Les ONG saluent l’engagement de la flotte d’Intermarché

Hier matin, à l’issue de plusieurs semaines de discussions, la Scapêche, BLOOM, un membre de la Deep Sea Conservation Coalition (une coalition de plus de 70 ONG) et le WWF France ont trouvé un accord, résultat d’un réel compromis : alors que le Parlement européen avait proposé une interdiction du chalutage profond au­‐delà de 600 mètres de profondeur, la Scapêche s’engage à arrêter, d’ici début 2015, de pêcher avec des chaluts de fond au-­delà de 800 mètres de profondeur.

D’autre part, la flotte d’Intermarché propose aux ONG de partager ses données de capture et de positionnement des navires (logbooks électroniques et données satellite) et d’entamer une collaboration à long terme avec elles. BLOOM, la DSCC et le WWF France accueillent favorablement cette décision de la flotte de pêche des Mousquetaires.
« L’engagement de la Scapêche prouve qu’ils ont entendu la demande des citoyens de cesser les pratiques de pêche destructrices en grande profondeur » réagissait Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM.

« C’est une bonne nouvelle pour la biodiversité, même si 800 mètres est encore trop profond par rapport à la vulnérabilité des espèces et des milieux océaniques à ces profondeurs, mais c’est un effort concret de la part de la Scapêche qui va vraiment dans
le bon sens. Nous espérons que le dialogue que nous avons rétabli nous permettra de travailler ensemble vers des objectifs plus ambitieux encore d’ici quelques années
» déclarait Philippe Germa, directeur général du WWF France. Le Conseil des ministres
européens de la pêche, qui a bloqué pendant un an et demi toute discussion sur le règlement pêche profonde, vient enfin d’ouvrir ce dossier. « Le fait que la première flotte française de pêche fraîche puisse s’engager à cesser le chalutage de fond au-­ delà de 800 mètres sans mettre en péril leur activité devrait rassurer la sphère politique, particulièrement inquiète de la préservation des emplois, et lui permettre de porter une position ambitieuse de la France en faveur de la protection de la biodiversité marine » commentait Claire Nouvian. “Nous attendons désormais des États membres de l’UE impliqués dans les négociations au Conseil qu’ils reconnaissent cette décision comme le signal clair qu’un règlement ambitieux pour l’encadrement de la pêche en eaux profondes est possible et réalisable, y compris une élimination du chalutage de fond en profondeur » déclarait Matthew Gianni, conseiller politique de la Deep Sea Conservation Coalition.

Les 28 Etats membres de l’UE doivent fournir par écrit leur position officielle sur le règlement pêche profonde d’ici le 14 février
2014. La Conférence environnementale de septembre dernier a acté que la position française serait rédigée en concertation avec les parties prenantes. Les ONG se tiennent prêtes pour poursuivre le dialogue.




L’interdiction du chalutage profond sera votée ce matin au Parlement européen

Hier soir, un débat opposant les principaux opposants et défenseurs d’une interdiction du chalutage profond a eu lieu dans l’hémicycle. Ce débat intervenait après la réunion de groupe des Socialistes européens au cours de laquelle une très forte majorité de délégations socialistes a exigé que le rapporteur, le grec Kriton Arsenis, recommande un vote positif en faveur de l’interdiction du chalutage profond. Les défenseurs des lobbies industriels, la députée PS Isabelle Thomas en tête, s’est indignée que le rapporteur casse le compromis trouvé en Commission de la Pêche et voté le 4 novembre.

Le fonctionnement des groupes politiques…

…est fait de telle sorte que la recommandation de vote pour l’ensemble du groupe est fonction de la majorité des membres. « Il se trouve qu’Isabelle Thomas est une fois de plus, après le vote de la Politique Commune de la Pêche, en train de mener la délégation socialiste française au casse-pipe en leur recommandant de voter contre la plupart des Socialistes européens » réagissait Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM. « Il ne reste plus qu’à espérer que certains eurodéputés PS français refusent ce suicide politique à quelques mois des élections municipales et européennes et votent selon leur jugement et non selon la ligne définie par une élue de Bretagne qui y trouve son compte personnellement. »

