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Nantes (44) : La designeuse Lucile Viaud exposera du 7 au 28 février à la galerie Mira.

Samedi 14 et dimanche 15 décembre, se déroulait, rue Saint Louis, à l’Atelier Noir Noir https://ateliernoirnoir.com/, dans le centre de Rennes, une vente de Noël un peu particulière …

En effet, Lucile Viaud avec deux designer du Studio Poirier-Bailay https://www.poirierbailay.com/ y vendaient de 8h à 22h leurs créations.

Des décorations, des vases, des plats… si vous avez manqué cette vente, ne vous inquiéter pas,  vous pouvez encore commander en ligne http://atelierlucileviaud.com/ !

Diplômée de l’École Boulle, elle
est récompensée plusieurs fois notamment pour son projet de design halieutique
Ostraco.

C’est suite à la découverte du cuir de
poisson que lui vient l’idée d’utiliser les résidus de coproduits marins
(coquilles, arêtes, algues, carapaces) pour créer de nouveaux matériaux. Dans
le cadre de son projet d’études, elle expérimente les multiples possibilités
qu’offrent ces ressources marines. En découle deux découvertes : le plâtre
et le verre marin.

C’est ce dernier que Lucile Viaud continue de décliner au Laboratoire Verres et Céramiques de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes https://iscr.univ-rennes1.fr/. Parmi ses créations le verre marin glaz dont le nom désigne en vieux breton « glas » cette teinte entre le vert et le bleu que prend parfois la mer bretonne, couleur naturelle dont a hérité le verre de Lucile Viaud.

En 2018 avec l’éco-musée de Plouguerneau https://www.ecomusee-plouguerneau.fr/ et l’association Karreg hir elle participe à la 35ème fête du goémon. Du coupage au brûlage, le travail des goémoniers y est reconstitué et mis à l’honneur. Suite à cette cérémonie, Lucile Viaud récupère le pain de soude. Ce pain de soude sera ensuite réduit en poudre fine. Les micro algues remplacent la silice (matériau que l’on trouve habituellement dans les minéraux, comme le sable) qui permet la vitrification du verre, alternative à l’exploitation du sable dont on va bientôt manquer partout dans le monde.

Néanmoins, cette « récolte » doit
se faire dans le respect des éco systèmes marins ! Les laisses de mer,
c’est-à-dire les débris naturels marins laissés sur la plage, constituent
l’habitat et la nourriture de nombreuses espèces.

Rien ne se perd…

Si par malheur il vous arrivait de casser
une des créations de Lucile, ne le jetez surtout pas !  Vous pouvez la renvoyer à l’atelier où votre
objet sera refondu et réparé. Ce verre est donc recyclable à l’infini !

Autre fait notable, pas de perte dans la production du verre marin. Après le broyage des coquillages, arrêtes, algues et carapaces, on obtient deux poudres. Une composée de grains fins, c’est celle utilisée pour le verre de Lucile et une autre plus épaisse. Cette dernière, inutilisable dans la fabrication du verre n’est pas perdue : elle est utilisée pour faire des lunettes en coquillages par l’entreprise Friendly Frenchy https://www.friendlyfrenchy.fr/fr/ basée à Auray (56). Ainsi toute la ressource est utilisée.

Des recettes en fonction de chaque région.

Pour le chef cuisinier Hugo Roellinger,
Lucile Viaud conçoit un duo d’assiettes creuses et de fioles pour ses plats
végétariens, eux aussi, à bases d’algues.

En dehors de la Bretagne, Lucile Viaud a
également réalisé d’autres commandes, toujours aussi surprenantes et
innovantes, rappelant toujours l’histoire du lieu.

Par exemple, elle réalise les vitraux du musée Denys-Puech https://musee-denys-puech.rodezagglo.fr/, à Rodez dans l’Aveyron et ceux d’une petite chapelle située, à Montarnal, sur les rives du Lot (toujours dans l’Aveyron) ont été fabriqués à partir de coquilles d’escargots et de sable du Lot. Le sable du Lot était à une époque la seule marchandise produite par le petit village de Montarnal. Cette création a été baptisée « verre de Rouergue ». Décidément avec Viaud et Soulages, l’Aveyron est gâté en termes de vitraux !

Son prochain projet sera inspiré de la
Lorraine dont elle est originaire. Tout ce qu’on peut vous dévoiler c’est qu’il
fera écho à l’histoire industrielle de la région et à l’histoire personnelle de
Lucile… 

Chercheuse, designeuse et artiste.

Par son travail Lucile Viaud cherche à sensibiliser sur l’importance des ressources et du patrimoine naturel. Au-delà du design et de ses recherches, elle est aussi artiste. Du 7 au 28 février 2020 elle exposera ses sculptures de micro-algues à la galerie Mira http://www.miraecodesign.com/ à Nantes, spécialisée dans l’éco design !




Des mardis pour le climat

Ces activités sont l’occasion de prendre le temps de s’informer et de mieux comprendre les enjeux climatiques, économiques et sociaux qui nous touchent tous présentement. Ci-dessous, un aperçu des films proposés :

 

 

                                   

Mardi 15 septembre à 20h

Projection de film / Débat : « Une planète et une civilisation » de Gaël Derive

Film suivi d’un débat animé par Gaël De­rive, scientifique témoin du climat, et pré­sentation de son livre «Nous aurions dû rester des singes». Gaël Derive profitera de sa venue pour échanger dans la journée avec des collégiens et des lycéens sur le dérèglement climatique. En partenariat avec la Ligue des Droits de l’Homme.

http://www.gaelderive.fr

 

 

 

 

 

Mardi 29 septembre à 17h00

Conférence-débat : « Le climat et nous : tous les scandales domestiques ne sont pas conjugaux » avec Jade Lindgaard

Jade Lindgaard, journaliste à Media­part, profitera de sa venue pour échanger l’après-midi avec les élèves d’un lycée bres­tois sur le dérèglement climatique. Une séance de dédicace de son livre «Je crise climatique» aura lieu à La Petite Librairie, puis conférence-débat à la faculté Sega­len. En partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique.

www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-je_crise_climatique-9782707182685.html

 

 

 

 

Mardi 13 octobre à 20h

Projection de film /Débat : «Libres!» de Jean-Paul Jaud

Ce film poétique et inspirant suit le parcours initiatique d’enfants de France, du Japon et du Danemark sur le chemin de la transition énergétique, guidés par des adultes sou­cieux de leur construire un futur durable.

La projection du film sera suivie d’un débat avec la productrice du film, Béatrice Jaud.

http://libres-lefilm.tumblr.com

 

 

 

 

 

Mardi 20 octobre à 20h

Projection de film : «La Glace et le Ciel» de Luc Jacquet

Projection en avant première du dernier documentaire du cinéaste Luc Jacquet (La Marche de l’Empereur) qui retrace l’aven­ture du glaciologue Claude Lorius mettant en évidence le lien entre gaz à effet de serre et dérèglement climatique.

http://laglaceetleciel.com/

 

 

 

 

Mardi 27 octobre à 16h30

Conférence-débat : « Fin de l’Occident, naissance du monde » avec Hervé Kempf

Hervé Kempf, écrivain, journaliste à Re­porterre et spécialiste de l’environnement animera une conférence suivie d’un débat. Une séance de dédicace de ses ouvrages aura également lieu en fin d’après-midi à La petite Librairie de Brest. En partena­riat avec
les Amis du Monde Diplomatique.

www.reporterre.net

 

 

 

Mardi 10 novembre à partir de 18h30

Projections de films : «Thule Tuvalu» de Matthias von Gunten et «Chasing Ice» de Jeff Orlowski

«Thule Tuvalu» : film qui met en relief deux destins communs : repenser un mode de vie face au climat avec la fonte de la banquise à Thulé au Groenland et la montée des eaux qui en résulte à Tuvalu, île du Pacifique.

