœurs, des mots parsèment les couvertures.

Nombreux partages d’une dévoreuse de lectures.

Délivrant un regard, partageant l’émotion, nous voici invités à nous y plonger nous aussi.

11H45, tic-tac, tic-tac

L’heure se rappelle à moi et cet autre moment qui m’attend.

Une courte discussion plus tard.
L’ouvrage «voyages zéro carbone (ou presque)» sous le bras.

Me voici marchant vers ma prochaine destination.

Enchanté de ce moment, de cette éphémère parenthèse.

S’il y a des lieux qui se font l’âme des villes,

La libraire-café Bojangles est bien de ceux-là.

Avouez-le ! Vous voudriez en savoir un peu plus, non ?
Je vous rassure, j’ai creusé un peu et vous partage ces quelques découvertes ici.

Commençons par son histoire.

Le 22 février 2022, des mains de Christelle Tocqué et Rosalie Cave (mère et fille) naissait la librairie dans le quartier Robien de Saint-Brieuc.

 « J’ai mis un temps infini à choisir chacun des titres en rayon dans la librairie. Je voulais être une vraie libraire, qui prend partie, qui donne une couleur à son univers « 

J’ai relevé ce propos de Rosalie dans l’article du Ouest-France qui leur était consacré, et je confirme avoir pleinement ressenti cette volonté de transmission lors de mon passage.

Que propose le lieu ? Quels types d’ouvrages ?

Parmi les nombreuses trouvailles que vous y ferez, se trouveront des romans graphiques sous forme de bandes dessinées ainsi qu’un rayon féminisme et genre bien développé. Ceci n’est pas limitatif, et toute personne en recherche d’un roman qui sera captiver votre attention et « embarquer » vos tripes dans sa lecture devrait s’y retrouver.

Et pour les gourmands ? Les assoiffés ?

Simplicité et qualité résument l’offre de pâtisseries et boissons (non alcoolisées) que vous y trouverez.


… Et enfin, de quoi parle cet ouvrage ici relaté ?

« Voyages Zéro Carbone ( ou presque ) » c’est une belle occasion de poser sa souris et d’éteindre son écran. On arrête de chercher son prochain voyage sur internet, on se pose et on picore, on découvre ces multiples parcours voyages, ces nombreux possibles au travers de l’Europe.

J’aime la fluidité qui en ressort, les temporalités dans les propositions qui s’étalent du week-end à plusieurs semaines, et souvent permettent de découvrir plusieurs lieux. Le tout sans céder à la facilité de l’avion et de la voiture. Face à l’idée du toujours plus vite que nous instaure l’époque, cet ouvrage participe à contre-balancer et à restaurer le voyage comme un moyen, non plus comme un « bien à consommer » mais une culture de l’étape, de la découverte.




Deux livres qui délivrent… et font du bien !

Aujourd’hui le rêve s’est réveillé,

Dans un monde qui ne tourne pas rond, où chaque actualité vient à nous rappeler à quel point le rouleau compresseur de la destruction est présent.

Dans un monde, où nos âmes se font éponges des drames bien trop nombreux, où les troubles psychologiques et les arrêts explosent.

Face à l’aliénation, au trop vite, trop rapide, et au temps dont nous ne disposons plus, nous en venons à être perdus et chercher des leviers pour agir et nous bouger.

… Et pourtant, ce monde-là, c’est aussi un monde d’amitiés, un monde d’imprévus, un monde où l’amour et le rire peuvent nous embarquer, et avant tout, un avenir qui n’est pas écrit.

Il y a quelques jours, aux Capucins, un ouvrage dont j’ai parfois écho se trouve là au centre d’une table, telle une évidence. Cet ouvrage, c’est celui que l’auteur (pseudonyme) Hadrien Klent, est venu présenter il y a un mois, ainsi que sa suite

« Paresse pour tous » est remarquable, et sa suite « la vie est à nous » l’apparaît tout autant.

Loin des dystopies quotidiennement dessinées, scénarisées, loin d’un monde apocalyptique, l’auteur y dessine ici un récit fiction qui m’a littéralement empli de joie. Le récit d’un travail scientifique fécond qui se meut en un livre iconoclaste, trouve son écho et participe à faire prendre vie à à un projet de décroissance. Y sont abordées les thèmes du temps, la place du travail, l’altérité et les très nombreuses spécificités de la population française. Ce bouquin ravive la flamme, je l’ai dévoré.

On a besoin de ça ! D’histoires, d’articuler, d’imaginer, de mettre en branle nos émotions et en mouvement la société par le récit, et ici je ne peux que vous inviter à vous plonger à votre tour dans cette œuvre.