Avec Bout’ à Bout’, vos bouteilles reprennent vie !

Avec Bout’ à Bout’, vos bouteilles reprennent vie !
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 Créée en août dernier, à Nantes, l’association Bout’ à Bout’ veut développer une filière de consigne de bouteilles. Une idée qui a également germé dans d’autres esprits puisqu’en Bretagne aussi, la consigne est de retour. Avec un impact environnemental considérable.

Depuis trois mois, une nouvelle association a vu le jour à Nantes (44). Bout’ à Bout’ veut remettre la consigne au goût du jour. « Nous voulons développer une filière régionale de réutilisation des bouteilles à travers un service de consigne proposé aux producteurs et aux distributeurs », précise Célie Couché, présidente de l’association.

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Bout’ à Bout’ vient de lancer une expérimentation sur toute la Loire-Atlantique, avec cinq producteurs et deux distributeurs. « Nous travaillons autour de quatre axes, détaille Célie Couché. Tout d’abord, il faut lever les freins techniques. Il y en a deux principaux. Les étiquettes adhésives qui s’enlèvent très mal et qui représentent 90% des étiquettes. On doit convaincre chaque producteur dont l’étiquette n’est pas adaptée d’en changer. Et les bouteilles qui sont de plus en plus légères et sont donc plus fragiles. Il faut mettre en place une gamme de bouteilles adaptées. Ensuite, il faut optimiser le transport pour baisser les coûts écologique et économique. Troisième point, nous devons proposer un service de collecte, de lavage et de stockage des bouteilles. Pour l’instant, nous travaillons avec des partenaires locaux pour le transport et le lavage, et nous avons un local qui est mis à disposition de l’association pour le stockage. Enfin, il faut mobiliser et informer le consommateur et les acteurs de la filière pour réussir à changer d’échelle. »

Un impact considérable

Le consommateur qui décide de s’engager pour la consigne n’aura pas grand chose à faire. Au lieu de jeter ses bouteilles, il les ramène chez le producteur ou en magasin et repart avec une nouvelle bouteille. Selon une étude commanditée par la brasserie Meteor (basée en Alsace), l’impact de la consigne sur l’environnement est considérable. « Si la consigne est gérée localement, on peut faire baisser la consommation d’énergie primaire de 76%, celle d’eau de 33% et les émissions de gaz à effet de serre de 79% », se réjouit d’avance Célie Couché.

À partir de janvier, une étude de faisabilité d’un an sera lancée sur l’ensemble des Pays-de-la-Loire. Dès le mois de mars, une laveuse mobile sera déployée sur le territoire afin de comparer son utilisation avec une laveuse fixe : « L’expérience va nourrir notre étude et nous permettra de faire des choix éclairés ».

L’association espère pouvoir rapidement se transformer en Scic et pouvoir ainsi impliquer les acteurs de la filière mais aussi les collectivités locales dans le projet. Bout’ à Bout’ est déjà soutenu par Nantes métropole et a intégré l’incubateur des Ecossolies. L’association est aussi soutenue par Zéro Waste France. On peut donc espérer que la consigne a, de nouveau, de beaux jours devant elle dans nos contrées !

Et en Bretagne ?

En Bretagne aussi, on s’investit pour la consigne ! L’association Distro, le retour de la consigne, a été créée par un collectif de six brasseurs et deux cidriers bretons. Lancée en 2016, « elle regroupe aujourd’hui 26 entreprises représentant une production annuelle de plus de 300 000 hectolitres de boissons produites en Bretagne », explique son site Internet.

Pour aller plus loin

La page Facebook de Bout’ à Bout’

www.boutabout.org

www.distro.bzh

 

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Guewen Sausseau