 

 

 

 

 

«Chasing Ice» : un portrait du photographe James Balog, qui officiait pour National Geographic, et qui s’était spécialisé dans la photographie de l’érosion des glaces pour prouver les conséquences du changement climatique.

Suite à la diffusion du premier film il vous sera proposé une petite restauration organisée par l’association d’arts polynésiens Pacifiqu’Arts.

www.thuletuvalu.com https://chasingice.com

 

 

 

 

Mardi 24 novembre à 20h

Colloque : « Climat : quels choix pour le futur ? »

Les «Mardis du Climat» se clôtureront sur une soirée débat ouverte à toutes et à tous qui s’articulera autour de plusieurs thèmes (les enjeux de la COP21, les éner­gies renouvelables, le transport, l’agricul­ture…) en présence de spécialistes, en­treprises locales, associations ou encore d’élus et de politiques. Découvrez les solutions disponibles, les projets en cours, les initiatives citoyennes… pour agir toutes et tous ensemble contre le dérèglement climatique.

 

Retrouvez tous les détails pratiques de ces activités en téléchargeant le programme ici ou en vous rendant sur le site internet de l’association AE2D




Vendredi 28 juin, opération « Light off » organisée par Extinction Rebellion 22

Plusieurs membres d’Extinction Rebellion 22 ont mené une action non violente « Light Off » jeudi 27 juin à 2 heures du matin dans la zone commerciale de Langueux et le centre-ville de Saint-Brieuc. Munis de perches, ils ont éteint les éclairages extérieurs de 33 boutiques et collé une note d’information sur les vitrines pour sensibiliser les commerçants et les inciter à respecter la loi.

L’éclairage
artificiel est une source de perturbation pour la biodiversité
(modification du système proie/prédateur, perturbation des cycles
de reproduction, des migrations…) et représente un gaspillage
énergétique considérable.

L’article
L.583-1 du code de l’environnement du 12 juillet 2010 ainsi que
l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la réduction des
nuisances lumineuses prescrivent l’extinction des éclairages
artificiels la nuit entre 1 heure et 7 heures du matin.

Des
opérations  » Light off « ont également été organisées
en juin et juillet dans les villes de Lamballe, Dinan et Lannion.
D’autres actions de ce type auront lieu dans les Côtes d’Armor
dans les mois à venir pour que tous les commerces prennent
conscience de l’enjeu et fassent la démarche d’éteindre par eux
même leurs éclairages artificiels la nuit.

En
Bretagne, en France, et partout dans le monde, la mobilisation doit
se poursuivre et croître, pour aboutir à une prise de conscience
massive et à la mise en œuvre de la transformation formidable qui
s’impose pour défendre le vivant. Nous invitons chaque être
humain à se joindre à nous, à entrer en rébellion, pour ne plus
se contenter de regarder brûler notre maison.

Contexte :

Lancé le 31 octobre 2018 à Londres, Extinction Rebellion est désormais présent dans une cinquantaine de pays.

Extinction Rebellion France (abrégé XR France) est la branche française du mouvement international. XR France a commencé à s’organiser à partir de novembre 2018 et est officiellement entré en rébellion le 24 mars 2019. Elle a organisé depuis plusieurs actions de désobéissance civile. Extinction Rebellion s’appuie sur dix principes, qui incluent : l’action non violente, le respect des individus et une participation équitable, l’autonomie et la décentralisation pour une mobilisation de masse organisée, la construction d’une culture régénératrice favorisant la résilience.

Extinction Rebellion 22 est née le 11 mai 2019 à Saint-Brieuc. Des groupes de citoyens se forment actuellement dans plusieurs villes et villages des Côtes d’Armor pour porter la rébellion.

Les revendications :


1. La reconnaissance de la gravité et de l’urgence des crises écologiques actuelles et une communication honnête sur le sujet ;

2. La réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, grâce à une réduction de la consommation et une descente énergétique planifiée ;

3. L’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l’origine d’une extinction massive du monde vivant ;La création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.

4. La création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.

Pour en savoir plus

– Sur XR France :
https://extinctionrebellion.fr
; https://www.facebook.com/xrfrance/

Sur XR Bretagne : https://www.facebook.com/xrbretagne/

Pour visionner la vidéo du Light Off :
https://www.facebook.com/leCanardRefractaire

Sur l’article L.583-1 du Code de l’environnement :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000022496023&idSectionTA=LEGISCTA000022496025&cidTexte=LEGITEXT000006074220&dateTexte=20190704

Sur l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à
la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2018/12/27/TREP1831126A/jo/texte

Créons les
conditions d’un monde habitable pour les générations futures et
toutes les espèces vivantes.




Une approche sensible de la Permaculture Humaine

Plume citoyenne – Anne-Laure Nicolas est la co-fondatrice de l’éco-domaine du Bois du Barde, à Mellionnec dans le Kreiz Breizh, qui accueille du 22 au 24 septembre 2022, Les Rencontres des Oasis, grand rassemblement annuel des écolieux français (notre article à ce sujet : https://www.eco-bretons.info/au-bois-du-barde-22-une-journee-de-rencontres-autour-du-monde-dapres-et-des-oasis/).  Ouverte au public, la journée de dimanche 25 septembre devient le Festival Oasis et proposera au cours de l’après-midi, une table-ronde /discussion dédiée à trois notions-clés étroitement liées, pour toute personne en chemin de transition : l’écologie profonde, l’écopsychologie et la permaculture humaine. C’est cette dernière qu’Anne-Laure Nicolas s’attache à cerner en la contextualisant.

Education des enfants, place des adultes

En cette rentrée scolaire 2022, où l’interdiction de l’instruction en famille a été pratiquement actée par le gouvernement français, il est bon de faire un petit rappel de la position et l’évolution de la sacro-sainte institution de l’éducation nationale ainsi que de la disparition progressive de l’éducation populaire ainsi que de ses conséquences.

A l’école depuis plusieurs décennies, nous apprenons à passer le Bac et aller à l’Université pour “faire des études”, avoir un poste prestigieux et avoir le salaire qui va avec. Les moins disciplinés et les moins érudits sont aiguillés sur les “voix de garage” dans les métiers manuels, qui eux sont forcément moins méritants. C’est la quête d’une sécurité de vie financière pour acheter ce dont on a envie et avoir une considération sociale. La plupart des familles poussent dans ce sens, en espérant que la progéniture fera mieux que soi.

L’école n’apprend plus à toucher du doigt qui est l’individu.

La disparition progressive de l’éducation populaire qui te permet de découvrir lors des temps de loisirs en dehors de l’institution scolaire et de la famille, qui tu es et surtout ce que tu aimes, et n’aimes pas ; d’apprendre de tes pairs, des plus jeunes ou des anciens, sans pression, juste avec la notion de plaisir.

Ces deux réalités produites dans le même temps ont amené une partie des humains d’aujourd’hui en France à BASCULER ou TRANSITIONNER par perte de sens.

La recherche de sens

Aujourd’hui, au Bois du Barde, encore plus qu’avant, nous voyons arriver, avec la crise sociétale, des personnes en quête de sens. Elles n’ont plus aucun repère. Elles savent qu’elles ne veulent plus la vie qu’elles ont ou qu’elles sont en train de quitter. Certaines parfois dans la douleur et le déchirement : burn-out, divorce, démission. Toutes ont pris conscience que ce qu’elles vivaient n’était pas ce qu’elles voulaient pour elles, pour leur famille parfois*.

