1

Cailloce Starting Point – Le traiteur végétalien à Vannes et Auray (56)

À Auray, Cailloce Starting Point a ouvert en 2017 un point de vente dédié à la nourriture végétale. Le succès fût au rendez-vous, à tel point qu’en août 2019, une deuxième antenne à vu le jour à Vannes.

Si Vincent Cailloce s’est lancé en tant que traiteur végétalien,
c’est bien par conviction et engagement écologique. Après diverses
expériences dans les métiers de bouche, ce passionné
d’alimentation sensible à la cause animale a décidé de faire de
son mode de vie son métier. Pourtant, rien ne prédestinait ce fils
de boucher à ce type d’alimentation. C’est en effet en décembre
2016 à la fin de ses études qu’il décide de partir vivre et
travailler au Canada et y change petit à petit son alimentation vers
un régime végétarien. Convaincu du bien fondé sur le plan éthique
et écologique de ce mode de vie, de retour en France, il ouvre en
décembre 2017 un point de vente de nourriture 100 % végétale
à Auray. Le point de départ ou le « starting point »
d’un mode de vie qui ne le quittera plus.

Le succès fût au rendez-vous, à tel
point qu’un deuxième point de vente a vu le jour en août 2019 34
Rue de la Fontaine à Vannes. Sur place, à emporter ou en livraison
à domicile (exclusivement à Vannes), les amateurs ou curieux
pourront y découvrir une nourriture végétale dans tous ses états.
Plus particulièrement, 5 combinaisons différentes (entrées +
plats) sont proposés en fonction des saisons et de la thématique du
moment ainsi que 3 desserts au choix et d’une gamme de produit pour
l’apéritif. De plus, l’enseigne propose un service de traiteur
événementiel dans le Morbihan.

Allier une alimentation végétale,
équilibré et gourmande

Que ce soit pour des raisons éthiques
ou écologiques, de plus en plus d’individus choisissent de réduire
ou de supprimer les produits carnés de leur alimentation, que ce
soit par éthique alimentaire ou souci écologique. Au travers d’une
cuisine fait maison avec des produits frais et de saison, en majorité
issus de l’agriculture biologique et locale, Cailloce Starting Point
est prêt à nous montrer qu’une alimentation végétale, équilibrée
et gourmande est possible. D’autant plus que tous les plats sont
passés au crible par une diététicienne-nutritionniste qui aide à
maintenir l’équilibre alimentaire des produits proposés !

Plus d’infos: https://www.traiteur-vegan-cailloce.com/traiteur-vegan-auray-morbihan/




Un défi pour partir à la « conquête de l’Waste » en baie de Saint-Brieuc

Les habitant.e.s de la Baie de Saint Brieuc sont à nouveau invité.e.s à participer à la Conquête de l’Waste, le défi zéro déchet du territoire, emmené par le collectif Zéro Waste Baie de Saint Brieuc. Un challenge citoyen pour faire changer les habitudes en terme de consommation et de production de déchets au quotidien.

170 ! C’est le nombre de familles qui ont participé à la première édition du Défi Zéro Déchet de la Baie de Saint Brieuc, baptisé « A la conquête de l’Waste! » de janvier à juin cette année. Un sacré score pour une opération organisée par des citoyens, et dont les inscriptions pour la deuxième édition vont être lancées dans les prochaines semaines. « Tout est parti d’une habitante, qui a participé à un Mooc (cours en ligne, ndlr) Zéro Déchet, proposé par l’association Zéro Waste France. De là, l’idée est née de lancer un défi sur le territoire. Plusieurs personnes se sont greffées au mouvement, et à l’été 2020, un collectif a été créé, avec des citoyens, des associations, la Biocoop, et Saint-Brieuc Armor Agglomération », se souvient Jennifer Pellan, l’une des initiatrices de la nouvelle édition. Après plusieurs mois de préparation, le défi a officiellement été lancé en janvier 2021. Pendant six mois, les familles regroupées en équipe, chapeautées par un.e capitaine, ont été accompagnées et ont participé à des ateliers réguliers autour de la réduction des déchets, et suivant la règle des 5 R : Refuser, Réduire, Réutiliser, Rendre à la terre, Recycler.

Le principe reste peu ou prou le même pour la deuxième édition, qui démarrera en janvier 2022. « Mais il y aura moins de participants, car on souhaite se focaliser davantage sur l’accompagnement personnalisé, car chacun a ses problématiques et ses propres contraintes », explique Jennifer Palan, du groupe local Zéro Waste Baie de Saint Brieuc, qui s’est créé à la suite du premier défi. Les familles seront regroupées en équipe, sous la houlette d’un.e capitaine, qui aura « tous les outils en mains pour jouer au mieux son rôle de coordinateur, organisateur et animateur ». Les participants, dont la production de déchets sera pesée de temps en temps, seront invités à venir en réunions, aux divers ateliers proposés (apprendre à bien trier, à faire soi-même sa lessive…) et autre visites (Centre de tri, unité de compostage, Fablab…). L’objectif est avant tout, selon Jennifer, de « partager, échanger, et d’adopter de nouvelles habitudes de consommation et de réduction des déchets dans la durée ». Chaque équipe, dont les familles seront voisines les unes des autres, devra aussi mettre en place une action. « Ca peut être par exemple un nettoyage de plage, l’achat d’un broyeur à plusieurs, un composteur collectif… », précise Jennifer. « La problématique sera différente suivant le quartier ou le territoire ». Qui s’étend justement pour 2022 sur les communes de Saint-Brieuc, Langueux, Trégueux Plaintel et Pordic.

