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Les low tech font leur tournée dans le Pays de Lorient

Du 8 au 16 juin, les low tech seront à l’honneur dans le Pays de Lorient, avec un « low tech tour » à vélo, sur 110 kilomètres, de Pont-Scorff à Gâvres.

Créée en ce début d’année, la communauté Low Tech du Pays de Lorient est constituée d’associations, d’entreprises, de collectivités, de particuliers…Elle propose son tout premier « Low Tech Tour » à vélo, du 8 au 16 juin, sur son territoire. Objectifs : faire connaître et valoriser les démarches low tech locales grâce au réseau Low Tech Lab Pays de Lorient, porter collectivement la voix des acteurs locaux, montrer aux habitant.e.s qu’il est possible d’adopter des modes de vie plus sobres, et documenter les expériences. “ A travers cette initiative et le lancement du Low-tech Tour nous souhaitons sensibiliser et mobiliser les habitant·es par rapport à leurs besoins essentiels (habitat, nourriture, mobilité, etc.) et leur faire découvrir les low-tech qui permettent d’y répondre avec plus de respect vis-à-vis des ressources à disposition et l’environnement qui nous entoure . Le fait de parcourir le territoire du Pays de Lorient, à la rencontre de tous ces acteurs, en vélo est pour nous un acte fort d’engagement vers la valorisation et la préservation de notre territoire naturel, entre terre et mer. ”, explique Lisa Croyère, chargée de mission chez Aloen, l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du Pays de Lorient, qui a impulsé avec le Low Tech Lab la communauté sur son territoire.

Au programme donc de ce tour à vélo, qui comprendra 7 étapes, de Pont-Scorff à Gâvres : 110 kilomètres à la découverte d’acteurs et actrices des low tech sur le territoire  :

  • Départ le 8 juin de Pont-Scorff, où se déroulera l’événement Explor’2054, « aventure immersive » co-construite avec la jeunesse du territoire et Aloen, sur le site de la ferme Saint-Urchaut.● Du dimanche 9 juin fin de journée au mardi 11 juin matin : Visite du Quilombo, éco-lieu avec habitats légers à Inguiniel et réalisation d’un chantier four à pain en terre cuite, fabrication de meubles en bois et plantations
  • Mardi 11 juin début d’après-midi : Visite du drive fermier des Lang’ducteurs et de la recyclerie Ty trouve tout à Languidic ;
  • Mardi 11 juin au soir : Présentation d’un atelier partagé coopératif et RésoHabitat à Hennebont ;
  • Mercredi 12 juin après-midi : Repair café avec les Compagnons bâtisseurs, Défis, l’Artelier de Cloth et Syklett à Lorient avec le Collectif éco-citoyen de Bois du Château ;
  • Mercredi 12 juin au soir : Visite de la ferme apprenante de Kerguer à Lanester, rencontre avec la SCI Courte Echelle et soirée cinéma en plein air avec une centrale électromusculaire de 10 vélos constituant la seule source d’énergie.
  • Jeudi 13 juin après-midi : Visite du tiers-lieu l’Îlot Kergaher à Guidel. Réalisation de chantiers (four ou douche solaire, marmite norvégienne, séchoir solaire) et présentation de solutions Low-tech
  • Vendredi 14 juin après-midi : Visite d’Aezeo, lieu de formation et de création de moyens de chauffage à Larmor-Plage ;
  • Vendredi 14 juin fin d’après-midi : Traversée de la rade de Lorient avec Escal’Ouest, en musique grâce à Véloma pour rejoindre Maison Glaz à Gâvres.
  • Samedi 15 et dimanche 16 juin : Clôture du Low-tech Tour avec le festival Glaztoche à Gâvres, à la Maison Glaz

Les inscriptions sont encore possible via ce lien : https://www.helloasso.com/associations/aloen/evenements/low-tech-tour-pays-de-lorient

Possibilité de participer à une seule étape sur tout le tour

Hébergement en camping (prévoir une tente), les repas seront préparés en commun (participation de 15 euros par personne et par jour)




Ty Pouce, un projet de micro-ferme urbaine et café-resto solidaire à Quimperlé

Ty Pouce, c’est le nom d’un projet mêlant à la fois transition écologique et inclusion sociale à Quimperlé : une micro-ferme urbaine, couplée à un café-restaurant solidaire. L’ouverture est prévue pour le printemps 2021. Un financement participatif vient d’être lancé.