L’exode rural de l’après Seconde Guerre mondiale a déraciné un bon nombre de générations qui aujourd’hui, pour leur bien-être mental, souhaitent revenir à la campagne. Beaucoup veulent revenir à des métiers manuels, sortir du mental et revenir au cœur et au corps de ce qui peut faire sens pour elles en tant qu’individu.

Mes capacités, le puzzle, notion de plaisir

Dans cette quête de sens, la permaculture humaine est un concept définissant nos aspirations les plus profondes. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui et maintenant. Quelle est ma place dans le puzzle de la vie, comment puis-je contribuer à œuvrer pour mes valeurs et l’éthique que je défends?

Nous pouvons aimer faire plein de choses, mais qu’est-ce qui m’anime vraiment tous les jours dans mon quotidien ? Personnellement j’ai fait un coming-out d’écolo : je n’aime pas le jardinage, je n’aime pas mettre les mains dans la terre ! Je peux le faire, je sais le faire, mais en le faisant, je ne suis pas à ma place, et donc je m’épuise à le faire.

Je suis une conceptrice, j’ai la capacité de voir les projets ou les humains, c’est la vision globale. Quand je réfléchis au montage de projet ou à l’accompagnement d’autres humains, c’est facile pour moi et j’y prends beaucoup de plaisir, cela me nourrit et met mon coeur en joie.

La permaculture humaine est un cheminement de découverte de Soi, sur la route du développement personnel, il y a aujourd’hui beaucoup d’outils de connaissance de Soi, et de techniques. Dans le puzzle de la vie, la découverte de la forme, de la couleur, de la texture de son morceau de puzzle se fait avec le temps, et surtout nous avons le droit à l’erreur. C’est le chemin d’une vie.

Perte des savoirs ancestraux, 8 shields, etc.

Cette recherche de sens est liée indubitablement à la perte de savoirs ancestraux. En effet, notre éducation judéo-chrétienne et l’évolution d’une société patriarcale en parallèle, nous ont coupé de notre lien au Vivant. L’évolution dans le temps de l’anthropocentrisme, nous faisant croire à notre supériorité – liée au mental – à toutes espèces animales, végétales, nous a fait perdre le sens profond de nos vies.

La plupart des peuples premiers et autochtones du monde entier, qui ont gardé un lien avec le Vivant, nous montre que nous, occidentaux, nous sommes en décalage et de facto en mal-être.

Le concept des 8 shields est né de ce besoin, pour permettre une reconnexion à la nature et donc au Moi. Il relie les savoirs ancestraux autochtones du monde entier, voici ses principes :l’écoute attentive, la présence et la créativité ; la Joie et la vitalité de l’enfant; l’engagement; l’empathie et le respect de la nature ; être au service, dans son Don et dans sa Vision; être reconnaissant pour la vie et se sentir pleinement en vie ; incarner l’Amour, la compassion et le Pardon.

Refaire le lien, guidé par ces peuples, leur spiritualité et leur compréhension du monde est un enjeu majeur et nécessaire dans la prise de conscience que chaque individu est une partie du Tout, tout en étant relié au Tout. Nous sommes tous Unique dans notre Universalité.

En complément :

Sur youtube, l’interview  de Anne-Laure NICOLAS sur « Permaculture Humaine, Sociale et Economique Le Bois du Barde : https://www.youtube.com/watch?v=tNv7Fw4xzWk

https://www.annelaure-nicolas.bzh/

https://www.facebook.com/leboisdubarde

* Une chaleureuse recommandation de lecture qui parlera à toute personne en quête de sens : le livre réjouissant d’Eloïse Bossé-Durassier : « Breizh’ilience, où l’art de sauter dans les flaques » dont une bonne partie de l’action se déroule… au Bois du Barde !

https://www.librinova.com/librairie/eloise-bosse-durassier/breizh-ilience





Bella Ciao And co Navigation, un projet à la fois vert et humanitaire

A Morlaix, l’association Bella Ciao and Co Navigation s’est constituée autour d’un projet à la fois humanitaire, social, inclusif et environnemental, qui met à l’honneur la voile.

Créée depuis quelques mois, l’association Bella Ciao and Co Navigation veut être « une suite du projet Vents d’Ouest », explique Patrice Damany, initiateur du projet. L’ancien éducateur, bien connu sur le territoire morlaisien, a lancé un nouveau projet autour de la voile, « tourné vers la co-navigation ». « Il s’agit de favoriser la démocratisation de la voile vers tous les publics, et de développer une démarche d’inclusion des personnes en situation d’exclusion », précise-t-il. La co-navigation, qu’on peut définir comme de la « navigation partagée », se pratique de plus en plus. C’est un des volets du projet de l’association qui veut ainsi « embarquer des situation d’exclusion scolaire, sociale, familiale, en lien avec des établissements de type foyers sociaux par exemple », détaille Patrice Damany. « On est un maillon de la chaîne solidaire qu’on peut composer sur un bateau ».

L’autre orientation du projet est davantage tournée vers l’humanitaire. Une « odyssée » va être organisée, durant deux ans, à partir de septembre 2021, afin de partir distribuer des colis aux enfants démunis de cinq pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. « Nous allons distribuer des fournitures, dans le cadre de l’opération « Un cahier un crayon » mené par des ONG françaises telles que Sos Enfants ou ATD Quart-Monde », développe Patrice Damany. Du matériel de santé sera aussi convoyé vers Cuba, en lien avec une organisation présente sur place.

Ce projet « zéro carbone », qui s’effectuera grâce au voilier de l’association, permettra aussi l’embarquement de quatre personnes tout au long du parcours, pour différentes étapes, toujours dans une optique d’inclusion.

A noter qu’un financement participatif va prochainement être lancé. « On veut collecter des fonds, mais aussi sensibiliser, faire participer le public à ce projet, à la fois humanitaire, environnemental, et social », conclut Patrice Damany.




Réduire les émissions de gaz à effet de serre

Pour que le Vivant, humains compris, soit le moins impacté possible par ces changements, il est nécessaire de limiter le réchauffement à 1,5 ou 2°C par rapport à la température terrestre avant la révolution industrielle {1}. Cela signifie réduire de 45% les émissions GES d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050 {1}. Les études scientifiques sont formelles : dépasser les 2°C causerait des dégâts irréversibles pour les écosystèmes naturels et humains {1}. Les solutions sont donc à mettre en place le plus tôt possible et par tous les acteurs : Etats, entreprises et citoyen.ne.s.

Les Etats signataires de la CCUNCC se sont normalement engagés à mettre en place les moyens nécessaires à la transition énergétique. Ce sont effectivement eux qui doivent faire le plus d’efforts {2}. Néanmoins, au vu de la situation, il est essentiel que toute personne réduise ses propres impacts négatifs liés à l’alimentation, aux transports, à la consommation d’électricité et d’eau, etc. {2}. Chacun peut s’investir encore plus en parlant de ces sujets dans sa municipalité, en partageant ses solutions, en créant ou rejoignant une association, en menant des projets, actions, etc.

Énergies

Problématique

Depuis quelques décennies, nos activités (industrie, transports, bâtiments, agriculture, sylviculture, etc.) consomment et dépendent de plus en plus d’énergies. Nous en utilisons pour chauffer (électricité, fioul, bois, charbon, gaz, etc.), pour se déplacer et transporter (carburants, électricité) et enfin pour alimenter divers appareils électroniques et machines (électricité, carburants, énergie mécanique). Cependant, la quasi-totalité des énergies utilisées pour cela sont produites à partir des ressources fossiles. Tous nos secteurs d’activités dépendent donc encore des combustibles fossiles : charbon, pétrole et gaz naturel {3}.

Or, l’exploitation et la combustion des énergies fossiles constituent la majorité des émissions mondiales de GES humaines (plus de 65% en 2010, {3}).