Un autre élu de Bretagne…

…le député UMP Alain Cadec s’est également exprimé contre l’interdiction du chalutage profond. « Le comportement des élus de l’Ouest n’indique pas la moindre prise en compte de la mobilisation de plus de 750 000 Français en faveur de l’interdiction du chalutage profond, pourtant nous avons un nombre très important de signatures venant de Bretagne ! » s’exclamait Victoire Guillonneau, chargée de campagne chez BLOOM. « Alors que les politiques, y compris le Président de la République, font la sourde oreille à la demande des Français d’éliminer les méthodes de pêche les plus destructrices, les enseignes de la grande distribution, elles, les entendent » notait Claire Nouvian en faisant référence à l’annonce de Carrefour le 9 décembre au soir de retirer progressivement, d’ici juin 2014, les espèces profondes de ses étals.

Plus d’infos:

L’équipe de BLOOM suivra le vote au Parlement et sera joignable pour des réactions.
PS : BLOOM est en train de préparer une Nième réponse factuelle aux attaques diffamatoires et infondées des lobbies.
PS 2 : La réponse de Greenpeace au Président de la Région Bretagne, M. Pierrick Massiot, qui avait pris la liberté d’envoyer un courrier erroné aux eurodéputés : http://bloomassociation.r.mailjet.com/redirect/dn4nhqd7n25l2vsz8rqjoo/rennes.greenpeace.fr/ocean-lettre-a-m-le-president-de-la-region-bretagne-patrick-massiot/
 




L’interdiction du chalutage profond sera votée ce matin au Parlement européen

Hier soir, un débat opposant les principaux opposants et défenseurs d’une interdiction du chalutage profond a eu lieu dans l’hémicycle. Ce débat intervenait après la réunion de groupe des Socialistes européens au cours de laquelle une très forte majorité de délégations socialistes a exigé que le rapporteur, le grec Kriton Arsenis, recommande un vote positif en faveur de l’interdiction du chalutage profond. Les défenseurs des lobbies industriels, la députée PS Isabelle Thomas en tête, s’est indignée que le rapporteur casse le compromis trouvé en Commission de la Pêche et voté le 4 novembre.

Le fonctionnement des groupes politiques…

…est fait de telle sorte que la recommandation de vote pour l’ensemble du groupe est fonction de la majorité des membres. « Il se trouve qu’Isabelle Thomas est une fois de plus, après le vote de la Politique Commune de la Pêche, en train de mener la délégation socialiste française au casse-pipe en leur recommandant de voter contre la plupart des Socialistes européens » réagissait Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM. « Il ne reste plus qu’à espérer que certains eurodéputés PS français refusent ce suicide politique à quelques mois des élections municipales et européennes et votent selon leur jugement et non selon la ligne définie par une élue de Bretagne qui y trouve son compte personnellement. »

Un autre élu de Bretagne…

…le député UMP Alain Cadec s’est également exprimé contre l’interdiction du chalutage profond. « Le comportement des élus de l’Ouest n’indique pas la moindre prise en compte de la mobilisation de plus de 750 000 Français en faveur de l’interdiction du chalutage profond, pourtant nous avons un nombre très important de signatures venant de Bretagne ! » s’exclamait Victoire Guillonneau, chargée de campagne chez BLOOM. « Alors que les politiques, y compris le Président de la République, font la sourde oreille à la demande des Français d’éliminer les méthodes de pêche les plus destructrices, les enseignes de la grande distribution, elles, les entendent » notait Claire Nouvian en faisant référence à l’annonce de Carrefour le 9 décembre au soir de retirer progressivement, d’ici juin 2014, les espèces profondes de ses étals.

Plus d’infos:

L’équipe de BLOOM suivra le vote au Parlement et sera joignable pour des réactions.
PS : BLOOM est en train de préparer une Nième réponse factuelle aux attaques diffamatoires et infondées des lobbies.
PS 2 : La réponse de Greenpeace au Président de la Région Bretagne, M. Pierrick Massiot, qui avait pris la liberté d’envoyer un courrier erroné aux eurodéputés : http://bloomassociation.r.mailjet.com/redirect/dn4nhqd7n25l2vsz8rqjoo/rennes.greenpeace.fr/ocean-lettre-a-m-le-president-de-la-region-bretagne-patrick-massiot/
 




L’interdiction du chalutage profond sera votée ce matin au Parlement européen

Hier soir, un débat opposant les principaux opposants et défenseurs d’une interdiction du chalutage profond a eu lieu dans l’hémicycle. Ce débat intervenait après la réunion de groupe des Socialistes européens au cours de laquelle une très forte majorité de délégations socialistes a exigé que le rapporteur, le grec Kriton Arsenis, recommande un vote positif en faveur de l’interdiction du chalutage profond. Les défenseurs des lobbies industriels, la députée PS Isabelle Thomas en tête, s’est indignée que le rapporteur casse le compromis trouvé en Commission de la Pêche et voté le 4 novembre.