Une micro-ferme urbaine et un café-restaurant solidaire. Voilà comment définir en quelques mots le projet « Ty Pouce », qui va éclore prochainement sur le territoire de Quimperlé, dans le Finistère Sud. L’association qui porte le projet est née en janvier. « Tout est parti d’une discussion avec une autre éducatrice spécialisée », explique Clarisse Monnier, l’une des fondatrices de Ty Pouce. « Nous étions toutes les deux sensibles aux valeurs de la transition, et nous rêvions aussi de créer quelque chose d’inclusif, qui permettrait de dépasser les clivages », se souvient-elle. S’en suit une rencontre avec Sandra Blauhelig, du centre de loisirs Pluriel, qui accueille à la fois des enfants valides et porteurs de handicaps. De fil en anguille, la réflexion prend forme, notamment lors de rencontres faites par Clarisse lors de ses études en master. Mais aussi dans sa vie personnelle, étant engagée dans le Pacte pour la Transition. Aujourd’hui, ce sont ainsi une trentaine de citoyens qui ont rejoint l’aventure.

L’objectif de Ty Pouce est de « lutter contre les exclusions, favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap et développer le lien social, grâce à la micro-ferme urbaine et au café-restaurant », expliquent Clarisse et Sandra. « L’idée est d’avoir un lieu accessible où chacun se sente bien ». Le tout dans une démarche de transition écologique.

Le café-restaurant proposera des produits locaux et bio, issus en partie de la micro-ferme, qui cultivera en bio et en permaculture. L’équipe salariée sera composée en partie de personnes en situation de handicap. « Il y aura également un espace « bienveillant » qui sera adapté pour les enfants porteurs de handicap, ayant des troubles du comportement », précisent Sandra et Clarisse. Des ateliers et activités pédagogiques seront organisés autour du potager, des animaux, de la cuisine…Ty Pouce veut être un lieu avec « une ambiance familiale », inclusif, favorisant le partage et les rencontres, vecteur de lien social.

Afin de mener le projet à bien, un financement participatif est lancé. Il permettra de financer les étapes indispensables à la création de la micro-ferme, le matériel de celle-ci et celui du restaurant. La cagnotte a pour objectif 10 000 euros, et est en ligne sur le site Hello Asso pendant encore 73 jours !

Lien vers la cagnotte : https://www.helloasso.com/associations/ty-pouce/collectes/pour-une-micro-ferme-urbaine-et-un-cafe-restaurant-solidaires-a-quimperle




A Brest, Locamusics Records veut faire entendre la voix des femmes dans le rap

A Brest, Lætitia Dagorn, alias Letyss, veut casser l’image de la femme stéréotypée véhiculée par le rap. Avec son projet Locamusics Records, accompagné par l’incubateur du Tag29, elle veut leur donner la possibilité de prendre la parole et leur place et milite pour que cette musique, la plus écoutée actuellement, soit plus inclusive et éthique.

Mettre en avant les femmes et casser l’image qu’en renvoie le milieu du rap, voilà ce qui anime Lætitia Dagorn et son projet Locamusics Records. La trentenaire brestoise, rappeuse sous le nom de Letyss et animatrice culturelle, baigne dans ce milieu depuis ses 19 ans. « Quand j’ai commencé, le rap était encore une musique militante, qui revendiquait l’égalité pour tous et toutes », explique-t-elle. « Mais au fil des années, j’ai l’impression que la situation s’est dégradée. On le voit notamment via les clips ». Durant le confinement, elle décide alors de lancer un sondage en ligne, afin de permettre aux femmes du milieu du rap, et plus largement de la musique, de s’exprimer. « Dans les réponses, elles expliquaient qu’elles ne se retrouvaient pas dans l’industrie musicale du rap », analyse-t-elle. Elle décide alors de créer un accompagnement spécifique, un « bootscamp », baptisé « Women want to be heard ». Sept femmes de 18 à 44 ans vont y participer, et suivre des ateliers, en non-mixité et toutes ensemble. Certaines d’entre elles ont par ailleurs participé au tremplin national« Rappeuz » lors d’une étape de sélection qui s’est déroulée à Brest. « Il y a énormément de femmes talentueuses, mais elles n’osent pas assez et se brident », estime Lætitia. « L’idée, c’est d’être un signal pour toutes les autres, de donner une place à la femme dans sa diversité, et aussi de changer les propos tenus dans le milieu du rap ». On pourra entendre prochainement les participantes sur un titre qu’elles ont enregistré avec la Carène, la salle de musique actuelles de Brest.