Énergies Fossiles

Puits pétroliers

Elles désignent les énergies tirées de la combustion de pétrole, de gaz naturel et de charbon. Bien que nous les employons comme carburants, ceux-ci sont à la base de la matière organique fossilisée et désagrégée pendant des centaines de millions d’années. Tout ce temps, cette matière riche en longues chaînes de Carbones et Hydrogènes (hydrocarbures) est restée enfouie sous de nombreuses strates sédimentaires . Ainsi, les forages et mines doivent percer ces couches pour récupérer ces ressources fossiles. Ces seules activités causent la destruction de sols, de fonds marins et de forêts ainsi que la pollution de cours d’eau, nappes phréatiques et océans.

Récupérer des ressources fossiles demande d’ailleurs de plus en plus d’énergies fossiles elles-mêmes. Ainsi, l’extraction du pétrole et du gaz naturel est aussi, si ce n’est plus, polluante que leur combustion {4}. Le pétrole n’étant pas utilisable tel quel, il doit être raffiné ce qui émet également beaucoup de GES. Ce raffinage est une première étape pour obtenir par distillation les carburants que nous utilisons : gaz, essence, kérosène, gazole, fioul. Enfin, divers pétroles raffinés, gaz naturel et charbon sont utilisés comme carburants pour produire de l’électricité, de la chaleur ou faire tourner nos moteurs.

Les centrales thermiques sont les installations qui utilisent des ressources fossiles pour produire de l’électricité. Elles ont toutes le même système mais pas forcément les mêmes carburants : charbon, biomasse (arbres, bois,végétaux), gaz, fioul. Leur combustion sert à faire de la vapeur d’eau qui active des alternateurs générant l’électricité. Ainsi, l’électricité que nous utilisons est majoritairement polluante, les hydrocarbures brûlées pour la produire finissant dans l’atmosphère sous forme de multiples GES et particules.

Les centrales nucléaires ont le même principe que les centrales thermique pour produire l’électricité. Cependant, les ressources fissiles qu’elles utilisent émettent de l’énergie par fission nucléaire, non par combustion. Ainsi, le nucléaire ne rejette pas directement de GES, bien que l’extraction d’Uranium, son transport et ses transformations, elles, le fassent. Le nucléaire reste une énergie non renouvelable. Sa dangerosité n’est plus à prouver entre les infrastructures vieillissantes, la puissance incontrôlable de la réaction de fission, les conséquences des radiations sur les organismes vivants et les quantités de déchets radioactifs à gérer pendant des milliers voire des millions d’années. Son fonctionnement consomme également beaucoup d’eau faisant que le nombre de réacteurs mis à l’arrêt augmente d’année en année à cause des canicules, une situation qui empirera encore avec le changement climatique. Néanmoins, de nouveaux réacteurs sont à l’étude pour remplacer les anciens et qui seraient capables d’utiliser tout l’uranium et donc réduire considérablement les déchets nucléaires, notamment grâce à la surgénération (pour plus d’informations sur ce délicat sujet {21}).

Énergies renouvelables

Panneaux photovoltaïques

Ce sont des sources d’énergies qui se renouvellent suffisamment vite et considérées inépuisables à l’échelle du temps humain. Elles résultent de phénomènes naturels cycliques tels que le rayonnement solaire, les marées, le vent, les courants, la chaleur émise par la Terre (géothermie). Les débouchés de ces énergies est surtout l’électricité, mais aussi le chauffage (géothermie, solaire) et l’énergie motrice (courant, vent).

D’après l’ADEME, passer au 100% renouvelable en France pourrait être possible si nous laissons leurs chances à ces énergies et si nous réduisons notre consommation d’électricité {5}. En effet, installer de nombreuses éoliennes et des champs de panneaux solaires pour satisfaire la consommation actuelle d’électricité aurait aussi des impacts très négatifs sur l’environnement (récupération des ressources, fabrication des infrastructures, transports, montage, etc.). Par exemple, certaines éoliennes et panneaux solaires contiennent des terres rares pour augmenter leurs productions électriques, or, ces minéraux sont très difficiles à extraire du sol et à isoler (sont abondants mais épars). Les procédés sont très polluants et toxiques pour les travailleurs et les habitants alentours. Néanmoins, les énergies renouvelables n’ayant pas recours à ces métaux ont tout de même moins d’effets négatifs que les énergies fossiles.

Biomasse

La biomasse est également placée dans les énergies renouvelables, dans le sens où elle se régénère plus ou moins rapidement. Mais l’utilisation de la biomasse dans le domaine de l’énergie posent certains problèmes.

Par exemple, elle est toujours employée comme carburant (de façon brute ou transformée) ce qui signifie émissions de GES alors qu’on cherche à les réduire. Les arbres sont souvent abattus dans ce but alors qu’il faut des dizaines d’années avant qu’ils ne retrouvent l’activité photosynthétique de leurs prédécesseurs. La biomasse comme énergie incite alors plus à la déforestation qu’à la reforestation.

Les débris de cultures peuvent aussi être utilisés comme produits de fermentation pour obtenir de l’éthanol, finalement employés comme des carburants dits « agrocarburants ». Cependant, comme pour les arbres, des cultures entières servent à faire ces agrocarburants, pas seulement les déchets, ce qui gaspille des ressources vivrières, occupe des terres et cause de la déforestation (exemple de l’huile de palme) {6}.

Enfin, la méthanisation transforme de la matière organique (excréments d’animaux d’élevage, boues actives des stations d’épuration, mélangés avec des déchets ménagers et produits de cultures) en méthane et digestat grâce à des bactéries méthanogènes. Le méthane sert de carburant gazeux pour produire de l’électricité ou chauffer, cuire, etc. Le digestat servirait d’engrais, mais compte tenu des fortes teneurs en ammoniac, méthane et en bactéries pathogènes, il est plutôt destructeur pour les sols et nappes phréatiques {7}. De plus, les méthaniseurs ont très probablement des fuites à cause du sulfure d’hydrogène qui attaque leur structure. Ainsi, du méthane et du protoxyde d’azote, GES 28 et 300 fois plus puissants que le CO2, se retrouveraient dans l’atmosphère. Ce système, initialement prévu pour valoriser des déchets, se transforme finalement en filière et économie destructrices {7}.

La biomasse utilisée comme énergie n’est donc pas forcément durable dans le sens où ses dérives alimentent le changement climatique et d’autres problèmes environnementaux dans un but économique. Utilisée en tant que revalorisation de déchets uniquement, elle est effectivement une complémentation aux énergies « véritablement » renouvelables et reste moins polluantes que les énergies fossiles. Il faut donc être très vigilant avec cette énergie.

Quelles solutions ?

Nous avons pu voir que la question de l’énergie est complexe est qu’aucune solution est idéale, bien que les énergies renouvelables peuvent assurer une production électrique avec des impacts environnementaux réduits. Une observation que nous ne faisons pas en revanche sur les carburants, même alternatifs … Il est donc primordial de bien choisir ses énergies et d’en consommer moins. Mais comment concrètement ? Bien qu’une majeure partie des actions est à mener sur le plan politique, nous pouvons déjà agir à notre échelle.

Produire son électricité ?

Par exemple, les particuliers et entreprises peuvent aménager leurs domiciles et infrastructures de panneaux solaires et d’éoliennes éco-citoyennes en veillant à ce qu’elles ne contiennent pas de terres rares et soient recyclables {5, 8}. S’occuper de l’isolation thermique des bâtiments est aussi important pour réduire la consommation énergétique et le gaspillage (cf. section « Batiments »). Des aides financières existent pour mener à bien ces aménagements {9}.