Les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire dès maintenant et avant le 20 novembre (attention, il n’y a que 70 places), sur le site https://conquetedelwaste.wordpress.com/inscription-defi




La Bascule à Pontivy (56) – 9 mois pour expérimenter un autre modèle de société

Pendant près
de 9 mois, le collectif citoyen La Bascule a pu expérimenter un
modèle de société écologique, solidaire et démocratique. C’est
à Pontivy, dans une ancienne polyclinique qui était désaffectée
depuis plus de dix ans que le collectif avait choisi de s’installer.
Désormais, le collectif prévoit de s’installer à Plouray.

La Bascule est un mouvement de lobbying citoyen qui a pour
ambition d’inverser les rapports de force politique et économique
ainsi que d’amorcer, par des actions concrètes, une véritable
transition démocratique, écologique et sociale partout en France.

En mars dernier, ce sont près de 50 basculeurs et
basculeuses, pour la plupart
des futur.es
diplômé.es de grandes
écoles qui
se sont lancés dans
la création d’un tiers
lieu dans une ancienne polyclinique désaffectée
de
Pontivy. Leur objectif ?
Expérimenter pendant au
moins six mois leur modèle
de société idéale, sobre,
résiliente et respectueux
du vivant. Mais ce n’est pas tout. Persuadés
que la transition, en plus
d’être écologique, doit être aussi idéologique, le collectif
s’est donné pour objectif de reproduire ce
modèle de vie collective
partout en France afin
d’impulser la
transition écologique.

Dans leur ancien
« QB »,
ou Quartier Bascule
qui était situé
au 25 rue Georges Bizet,
de nombreux volontaires
se sont investis à temps plein pour
développer un
tiers lieu à
l’allure d’une colocation géante alliant
à la fois
espaces
de travail et de vie partagés.
Pendant neuf mois
d’expérimentation diverses, le collectif a pu y développer
une bibliothèque
participative, un espace de don d’objets ainsi
que plusieurs points
d’eau et d’électricité. Un
début d’autonomie
alimentaire avait était
mis en place avec la création
d’un poulailler, la récolte de plantes sauvages ou encore un
système de glanage avec des
maraîchers
locaux. Accompagné par
l’Université du Nous, le
collectif a pu également
découvrir et mettre
en place un système de
gouvernance partagée
répartissant les rôles de
chacun selon leurs envies et leurs compétences.

Désormais, l’objectif de La
Bascule est de pouvoir
répliquer leur modèle dans différentes structures ainsi que de
partager les compétences acquises lors de la réhabilitation de
l’ancienne polyclinique, que ce soit au niveau de la rénovations
de bâtiments, ou encore les outils de gouvernance partagée. De
plus, le collectif prévoit la mise en place de formations citoyennes
pour sensibiliser aux grand enjeux environnementaux ainsi qu’autour
de l’urgence climatique. Souhaitant créer une convergence des
luttes, ce lobbying citoyen souhaite également faire le pont entre
les associations locales engagées dans la transition écologique,
sociale et démocratique en créant des espaces de rencontres et des
groupes de discussions. Le collectif s’installera très
prochainement à Plouray (56).

PLus d’infos: http://universite-du-nous.org/ , https://www.facebook.com/LBLaBascule/




Un week-end breton sous le signe de l’éco-construction et de l’habitat alternatif

Samedi et dimanche, de nombreuses visites sont proposées dans toute la Bretagne, pour découvrir les techniques d’éco-construction et des modes d’habitat alternatif, et plus spécifiquement l’habitat participatif. Des événements orchestrés par la Mce de Rennes, et l’association Approche Eco-Habitat.

On démarre avec le projet « Bienvenue en transition », en Ille-Et-Vilaine. Dans ce cadre, les associations de la MCE (Maison de la Consommation et de l’Environnement) proposent d’aller à la rencontre d’initiatives citoyennes et de favoriser le partage d’expérience et la transmission des savoirs entre habitants. C’est ainsi que jusqu’au printemps 2023, des week-ends de portes-ouvertes sont organisés dans les communes de Rennes Métropole, tous les 2 à 3 mois, autour de 5 thématiques : Habiter / Consommer autrement / Se nourrir / Protéger la nature / Se déplacer.