 

Les participantes aux ateliers

 

Militer, faire évoluer les mentalités, se battre contre les injustices, c’est aussi ce que veut faire Lætitia à travers son projet, qui est par ailleurs accompagné par l’incubateur du Tag29. Un dispositif qui a permis à la jeune femme de se créer un réseau et de « bénéficier de la force du collectif ». « On est beaucoup à vouloir un monde différent, on est en train de concrétiser nos idées pour cela, et c’est beau ». De quoi lui donner de l’espoir pour le futur, et aussi pour le rap. « La génération qui arrive sera davantage dans la mixité. Et il y aura une nouvelle vague venue des femmes, j’en suis persuadée ! ».

 

Plus d’infos

https://locamusicsrecords.com/

 

 


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Floridée’o : une pépinière bretonne unique en son genre

 

Réintroduire les plantes locales sauvages : pour des fleurissements naturels

 

« Floridée’o, c’est une pépinière d’un genre nouveau, particulier, qui permet d’asseoir des projets environnementaux et de renaturation », expose Axel Equilbey, architecte paysagiste et associé de la structure. Derrière celle-ci, on trouve également Thao Ngo, la fondatrice, ainsi qu’Alexis Lis, responsable de culture. A l’inverse des pépinières traditionnelles, Floridée’o propose des plantes locales sauvages plutôt que des plantes horticoles. « Il s’agit de faire renaître des dynamiques naturelles », précise le paysagiste, « en donnant une place plus importante à ces végétaux ». Si cela est essentiel, c’est parce que les plantes horticoles ont été sélectionnées et modifiées depuis des dizaines d’années sur des critères uniquement esthétiques. Cela a conduit à une perte de diversité génétique et à l’implantation de végétaux lointains, peu adaptés à nos territoires, et donc très dépendants de l’Homme.

 

« Les plantes ornementales, il faut tout le temps être derrière », explique Axel Equilbey, « alors qu’on peut faire évoluer les fleurissements en intégrant les sauvages ». «  Ces plantes là sont moins gourmandes et plus adaptées à nos sols », poursuit-il, « elles demandent moins d’entretien ». Une aubaine pour les collectivités qui sont de plus en plus intéressées par les plantes locales sauvages, notamment dans le cadre des plans zéro phyto. « On est complètement dans cette logique là », confirme le paysagiste de Floridée’o. Dans cette optique, la pépinière est d’ailleurs certifiée en Agriculture Biologique. Elle prétend également aux labels « Végétal local » et « Vraies messicoles » attribués par la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux.

 

 

 

Un financement participatif pour faire évoluer un projet multidimensionnel

 

Au delà de l’activité de vente, Floridée’o se veut aussi être un lieu d’expérimentation scientifique et de sensibilisation à l’environnement. Côté recherche, la pépinière est accompagnée par un comité scientifique qui encadre les actions de sauvegarde des plantes locales. « On participe actuellement à un projet qui étudie le pouvoir dépolluant des plantes locales, qui sont fixatrices de différentes matières comme le plomb par exemple », complète Axel Equilbey, « on veut voir comment on peut les utiliser pour dépolluer les eaux ou les sols ».

 

Le projet est également ouvert sur l’extérieur : il a pour ambition de devenir une véritable pépinière citoyenne favorisant le partage de connaissances et proposant des formations, des actions de sensibilisation, de l’accueil à destination des scolaires… Aujourd’hui, la campagne de financement participatif vise à asseoir et à développer les activités de la pépinière. « On veut se donner les moyens d’aller plus loin », explique Axel Equilbey, « et on voit que ça prend, il y a pas mal de gens qui nous soutiennent, une dynamique qui se fait ». L‘argent récolté servira à financer un tunnel de production, un tracteur d’occasion, ainsi qu’une serre dédiée à la recherche. Et en échange de votre don ? « Des contreparties originales, pleines de couleurs, de saveurs et de savoirs… », promettent les membres du projet.

 

Si le financement participatif peine à prendre son envol, les professionnels de Floridée’o restent optimistes et sont ravis des soutiens reçus. « Il y a un engouement des gens, ça réveille des souvenirs », constate Axel Equilbey. « On redécouvre les plantes qui sont à côté de chez nous alors qu’on a valorisé pendant des années des plantes qui venaient de très loin », poursuit-il. « La campagne, elle nous importe pour nous faire connaître, on aimerait que ça marche, mais quoiqu’il arrive, on est contents » conclut, philosophe, Axel Equilbey.

 

Pour les soutenir : http://fr.ulule.com/florideeo/

 

     L’équipe du projet. Crédit photo : Pascal Sacleux




Février, retour du défi sans supermarché !

Arrêter de faire ses courses dans la grande distribution pendant un mois pour privilégier les circuits courts et les producteurs locaux, voilà l’objectif du défi « Février sans supermarché» qui aura lieu durant tout le mois de février, pour la quatrième année consécutive, en France, Suisse, Belgique, au Quebec et même en Espagne !