Des fournisseurs d’électricité s’engagent déjà à proposer uniquement de l’électricité 100% renouvelable {10}. Une alternative Neutral Climate Now lancée en 2015 par la CCUNCC invite également toute personne à calculer son empreinte carbone et à la compenser en soutenant financièrement des projets d’énergies renouvelables. Vous pouvez également calculer votre empreinte carbone sur le site footprintcalculator.org. Ce site donne des conseils pour réduire votre impact et prend en compte d’autres critères de mesure (pour changer la langue : coin de la page en haut à droite).

La sobriété énergétique étant certainement la démarche la plus efficace pour réduire notre impact environnemental, les low-techs représentent une perspective très intéressante. Ce sont des « technologies, services et savoir-faire utiles, durables et accessibles » {11}. Elles n’ont pas recourt à des technologies complexes, au contraire, elles n’ont souvent pas besoin d’électricité pour fonctionner et emploient des matériaux accessibles ou de récupération. Tout le monde peut les construire, leurs étapes de construction se partageant par Internet, livres et même par enseignement {11}. Elles sont ainsi écologiques et solidaires, peu chères et n’émettent pas ou très peu de GES.

Des éco-gestes … mais pas que

Pour réduire la consommation énergétique des pays et de leurs habitants, des éco-gestes peuvent être facilement adoptés par chacun {2, 12}. Nous pouvons aller plus loin en remettant nos besoins énergétiques en question et en supprimant ceux superflu. Les collectivités locales, quant-à-elles, peuvent éviter la mise en place de structures énergivores et inutiles. Par exemple, un panneau publicitaire électrique consomme plus d’électricité que 2 foyers français moyens.

Enfin, une autre façon de lutter contre les énergies fossiles est de bien choisir sa banque. La plupart des banques françaises financent et investissent massivement dans les énergies fossiles. Elles permettent donc à des projets ne respectant ni l’environnement ni les populations de voir le jour {13}. Changer de banque permet ainsi de ne pas financer de projets nuisibles. En France, la Nef et le crédit coopératif sont ce qui se rapproche le plus des banques éthiques {13}. D’autres services bancaires existent ainsi que la possibilité d’épargner grâce à des financements participatifs. Ces derniers consistent à prêter de l’argent à des personnes porteuses de projets qui vous rembourseront le projet en place. Ces financements participatif se font sur des plateformes Internet comme Kengo ou en prenant contact avec des organismes de placements éthiques {13}.

Industries

Les industries sont nombreuses et diverses : agroalimentaire, cosmétique, pharmaceutique, chimique, textile, électroménager, électronique, numérique, high-tech, métallurgie, machines, transports, etc. En somme, quasiment tous les biens et produits de consommation des sociétés occidentales sortent de ces industries.

Produits partout, usines nulle-part

Usine d’électronique en Chine

Etant très lié aux énergies, les émissions GES des industries pourrait diminuer en partie si nous dépolluons nos énergies. Cette dépollution semble cependant difficile car la plupart des industries occidentales se sont délocalisées dans les pays en développement, pays où les moyens manquent pour avoir recours aux énergies renouvelables. Aussi, cette délocalisation pose plusieurs problèmes d’ordre éthique et écologique. En outre, une grande partie de la pollution des pays en développement correspond en réalité à celle des pays riches … Les populations pauvres en subissant toutes les conséquences négatives (surexploitation des travailleurs.ses, pollutions, destruction de leur environnement, maladies, appauvrissement, changements climatiques, etc).

Quelques perspectives

Au-delà des énergies utilisées par les industries, il est plus que nécessaire de remettre en question ce qu’elles produisent, comment elles le font et en quelles quantités. Beaucoup trop de biens et d’emballages sont fabriqués et vendus en masse alors qu’ils sont complètement inutiles voire nocifs pour la santé et l’environnement. Stopper leur fabrication économiserait énormément de ressources et d’énergie, réduirait les émissions GES et limiterait les destructions environnementales. Certains produits sont fabriqués et achetés pour être jetés après un usage unique (mouchoirs, essuies-tout, sacs poubelles, etc.). De l’argent et des ressources jetées à la poubelle …

Obligé.e.s de « consommer » ?

Une solution simple est donc de repenser notre consommation et notre façon de vivre. Quelques exemples :

Cuisiner soi-même des aliments de base : légumes, fruits, céréales, légumineuses, etc. Éviter les produits alimentaires très transformés est moins cher et meilleur pour la santé et l’environnement. Cela permet aussi de diminuer ses déchets, un autre comportement essentiel à mettre en place. Les marchés, AMAP, petites épiceries locales ou directement chez les producteurs, autant d’alternatives aux grandes surfaces qui sont bien plus conviviales et souvent zéro déchet

Acheter des vêtements d’occasion : Chaque année, nous jetons des milliers de tonnes de vêtements quasiment neufs. Or, les fabriquer et les acheminer dans nos pays demande d’énormes quantités d’eau, de ressources, de produits chimiques, et émet beaucoup de GES {13}. Cette industrie induit aussi la mort de centaines de millions d’animaux pour leur peau, fourrure, laine, duvet, plumes, soie ainsi que celle des travailleurs.ses surexploité.e.s et soumis.es aux substances toxiques sans protections {14}. Vous pouvez trouver des vêtements d’occasion auprès d’associations, magasins ou grâce à des applications et de la revente en ligne.

Utiliser des produits ménagers multi-usages et simple (contenant peu d’ingrédients) et qui servent pour toute la maison. Il est aussi très facile de faire ses propres produits d’entretien à partir de vinaigre blanc ou d’alcool, de bicarbonate de soude, de savon de Marseille, etc.

Prêter/louer des objets utilisés qu’occasionnellement plutôt que de les acheter, éventuellement les acheter d’occasion.

Éviter de changer souvent d’appareils électroniques comme les téléphones, ordinateurs, TV, etc. Car ces équipements posent de nombreux problèmes éthiques et environnementaux {15}. L’idéal en cas de dysfonctionnement seraient de les réparer ou au moins de les reconditionner et d’éviter d’en racheter des neufs. Ces appareils ne sont pas recyclables et leurs constituants toxiques.

Mais nous pouvons aussi aller plus loin : boycotter, se rassembler, interpeller les entreprises, les pouvoirs publics, etc.

Aller plus loin

L’obsolescence programmée des produits high-tech et électroménagers doit être interdite et sévèrement punie. Le recours à des pièces mécaniques spécialisées selon les marques afin d’obliger les consommateurs d’avoir recours à elles est aussi condamnable. Le constat écologique sans appel ne peut passer après un quelconque argument économique. Des emplois pourraient être créés pour récupérer et réparer les objets défaillants, les machines industrielles étant incapables de le faire. Pour que la réparation de nos objets (et véhicules, tout ce qu’on fabrique) soient possibles, il est nécessaire d’avoir des pièces et outils communs et des systèmes/matériaux qui tiennent la route. Des alternatives citoyennes se développent de plus en plus pour récupérer les biens dont les gens n’ont plus l’utilité et leur donner une seconde vie {16}.

A plus grande échelle, les États doivent agir en pénalisant vraiment les pollutions et les mauvaises pratiques des industries. Mettre en place les alternatives et ajuster la production aux besoins et non plus en fonction des intérêts économiques semble également essentiel. Il est aussi primordial de faire pression sur les entreprises pour qu’elles se relocalisent, tant pour des raisons éthiques et sociales qu’environnementales.

Transports

Judge Harry Pregerson Interchange à Los Angeles

Presque la moitié (45%) des GES émis par les transports correspond à des trajets commerciaux. Beaucoup d’entre eux sont inutiles en termes de logistique, puisque les produits exportés peuvent servir à leur pays d’origine tandis qu’il importe ces mêmes produits d’autres continents. L’autre part correspond au transports de passagers et aux véhicules individuels, une part qu’il faut également diminuer {3}.

