Site icon Eco-Bretons

Morlaix (29), Surtourisme et ses impacts – Rencontre avec Rodolphe Christin et Henri Mora

Quand :
2 novembre 2023 @ 18 h 30 min – 20 h 30 min
2023-11-02T18:30:00+01:00
2023-11-02T20:30:00+01:00
Où :
Les Déferlantes-Librairie-Café
Place de Viarmes
29600 Morlaix
Les Déferlantes accueillent ‘accueille Rodolphe Christin et Henri Mora pour évoquer leurs travaux autour des impacts du surtourisme.
Le manuel de l’antitourisme (éditions Ecosociété)
Le tourisme est tout d’abord un luxe réservé aux occidentaux qui, depuis l’avènement des congés payés, ont intégré « un devoir d’ailleurs et de loisirs ». Mais qui n’a pas senti ce malaise, dans une boutique de souvenirs ou sur une plage des Caraïbes couvertes de baigneurs blancs ? Qui n’a jamais ramené de vacances le sentiment de l’absurde ? Car même les mieux intentionnés des voyageurs contribuent malgré eux à la mondophagie touristique. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette conquête démesurée des quatre coins du monde : ni la pollution qu’elle impose, ni la disparition des spécificités culturelles qu’elle vient niveler et encore moins la conscience de l’Autre qu’elle réduit à une relation marchande. Pouvons-nous nous évader du tourisme ?
La vraie vie est ici. Voyager encore ? (Editions Ecosociété)
Considérant les ravages du tourisme et les effets délétères de son industrie, il est généralement de bon ton d’opposer à la figure du touriste celle du voyageur, dont les intentions seraient nobles et les agissements respectueux des populations et des environnements. Or, est-il encore possible de concevoir le voyage comme mode d’être au monde et comme moyen d’aller à sa rencontre ? Et d’où nous vient ce « besoin » de voyager ? C’est à partir de ces questions d’ordre philosophique que Rodolphe Christin nous invite à penser le voyage, lui pour qui cette notion doit avant tout constituer « un acte de l’esprit, une expérience particulière de la pensée et du corps. Autrement dit, une certaine expérience du monde que les infrastructures touristiques mettent à mal et qu’il conviendrait cependant de sauver.
Désastres touristiques – Effets politiques, sociaux et environnementaux d’une industrie dévorante (éditions L’Echappée)
Activités des plus polluantes dans un contexte où la « transition écologique » est continuellement invoquée, le tourisme et sa complice l’aviation bénéficient pourtant d’un soutien inconditionnel des institutions, des mondes économique et culturel, ainsi que de certaines forces sociales et environnementalistes. Car qui serait prêt à se défaire de la première industrie mondiale et à renoncer à l’hypermobilité ?
Né avec le capitalisme industriel, le tourisme a pris un essor fulgurant dans les années 1950. Dans un monde de production et de consommation de masse, il s’est imposé de manière évidente, et a contribué à élargir la sphère marchande à de nombreux domaines tout en s’intégrant complètement au quotidien. Ce processus de touristification tous azimuts participe de la mise en production du monde. Manager des territoires pour les rendre plus attractifs que d’autres fait des ravages : émissions de gaz à effets de serre et nombreux dégâts environnementaux, artificialisation de la nature, surfréquentation, altération des rapports humains, folklorisation, construction de grands projets inutiles, hausse des prix de l’immobilier, etc.
Quitter la version mobile