« Le but de ce défi? Encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel. », peut-on lire sur En Vert Et Contre Tout, site internet suisse qui sensibilise les internautes à l’écologie et au développement durable, et à l’origine du développement du défi en Suisse et en France depuis 2017. De fil en aiguille, de nombreux groupes régionaux ont été créés sur Facebook, afin d’échanger trucs, astuces, et encouragement pour participer au mieux au défi. En 2018, ce sont ainsi près de 20 000 citoyens suisses et français qui se sont ainsi engagés à ne pas aller dans les supermarchés durant un mois ! Des groupes existent désormais un peu partout en France : Picardie, Vosges, Paris, Béarn, Normandie, Maine-Et-Loire…La Bretagne innove cette année en proposant non plus une page commune pour l’événement, mais des groupes départementaux permanents, afin de favoriser les achats chez les commerçants de proximité toute l’année !

Voici
la liste des groupes bretons :


Côtes-d’Armor
sans supermarché


Finistère
sans supermarché


Ille-et-Vilaine
sans supermarché


Morbihan
sans supermarché

Le groupe « Loire-Atlantique sans supermarché »

Plus
d’infos sur le défi Février sans supermarché :
https://envertetcontretout.ch/2020/01/12/4e-edition-du-defi-fevrier-sans-supermarche/




Une laverie itinérante de verre bientôt sur les routes du centre Bretagne

Magdalène Jean, de Plumelin (56), veut remettre la consigne de verre au goût du jour en proposant la première laverie-itinérante de Bretagne. Baptisée La Laveuse Trotteuse, elle espère proposer ses services aux producteurs et productrices locaux dans un rayon de 60 kilomètres autour de chez elle, et ainsi créer un réseau, à partir de ce printemps.

La consigne, les plus ancien.nes d’entre nous s’en souviennent. Il s’agissait de payer une petite somme d’argent en plus sur son achat de contenant en verre, qu’on récupérait lorsqu’on ramenait la bouteille ou le bocal. Tombée en désuétude au fil des années au profit du plastique jetable et du recyclage du verre, la consigne commence à faire son retour. Des sociétés comme Bout’A’Bout, dans les Pays de Loire, ou Distro, en Bretagne, développe des solutions, le plus souvent à grande échelle. Pour des volumes plus petits, Magdalène Jean, basée à Plumelin dans le centre Morbihan, a eu une idée : créer une laverie-ambulante qui peut se déplacer directement chez les producteurs locaux. Baptisé « La Laveuse Trotteuse », son projet est né il y a quelques années au détour d’une discussion avec un ami brasseur. « Il m’expliquait qu’il y avait de la demande, mais qu’il n’y avait pas de solutions. On a évoqué alors une laverie ambulante », explique Magdalène. L’ancienne étudiante en BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature) du lycée de Suscinio à Morlaix laisse d’abord l’idée en « stand-by », avant d’y repenser plus sérieusement il y a un an et demi.

Concrètement, le camion de La Laveuse Trotteuse agira dans un rayon de 60 kilomètres autour de Plumelin, pour aller directement chez les producteurs qui en feront la demande, « avec une capacité de lavage de 1000 contenants par jour », précise Magdalène. Place aux bouteilles d’un litre ou de 75cl dans un premier temps, avant de s’ouvrir progressivement également aux bocaux. Un service itinérant encore inédit en Bretagne, et qui pourra concerner les brasseurs, les producteurs de jus de pommes, de cidre, de confitures, les maraichers qui transforment leur production, ou encore les apiculteurs. « Je vais travailler en lien avec Distro, mais en intervenant sur une échelle plus petite et très locale. On sera sur des cibles différentes », souligne la jeune entrepreneuse.

Suivie par la Chambre des Métiers, elle a lancé une cagnotte sur le site Leetchi, afin de récolter des fonds lui permettant de débloquer un prêt bancaire. Magdalène organise également des évènements, pour faire connaître son projet, mais aussi pour « créer du lien ». « Au delà de laver le verre et le réutiliser, l’ambition de La Laveuse Trotteuse, c’est aussi de constituer un réseau avec les producteurs, pour pourquoi pas mutualiser des contenants. Faire aussi que les citoyen.ne.s se rencontrent, et aient un moment de partage ! On en a tous et toutes besoin », conclut la jeune morbihannaise.

 

Pour aider Magdalène dans son projet La Laveuse Trotteuse, rendez-vous sur https://www.leetchi.com/c/lalaveusetrotteuse