En 2010, les véhicules routiers émettaient 72% des émissions totales de GES du secteur des transports {3}. En parallèle, les avions étaient à l’origine de 10% d’entre elles et les bateaux de 11%. Les 7% restants concernent les pipelines transportant pétrole et autres carburants, les trains, les véhicules électriques et les émissions indirectes {3}.

Pourquoi « ne plus utiliser l’avion » et pas « ne plus utiliser la voiture » alors ?

Le nombre de véhicules routiers et la distance qu’ils parcourent chaque année explique l’ampleur de leurs émissions. Cependant, les véhicules les plus polluants sont les avions. Le kérosène qu’ils brûlent émet bien plus de GES que les autres véhicules. De plus, la consommation de ce carburant fossile par les avions est astronomique, notamment lors du décollage. Les avions émettent presque autant de GES que les bateaux alors que ceux-ci assurent 80% des échanges commerciaux intercontinentaux, les avions étant surtout utilisés pour le transports de passagers (tourisme entre autres) ce qui le rend très dispensable contrairement à la voiture {3}.

En effet, les infrastructures de l’ensemble du territoire français favorisent actuellement majoritairement les véhicules routiers individuels aux transports en commun. Ainsi, se passer de voiture au quotidien n’est pas encore possible pour la plupart des gens. Les barrières aux transports en commun peuvent être leur prix et/ou leur accessibilité réduite, l’expansion des villes avec des banlieues ou des espaces ruraux non desservis, les routes goudronnées partout sur le territoire (un goudronnage systématique problématique à bien des égards), le lobbying et les publicités vantant la liberté d’avoir sa propre voiture (mais qui n’abordent jamais les prix d’achat, de crédit, d’entretien, de révision, du carburant et de l’assurance du véhicule entre autres … évidemment).

Qui agit et comment ?

« Around 10 % of the global population account for 80 % of total motorized passenger-kilometres (p-km) with much of the world’s population hardly travelling at all. OECD countries dominate GHG transport emissions »

« Environ 10% de la population mondiale représentait 80% des trajets motorisés de passagers, la majeure partie de la population mondiale ne voyageant quasiment pas. Les pays de OECD dominent dans les émissions GES liées aux transports »

IPCC, 2014 {3}

Cette donnée montre une fois de plus l’inégale répartition des richesses et des pollutions. Les sociétés riches sont effectivement majoritairement responsables de cette pollution par les transports tant par leur mode de vie que leur façon de se déplacer. Dans les sociétés occidentales, la plupart des ménages possède une voire plusieurs voitures et leurs biens de consommation sont majoritairement importés, du fait des industries délocalisées. Les produits des pays riches sont également préférentiellement exportés plutôt qu’utilisés sur leurs territoires pour des raisons économiques. Aussi, Le nombre de véhicules continue d’augmenter et ne fera qu’augmenter avec les années si le marché n’est pas régulé et les alternatives non mises en place {3}.

Quelques solutions

Étant donné les émissions de GES inévitables dues à la combustion de carburants (quels qu’ils soient), il faudrait des véhicules n’ayant pas ou moins besoin de carburant (véhicules électriques et hybrides), et en parallèle un objectif de réduction de l’utilisation des véhicules polluants, voire des véhicules en général.

Les véhicules électriques tels que les trains, trams, etc. sont à développer et/ou rénover. Ils sont utilisables pour les passagers et/ou les frets, rapides, et durent longtemps (d’autant plus si l’entretien est assuré). Il y a aussi des bus et voitures électriques ou hybrides qui n’ont pas besoin de carburants fossiles (à voir pour la provenance de l’électricité) ou permettent au moins de réduire leur consommation. Bien qu’il existe différents procédés, les véhicules à piles à Hydrogène sont encore très chers à produire et ceux nécessitant des batteries ont un impact environnemental non négligeable, leurs batteries n’étant pas encore recyclables, de faible durée de vie et étant composées de terres rares. Les moteurs hybrides diesel peuvent fonctionner avec des agrocarburants tels que les diesters produits avec des huiles végétales, mais nous avons pu voir que ces alternatives ne sont pas idéales et sans impacts.

Finalement, le moyen le plus efficace de réduire les impacts du secteur des transports est tout simplement de réduire le nombre de trajets commerciaux et de passagers, leur distance ainsi que le nombre de véhicules, commerciaux et individuels. Autrement dit, avoir moins recours aux véhicules motorisés. Cela demande donc des changements drastiques dans nos activités ainsi que nos comportements individuels.

Les villes d’assez grande taille sont souvent déjà aménagé en transports en commun et sont aussi plus pratique à arpenter à pied ou à vélo qu’en voiture. Les villes regroupant la majeure partie de la population (en France, 50 millions de citadins sur 66 millions d’habitants) il ne manque pas grand chose pour que la majorités des gens puissent se déplacer autrement. Des aménagements publics sont donc à développer afin de privilégier ces moyens de transports. Par exemple :

  • Diminuer, voire éliminer, les prix des transports en commun (en faire un service public ?) afin qu’ils soient abordables pour tous.
  • Développer les infrastructures des transports les moins polluants, notamment dans les zones peu voire pas du tout desservies. Pour les trajets plus courts, permettre la marche et le vélo avec des espaces piétons, pistes cyclables, etc.
  • Réhabiliter les espaces dédiés aux voitures à d’autres choses : les parkings peuvent par exemple devenir, selon le contexte, des habitations, des parcs, des places piétonnes, etc.
  • Rénover et investir dans l’entretien des véhicules et infrastructures déjà existantes (voies ferrées, vieux trains, etc.)

Pour ce qui est du milieu rural, l’étude de cas est à privilégier. C’est un sujet qui devrait être réfléchi par tous, habitant.e.s et collectivités locales pour trouver les solutions les moins préjudiciables (environnementalement et socialement). Les personnes actives seraient-elles prêtes à vivre plus proche de leur lieu de travail plutôt que de faire des longs trajets tous les jours ? Ou bien à trouver un emploi plus proche (ce qui est loin d’être facile … ) ? De même, les travaux nécessaires pour réduire les trajets et l’emploi des voitures peuvent-ils être assurés par les collectivités ?

Nous pouvons aussi acheter les fournitures dont nous avons besoin localement plutôt que sur Internet, ou, dans ce cas, vérifier le pays de fabrication/provenance du produit et la localisation du fournisseur. Cela permet de réduire les longs trajets commerciaux et peut pousser les entreprises à revenir à des échanges de proximité. Pour se réapproprier une économie locale, la relocalisation et la création d’emplois résoudraient nombre de problèmes environnementaux, sociaux et éthiques (déplacements et échanges entre pays très éloignés, chômage dans les pays riches, surexploitation/esclavage moderne dans les pays plus pauvres, etc.).

Bâtiments

Maison écologique Kerterre

Les bâtiments consomment beaucoup d’énergie (19% de toute l’énergie produite en 2010) {3}. Cette consommation a doublé voire triplé au milieu du XX ème siècle du fait de millions de personnes dans les sociétés occidentales qui se sont concentrées dans les villes, impliquant l’urbanisation des terres alentours, et qui ont acquis du confort, de l’électricité et de nombreux appareils électroménagers électriques {3}. Nos sociétés cherchant toujours plus de confort et de facilité, la consommation énergétique continue d’augmenter, allant de paire avec l’augmentation de la population dans ces pays. Cependant, les pays en développement tendent aussi vers une amélioration de leur niveau de vie (ce qui est légitime) semblable voire plus rapide que celle réalisée dans les pays développés. Il est donc indispensable que les sociétés occidentales partagent, se limitent pour que les autres populations puissent avoir un minimum de leur confort.

