Cellaouate transforme les journaux collectés en Bretagne en ouate de cellulose
Depuis 12 ans, l’entreprise Cellaouate, basée à Saint-Martin-Des-Champs à côté de Morlaix, fabrique de la ouate de cellulose, isolant naturel fabriqué avec 90% de papier. Pour s’approvisionner, elle a mis en place un système de collecte qui permet le financement de plus de 800 associations partenaires sur le territoire breton. Une cartographie détaillée est désormais disponible sur son site, pour permettre aux breton.ne.s, et plus particulièrement aux habitant.e.s du Finistère, de déposer ses journaux au point de collecte le plus proche de chez soi.
11 salarié.e.s, plus de 3 millions d’euros d’investissement de départ, et une capacité de production de 10 000 tonnes annuelles. Voilà quelques chiffres qui illustrent le développement de Cellaouate. Basée à Saint-Martin-des-Champs juste à côté de Morlaix, l’usine produit de la ouate de cellulose, isolant thermique et acoustique, fabriqué à partir de 90% de papier journal. Un projet qui a démarré en 2007, lorsque l’ESAT des Genêts d’Or, installé à Landivisiau, cherchait une activité pour ses salarié.e.s. La collecte et le tri du papier apparaissent alors comme particulièrement adaptés. La Scop Kejal, bureau d’étude spécialisé dans l’économie sociale et solidaire et le développement durable, est alors mandatée pour réaliser une étude, et confirme la viabilité d’un tel projet sur le territoire et l’intérêt d’une valorisation locale pour la fabrication de ouate de cellulose.
En septembre 2009, Cellaouate est alors créée par les associés de Kejal, l’usine se construit entre septembre 2009 et juin 2010, et la production est lancée depuis cette date.
Aujourd’hui, Cellaouate produit de la ouate de cellulose, « dont l’approvisionnement est en grande partie local », explique Anne Robic, chargée de mission collecte associative. L’entreprise a ainsi créé un modèle de collecte qui s’appuie sur plus de 800 associations bretonnes partenaires : associations de parents d’élèves, mais aussi à vocation culturelle, humanitaire, sportives…qui récupèrent des journaux. Ceux-ci sont ensuite revendus directement à Cellaouate qui les récupère lors de tournées quotidiennes, ou alors déposés par les associations elles-mêmes à l’usine. Un système gagnant-gagnant pour les acteurs associatifs mais aussi pour l’entreprise. « Le prix d’achat n’est pas indexé sur le cours du papier, il reste fixe », explique Anne Robic. Ce sont ainsi plus de 200 000 euros qui sont versés annuellement aux associations partenaires.
Les liens avec les ESAT sont également toujours d’actualité, puisque deux établissements des Genets d’Or, à Briec et à Landivisiau, sont mobilisés pour le tri des invendus du Télégramme, quotidien papier qui est imprimé à Morlaix. « C’est la deuxième source d’approvisionnement, après les associations », précise Anne Robic. Cellaouate rachète là encore le papier aux ESAT.
Afin de proposer une meilleure visibilité aux associations partenaires, l’entreprise a mis en place une cartographie sur son site internet. « Le but, c’est que tout habitant.e breton.ne puisse s’y référer pour trouver le point de collecte le plus proche de son domicile, et toutes les indications nécessaires pour savoir où, quand et comment déposer son papier journal auprès d’une association », détaille Anne Robic. Une manière aussi pour Cellaouate de sécuriser encore plus son approvisionnement en local, et pour les associations de collecter plus d’argent afin de mener à bien leurs activités sur le territoire breton. Un « cercle vertueux », qui permet aussi de faire connaître davantage la ouate de cellulose et l’isolation naturelle, et de sensibiliser ainsi aux enjeux liés à l’éco-construction.
Plus d’infos :
La carte des associations partenaires
Eco-Bretons vous propose une information gratuite. Pour pouvoir continuer à le faire, nous avons besoin de vos contributions ! Chaque don, même tout petit, compte. Et en plus, c’est déductible de vos impôts, Eco-Bretons étant une association reconnue d’intérêt général !