Le fonctionnement des groupes politiques…

…est fait de telle sorte que la recommandation de vote pour l’ensemble du groupe est fonction de la majorité des membres. « Il se trouve qu’Isabelle Thomas est une fois de plus, après le vote de la Politique Commune de la Pêche, en train de mener la délégation socialiste française au casse-pipe en leur recommandant de voter contre la plupart des Socialistes européens » réagissait Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM. « Il ne reste plus qu’à espérer que certains eurodéputés PS français refusent ce suicide politique à quelques mois des élections municipales et européennes et votent selon leur jugement et non selon la ligne définie par une élue de Bretagne qui y trouve son compte personnellement. »

Un autre élu de Bretagne…

…le député UMP Alain Cadec s’est également exprimé contre l’interdiction du chalutage profond. « Le comportement des élus de l’Ouest n’indique pas la moindre prise en compte de la mobilisation de plus de 750 000 Français en faveur de l’interdiction du chalutage profond, pourtant nous avons un nombre très important de signatures venant de Bretagne ! » s’exclamait Victoire Guillonneau, chargée de campagne chez BLOOM. « Alors que les politiques, y compris le Président de la République, font la sourde oreille à la demande des Français d’éliminer les méthodes de pêche les plus destructrices, les enseignes de la grande distribution, elles, les entendent » notait Claire Nouvian en faisant référence à l’annonce de Carrefour le 9 décembre au soir de retirer progressivement, d’ici juin 2014, les espèces profondes de ses étals.

Plus d’infos:

L’équipe de BLOOM suivra le vote au Parlement et sera joignable pour des réactions.
PS : BLOOM est en train de préparer une Nième réponse factuelle aux attaques diffamatoires et infondées des lobbies.
PS 2 : La réponse de Greenpeace au Président de la Région Bretagne, M. Pierrick Massiot, qui avait pris la liberté d’envoyer un courrier erroné aux eurodéputés : http://bloomassociation.r.mailjet.com/redirect/dn4nhqd7n25l2vsz8rqjoo/rennes.greenpeace.fr/ocean-lettre-a-m-le-president-de-la-region-bretagne-patrick-massiot/
 




Mobilisation extraordinaire sur les réseaux sociaux contre la pêche destructrice en grande profondeur

Cette méthode de pêche qui ratisse les fonds marins jusqu’à 1800 mètres de profondeur est combattue depuis des années par l’association BLOOM. Une pétition mise en ligne sur le site de BLOOM en juin 2013 avait recueilli 26 000 signatures en cinq mois. Mais depuis lundi 18 novembre, le compteur explose avec plus de 260 000 signatures recueillies au moment où ce mail vous parvient (voir la progression sur : http://petition.bloomassociation.org/). De fait, le serveur de BLOOM n’a pas tenu la charge et pendant 12 heures hier, la pétition n’était plus accessible en ligne.

Quelle est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres des réseaux sociaux ?

Le lundi soir 18 novembre, la dessinatrice Pénélope Bagieu poste sur son blog (http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html) une planche illustrée, savoureuse et hilarante, qui dénonce le scandale financier, social et environnemental de la pêche profonde réalisée par une dizaine de navires français, dont une majorité appartient à Intermarché. Le Huffington Post et Rue 89 demandent immédiatement à la dessinatrice star des réseaux sociaux s’ils peuvent partager son billet, le buzz prend.