Or, les moyens pour réduire les quantités d’énergie consommées et les émissions de GES des bâtiments existent déjà : des conceptions et matériaux maximisant l’isolation et réduisant les pertes énergétiques, des appareils moins gourmands en électricité, des aménagements rendant les habitations plus autonomes énergétiquement, etc. La rénovation de bâtiments déjà existants a déjà permis d’économiser 50 à 90% de leur énergie {3}. Des techniques à compléter avec des comportements plus responsables et économes. Réduire le nombre d’appareils électriques chez soi, entretenir les indispensables, limiter l’emploi du chauffage, éviter les climatiseur, et vérifier l’isolation de son habitation sont déjà de bons débuts.

On peut aller plus loin en faisant les choses par nous mêmes (couper ses légumes à la main plutôt qu’au robot par exemple) en utilisant des marmites norvégiennes (économiser l’énergie de cuisson), un poêle qui sert autant de chauffage que de cuisinière, utiliser un four solaire, un frigo du désert, chauffer son eau grâce à l’éclairement du Soleil … Pleins d’autres solutions existent {11,17}.

La construction des bâtiments en elle-même est déjà une consommation d’énergie et des émissions de GES en plus de détruire des habitats (sol, arbres, zone humide …). Les matériaux utilisés conventionnellement (bétons, ciment, goudron, etc) ne sont pas non plus très écologiques. Aussi, plutôt que de construire sans cesse de nouvelles bâtisses, il serait plus intéressant de rénover et réhabiliter les bâtiments laissés à l’abandon et/ou inhabités. Si besoin de construire il y a, d’autres matériaux peuvent être utilisés comme le bois, la terre, les pierres, la paille, le chanvre et autres dans une démarche aussi de réduire la taille des habitations (besoin de moins de chauffage, optimisation de l’espace) voire de maisons alternatives comme la Kerterre née en Bretagne !

Gestion des terres

Enfin, l’utilisation des terres qui concerne principalement le secteur agricole et sylvicole. Bien que cela englobe plusieurs activités, ce secteur reste majoritairement lié à celui de l’alimentation. Notre gestion des terres est également la première cause de la 6e extinction de masse du Vivant.

Élevage et pêche intensives : extermination du Vivant

Parc d’engraissement au Brésil

La déforestation induit la mort de nombreuses populations animales et végétales, voire même humaines. Il reste aujourd’hui moins de 40 % des forêts vierges originelles qui existaient avant l’apparition des humains. Plus de 60 % des espèces ont déjà été tuées et disparues à cause des humains en seulement 150 ans {18}. Les causes de déforestation sont diverses : exploitation des puits et sables stockant des énergies fossiles, exploitation de bois, monocultures de palmiers et de tabac, entre autres plantations dont les produits sont plus exportés pour notre alimentation et nos agrocarburants que profitables aux personnes vivant dans les pays exploités … Mais la plus importante d’entre elles est l’élevage : 70% de la déforestation mondiale et 90% de la déforestation amazonienne, notamment avec les cultures de soja OGM destinées aux animaux d’élevage des pays riches.

L’élevage réquisitionne ainsi plus de 3/4 des terres cultivables mondiales pour pouvoir nourrir plus de 65 milliards d’animaux terrestres par an, destinés à être tués pour l’alimentation humaine {19}. Pour réussir cela, les cultures végétales données aux animaux d’élevage sont des monocultures (parfois OGM) arrosées de pesticides et d’engrais de synthèse très polluants et destructeurs pour la Biodiversité, les sols, les océans et pour les personnes devant manipuler ces produits. A lui seul, l’élevage est responsable de 14,5% des émissions GES mondiales, plus que tous les transports réunis. Ce secteur est également responsable de la moitié des émissions de méthane et de protoxyde d’azote {19}.

Gaspillages de ressources végétales, d’eau et d’espaces, zones mortes dans les océans à cause des tonnes d’excréments relarguées dans la nature, résistances aux antibiotiques des bactéries et virus, l’élevage a bien d’autres impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine. Malheureusement, l’élevage participe aussi à l’inégale répartition des richesses dans le monde : 1 milliards d’êtres humains meurent de faim chaque année, alors qu’avec toutes les cultures produites, 12 milliards d’êtres humains pourraient être nourris convenablement, si une partie ne revenait pas aux animaux d’élevage et que le gaspillage alimentaire serait traité efficacement.

La pêche émet également beaucoup de GES avec des bateaux usines parcourant des milliers de km tout en ratissant mers et océans. C’est plus de 1000 milliards de poissons et de mammifères marins qui sont ainsi tués chaque année : une catastrophe écologique et éthique sans précédents. Les fonds marins sont également détruits à chaque passage de filet alors que leurs structures sont essentielles à la vie marine. Les espèces sauvages n’ont plus aucunes chances de fuir les bateaux à présent équipés de sonars et radars. Les océans se vident. Si nous continuons ces pratiques, d’ici 2050, il pourrait bien ne plus y avoir de poissons. La surpêche a aussi comme effet une diminution massive des populations de phytoplanctons, la base alimentaire de nombreuses espèces marines et des puits de carbone aussi importants que les plantes terrestres pour capter le CO2 atmosphérique, et donc pour limiter le Changement Climatique.

De même, les élevages de poissons et autres animaux marins ne sont pas non plus respectueux de l’environnement ni des animaux qu’ils élèvent. La sur-concentration de ces animaux est dévastateur pour les milieux alentour, notamment à cause des déjections mais aussi des traitements sanitaires pour lutter contre les parasites et maladies, ces dernières se transmettant aux populations sauvages et les décimant. Le phénomène d’eutrophisation n’est d’ailleurs pas rare aux alentours de ces élevages. Le rassemblement d’autant de poissons sur une surface très faible par rapport aux distances qu’ils parcourent habituellement en liberté est une véritable souffrance pour ces animaux qui sont extrêmement sensibles à la captivité. Les animaux que nous exploitons, terrestres ou marins, sauvages ou domestiques, souffrent dans tous les cas.

Agriculture intensive

Les grandes monocultures intensives couplées aux pesticides et engrais azotés sont des sources considérables de pollutions et d’émissions de GES en plus de détruire les sols, les pollinisateurs, oiseaux et bien d’autres animaux ainsi que les écosystèmes aquatiques et marins {19}. Il semble nécessaire de revoir notre agriculture, de relocaliser et diviser les parcelles agricoles en plus petites, d’adopter des pratiques favorables aux sols, aux cultures et à la Biodiversité.

Il est effectivement plus que nécessaire de développer les alternatives à l’agriculture intensive : l’agriculture biologique, l’agro-écologie, les forêts nourricières, la permaculture, et d’autres. Parallèlement et toutes à la fois, ces autres méthodes de cultures doivent être choisies en fonction des conditions environnementales des lieux de cultures (type de sol, climat, contexte géographique, disponibilité en eau, etc.) Pour cela, les agriculteurs et agricultrices doivent être aidés financièrement et soutenu.e.s dans cette transition.

Par exemple, posséder le label « agriculture biologique » est souvent trop coûteux, alors qu’il s’agit de la meilleure assurance pour l’instant de produits non toxiques (outre le fait de connaître les producteurs locaux). Cela devrait être l’inverse : les alternatives et l’agriculture biologique devraient être subventionnées, sans logo à charges, et les produits issus d’une agriculture intensive ou employant des pesticides avec un logo payant attestant de leur dangerosité sur l’environnement et la santé. Il faudrait aussi interdire tout emploi de pesticides, d’engrais de synthèse, et autres produits issus de firmes multinationales telles que Monsanto et Bayer, pour ne citer qu’elles {20}.

