Après « Discount » sur les méthodes de la grande distribution et le gaspillage alimentaire, et « Carole Mathieu » sur la souffrance au travail, « Les invisibles », le nouveau film de Louis-Julien Petit, est sur les écrans de cinéma. Il met en lumière des femmes SDF qui vont lutter contre se réinsérer, accompagnées par des assistantes sociales, alors que le centre social qui leur est dédié est en passe de fermer. Une comédie dramatique sociale dans laquelle on passe du rire aux larmes.
L’Envol est un centre d’accueil pour femmes SDF, dans le Nord. La journée, il reçoit des femmes qui vivent dans la rue, et qui trouve là un lieu pour faire une pause, prendre une douche, recharger leur portable…Les deux assistantes sociales, Manu (Corinne Masiero) et Audrey (Audrey Lamy), épaulées par Angélique (Déborah Lukumuena) et Hélène (Noémie Lvovsky) assurent l’accompagnement de ces femmes vers la réinsertion. Mais un jour, la municipalité leur annonce que le centre va fermr, du fait du manque de résultat…Il ne leur reste plus que 3 mois pour réinsérer les femmes dont elles s’occupent. Elles vont prendre alors tous les risques pour atteindre leur objectif.
Après « Discount » (dont Eco-Bretons vous avait déjà parlé ici) qui évoquait l’inhumanité de la grande distribution et le gaspillage alimentaire, Louis-Julien Petit réalise ici une comédie sociale, réalisée à partir d’un documentaire de Claire Lajeunie, qui met à l’honneur les « invisibles », ces femmes SDF qu’on ne voit pas dans la rue, obligées bien souvent de se cacher pour assurer leur sécurité. Les « invisibles », ce sont aussi ces travailleuses sociales, qui luttent tous les jours pour aider ses femmes à sortir de la rue. Pour jouer les rôles des femmes SDF, le réalisateur est allé chercher des femmes qui ont connu la rue et qui sont désormais stabilisées, ou hébergées en foyer d’accueil. Un casting atypique, qui est une des forces de ce film engagé, avec sa mise en scène, particulièrement juste. On oscille entre comédie et drame, avec des scènes particulièrement fortes, pleines d’émotion. C’est également un film sur un sujet de société dramatique, mais qui est plein d’espoir, qui montre des femmes engagées, au service des autres, et qui se battent pour trouver des solutions, ensemble, en « hackant » le système en place. Une bouffée d’humanisme qui fait du bien !