La pétition de BLOOM recueille actuellement 10 signatures par seconde. Cette extraordinaire mobilisation des Français se produit à 19 jours d’un vote décisif du Parlement européen sur l’avenir des pêches profondes : le 10 décembre prochain, les 766 eurodéputés devront décider s’ils acceptent la proposition de la Commission européenne d’interdire la méthode de pêche du chalutage profond, dénoncée par plus de 300 chercheurs comme "la plus destructrice de l’histoire." (Voir : http://www.bloomassociation.org/une-petition-et-la-mobilisation-de-centaines-de-chercheurs-pour-rappeler-a-francois-hollande-dhonorer-ses-engagements/).La Commission européenne ne propose pas l’interdiction de toute pêche en profondeur mais seulement l’élimination des méthodes de pêche les plus destructrices. Elle propose par exemple la conversion à des méthodes de pêche moins impactantes pour l’environnement et plus bénéfiques pour l’emploi comme la palangre.

Une analyse économique de la New Economic Foundation, rendue publique hier (http://s.bsd.net/nefoundation/default/page/-/images/publications/Deep_Trouble_FRENCH.pdf) révèle que le chalutage de fond utilisé par les énormes navires de pêche industrielle est l’une des techniques de pêche les moins performantes du point de vue du nombre d’emplois créés par tonne de poisson capturée. Selon eux, la palangre génère 6 fois plus d’emplois que le chalutage de fond.

"Depuis la sortie de la proposition de règlement par la Commission européenne, les conglomérats industriels impliqués dans la pêche profonde et les élus n’ont fait qu’agiter la grande menace de la perte d’emplois que celle-ci engendrerait, en avançant des chiffres fantastiques qui n’ont fait qu’enfler au fil du temps, sans aucune justification rationnelle. La réalité, c’est que s’ils acceptaient la proposition de la Commission européenne de se convertir à la palangre, ils créeraient des emplois ! Mais cette option n’est jamais mentionnée car ils n’ont visiblement aucune volonté d’alourdir leurs comptes d’exploitation avec des salaires et charges sociales supplémentaires" explique Claire Nouvian, fondatrice de l’association BLOOM. "Le joker "emplois" est donc opportuniste et malhonnête, mais personne n’est dupe au niveau européen. Nous espérons simplement que les Bretons ne se laisseront pas berner par cette construction d’une fausse menace sociale."




Les océans profonds enfin l’objet d’un vote au Parlement européen

En juillet 2012, la Commission européenne proposait de renforcer très strictement l’encadrement de la pêche profonde en Europe et dans l’Atlantique Nord-Est et d’éliminer notamment les méthodes de pêche les plus destructrices : chalutage profond et filets maillants de fond.

Cette mesure a cristallisé l’opposition du secteur de la pêche industrielle qui a contracté des cabinets de lobbying professionnels pour mener une guerre d’usure à ce règlement au sein du Parlement européen.

Côté société civile, une mobilisation grandissante des chercheurs, des ONG et des citoyens : plus de 300 chercheurs ont signé une déclaration de soutien à la proposition d’interdire les méthodes de pêche les plus destructrices de l’Histoire, plus de 20 000 citoyens ont signé la pétition de BLOOM adressée à François Hollande lui demandant de tenir ses engagements d’ « excellence environnementale ». De nombreuses personnalités apportent désormais leur soutien actif à BLOOM et à la coalition d’ONG « Deep Sea Conservation Coalition ».

L’appel de Richard Branson adressé aux institutions européennes et aux citoyens du monde est désormais visible sur Internet : http://www.youtube.com/watch?v=5ewGs_s0Q1Y, ainsi que les interviews des personnalités engagées pour la préservation des océans profonds : Nicolas Hulot, Allain Bougrain-Dubourg, Marielle de Sarnez, le dessinateur Jul et de nombreux chercheurs et parlementaires http://www.bloomassociation.org/mobilisation-internationale-pour-defendre-les-oceans-profonds/

Une interview de Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=s4v7l4naJhA

Gilles Boeuf, Président du Muséum national d’Histoire naturelle et Les Watling, professeur à l’Université de Hawaï ont cosigné une tribune dans le New York Times la semaine dernière (http://www.nytimes.com/2013/10/03/opinion/deep-sea-plunder-and-ruin.html?src=recg) appelant les 25 députés membres de la Commission PECH du Parlement européen à prendre en compte l’immense vulnérabilité des milieux océaniques profonds et à voter avec ambition ce texte décisif pour la sauvegarde du plus grand réservoir de biodiversité que porte la planète.