Jardin en permaculture

L’alimentation, un choix pas si personnel que ça …

Notre alimentation est ainsi directement concernée par ces émissions GES et ces impacts catastrophiques sur l’environnement, les humains et les autres êtres vivants. Réduire et supprimer les produits issus des animaux et des monocultures conventionnelles de notre alimentation est donc nécessaire pour réduire les émissions GES, la souffrance animale et la déforestation. Cela permettrait également de reboiser et de laisser des terres sauvages aux autres êtres vivants. Il s’agit tout simplement de permettre à toute espèce et population de vivre. A cela s’ajoute l’achat de produits locaux et de saisons pour limiter les transports internationaux et polluants tout en s’informant sur les conditions de culture des végétaux.

Une véritable question éthique se pose à nous concernant notre exploitation des animaux, des terres, des écosystèmes, du Vivant en général. Une question à se poser face à la 6e extinction de masse dont les humains sont les seuls responsables {18}.

Conclusion

Les solutions sont multiples et touchent tous les aspects de notre quotidien : travail, déplacements, alimentation, bâtiments, etc. Compte tenu de la gravité des faits, il incombe à chacun de réduire son impact carbone, environnemental en général. Plus que chaque citoyen et citoyenne, les gouvernements sont ceux dont les décisions peuvent changer significativement la tendance et garantir des réductions rapides des émissions de GES {2}. Ces réductions sont essentielles si nous souhaitons continuer à vivre dans les prochaines décennies et laisser vivre les autres êtres vivants. Or, par ces temps de pandémie, les gouvernements ont montré qu’ils étaient capables de prendre des décisions rapides au détriment de l’économie et, plus important, dans l’intérêt des populations. Il doit en être de même pour la crise écologique.

Le modèle économique actuel n’est pas viable : une croissance infinie est impossible dans un monde fini, comme le disent Aurélien Barrau et bien d’autres {18}. Aussi, un changement systémique de l’économie et de nos sociétés est plus que nécessaire et les alternatives citoyennes d’autant plus importantes pour apporter une diversité de solutions.

Ralentir le réchauffement global de la planète n’est pas la seule raison pour laquelle nous devons agir. L’extinction massive du Vivant que nous connaissons existe d’abord directement à cause des activités humaines. Les changements climatiques commencent tout juste à sérieusement le menacer, nous compris.

Définitions

ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie

Biomasse : désigne toute la matière organique, soit, tous les êtres vivants dans un biotope donné. La biomasse employée pour faire de l’énergie est surtout végétale (bois, feuilles, déchets de cultures, etc.) mais peut aussi être animale (cadavres, excréments, faune du sol, etc.).

CCNUCC : Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, signé lors de la première COP en 1992 à Rio (Brésil) avec 197 pays signataires en 2018.

Strates sédimentaires : couches de particules diverses (matière minérale voire organique) solides formant des roches grâce aux précipitations et par diverses réactions et qui se sont accumulées les unes sur les autres au fil du temps.

Énergies fissibles ou fissiles : énergies pouvant dépendre de roches et minéraux libérant des gaz en se fracturant en fines couches et feuillets (gaz de schiste) ou de l’énergie nucléaire.

Fission nucléaire : fracture de noyaux d’atomes lourds qui émet une partie de ses constituants (neutrons) et libère beaucoup d’énergie. C’est cette énergie nucléaire qui est utilisée pour faire de l’électricité.

OECD : Organisation for Economic Co-operation and Development, en français, l’Organisation de coopération et de développement économiques dont la majorité sont des pays développés.

Terres rares : ce sont des éléments métalliques ( les 15 éléments lanthanides, l’Yttrium et le Scandium ) qui sont très utilisés dans les nouvelles technologies (aimants permanents, téléviseurs, ordinateurs, téléphones, batteries (rechargeables ou non), ampoules basses consommation, véhicules électriques, industries, etc.) mais dont l’extraction et utilisation est très polluante.

Sources

{1} GIEC, 2018 : Résumé à l’intention des décideurs, Réchauffement planétaire de 1,5 °C, Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les trajectoires associées d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté [Publié sous la direction de V. Masson-Delmotte, P. Zhai, H. O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P.R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J. B. R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M. I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor et T. Waterfield]. Organisation météorologique mondiale, Genève, Suisse, 32 p.

{2} Article de l’Affaire du siècle : « Crise climatique : les petits pas ne suffiront pas« 

{3} IPCC, 2014: Climate Change 2014: Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Edenhofer, O., R. Pichs-Madruga, Y. Sokona, E. Farahani, S. Kadner, K. Seyboth, A. Adler, I. Baum, S. Brunner, P. Eickemeier, B. Kriemann, J. Savolainen, S. Schlömer, C. von Stechow, T. Zwickel and J.C. Minx (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA

{4} voir par exemple le documentaire Gasland

{5} guide de l’électricité verte, article : « 6 idées fausses sur les énergies renouvelables »

{6} article de Natalie Mayer, Futura-sciences « L’huile de palme durable, ça n’existe pas » et celui de Greenpeace : « Biocarburants : l’huile de palme dans nos moteurs, cauchemar des forêts« 

{7} https://reporterre.net/La-methanisation-des-questions-sur-une-usine-a-gaz-Notre-enquete

{8} Quelques sites si vous êtes intéressés par des aménagements écologiques chez vous :  _ site Faire de l’ADEME pour les projets de rénovation énergétique et d’autoconsommation. _ site Photovoltaïque.info, soutenu par l’ADEME, renseigne sur les démarches et étapes pour installer des panneaux photovoltaïques. _ Association Bretagne Énergies citoyennes soutient et met en place des projets d’installation de panneaux photovoltaïques. _ Association Énergies citoyennes en Pays de Vilaine EPV met en place des éoliennes. Fait également de nombreuses animations éco-gestes et articles pour informer les citoyens sur les alternatives aux énergies fossiles.

{9} Aides de l’État pour des projets d’aménagement écologiques

{10} Une liste de fournisseurs d’énergies renouvelables français pour commencer : « Votre fournisseur d’électricité est-il vraiment vert ?« .

{11} site du Lowtech Lab : définitions, projets tutos pour faire vous-même vos low-tech ! Voir aussi le livre « Nomade des mers, le tour du monde des innovations » (notre article sur le sujet, ici) et la nouvelle formation Low Tech Skol à Guingamp.

{12} 8 astuces pour réduire sa consommation d’électricité propositions du site du guide de l’électricité verte.

{13} Article de Mr Mondialisation “la liste des banques éthiques : pourquoi il est important de responsabiliser ses placements”, le pdf des Amis de la Terre « ma banque pollue ? Je change de banque » ou encore l’article « Choisir une banque éthique / alternative » du blog Déconsommateur

{14} Article « La mode : une industrie très polluante qui pratique l’esclavagisme moderne » site notre-planète.info et plusieurs articles de L214 sur les conséquences du cuir, de la fourrure, de la laine, et autres sur les animaux.

{15} Article « de la technologie comme source majeure de pollution planétaire » site la mauvaise herbe

{16} Emmaüs (site emmaüs à Morlaix, association des Chiffonniers De La Joie également), les RepairCafe, et pour apprendre à réparer soi-même

{17} Article Toits alternatifs : « Zéro déchet dans la cuisine : 10 idées et astuces DIY pour une cuisine plus écolo« 

{18} Une des conférences d’Aurélien Barrau sur les problèmes environnementaux, « Comment habiter maintenant la Terre« . Sa tribune dans futura-sciences.com : “la vie sur Terre est en train de mourir

{19} Site viande.info

{20} Film « La guerre des graines » sur Youtube de LaTéléLibre

{21} Présentation libre sur les énergies ici et une conférence de chercheurs en énergies sur une chaîne Youtube de vulgarisation scientifique sur ce lien

Wikipédia principalement pour les définitions