Première étape ce week-end autour du thème de l’habitat, avec le soutien des associations Empreinte et Parasol 35. On pourra ainsi découvrir 9 lieux et autant d’expériences différentes :

BECHEREL [habitat partagé] : Visite d’une parcelle destinée à accueillir un futur habitat partagé.
 Visite le 16/10 à 10h30

BETTON [habitat éco-rénové] : Ferme en bauge de fin 18ème, rénovée selon l’esprit de la construction d’origine.
? Visite le 16/10 à 14h30

CESSON-SEVIGNE [habitat éco-rénové] : Maison classique des années 1980 rénovée, avec une extension 35m² éco-construit en ossature bois.
? Visite le 16/10 de 14h à 18h

CHEVAIGNE [habitat partagé] : Depuis 2012, 12 logements, jardin partagé, atelier bricolage, buanderie, salle commune en autoconstruction.
? Visite le 17/10 à 15h45 : « Espaces partagés, jardinets… comment les enfants abordent-ils la nature chez eux et autour ? »
? Visite le 17/10 à 16h30 : « Pratiques éco-responsables avec ses voisins : atelier, buanderie, rangements… comment mutualiser ? »

CORPS-NUDS [habitat éco-rénové] : Eco-rénovation réalisée pour la plus grande partie en auto-construction.
? Visite le 16/10 à 14h30

LANGAN [habitat partagé] : Habitat participatif et éco-rénové. Grand corps de ferme en pierre et terre.
? Visite le 17/10 à 10 h : zoom sur la thématique “habitat réversible et léger : quelles procédures pour régulariser un habitat léger au sein d’un habitat partagé ?
? Visite le 17/10 à 12 h : zoom sur la thématique “développer un projet d’habitat partagé dans des bâtis en terre rénovés”

RENNES [habitat éco-rénové] : Maison de ville avec un agrandissement ossature bois et paille
? Visites les 16/10 et 17/10, à 15h et 16h30

ST GILLES [habitat éco-construit] : Maison de lotissement bioclimatique en ossature bois, isolation ouate de cellulose & fibres de bois à l’intérieur et l’extérieur.
? Visite le 16/10 à 14h et 16h

VEZIN-LE-COQUET [habitat éco-rénové] : Bâti ancien réhabilité, dalle en terre de compression, terres cuites au sol
? Visite le 17/10 à 14h30 et 16h30

Inscriptions nécessaires pour certaines visites, plus d’infos sur le site www.bienvenueentransition.fr

On poursuit le périple avec l’association Approche Eco-Habitat, qui organise aussi son désormais traditionnel week-end de portes ouvertes, dans toute la Bretagne. Cette dixième édition regroupe plus de 60 professionnels, et propose 33 réalisations à visiter. L’évenement vise à «  montrer, en vraie grandeur, sur de vrais chantiers, ce que font les vrais professionnels de l’écoconstruction et donner au public l’occasion de découvrir, toucher, ressentir les qualités des matériaux écologiques et les ambiances, d’apprécier le travail et les techniques constructives et surtout, d’obtenir, in situ, des réponses sérieuses et objectives aux questions qui se posent. », explique l’association, qui fédère une centaine d’adhérents. Cette année, l’habitat participatif est mis en lumière, avec 8 visites animées par les porteurs de projets et/ou habitants.

On pourra ainsi découvrir des constructions telles que des maison à ossature bois, maison passive en écoquartier, micro-maison, habitat participatif pour séniors etc…

Les visites sont gratuites, il est nécessaire de s’inscrire auprès du référent de visite. Tous les contacts et la liste des visites sont disponible sur le site https://portesouvertesecohabitat.com/




Portait de femmes n°1 : Johanne Gicquel, de l’agriculture à la culture

Rencontre avec Johanne Gicquel, ancienne paysanne-boulangère bio, qui travaille actuellement dans une association environnementaliste bretonne, et qui mène en parallèle des projets autour de la peinture et de la photo. Elle est notamment l’auteure d’ouvrages photos autour de l’eau.

C’est à Concarneau que nous rencontrons Johanne Gicquel. La quarantenaire est arrivée là « Grâce au hasard des rencontres ». Celle qui se définit comme « une fille qui aime la nature et pratique la peinture et la photo » travaille aujourd’hui pour une association qui œuvre autour de l’agriculture durable et du développement durable et solidaire en Bretagne, et ce pour quelques mois. Une nouvelle étape dans son riche parcours.

Tout commence dans le Morbihan, où Johanne passe son enfance, entre bois et ferme. Une exploitation porcine, « Une des plus grandes de Bretagne », menée par ses oncles. « Petite, j’avais déjà le goût de la nature », confie-t-elle. « Mais aussi une certaine frustration de ne pas connaître le nom des plantes, des arbres… ». Les années passent, et Johanne part étudier les sciences à Rennes. Cela lui permet d’acquérir un certain nombre de connaissances. Mais c’est surtout le parcours sur le terrain qui la forme : grâce à des lectures, elle apprend le nom des fleurs et des plantes. Après l’obtention d’une maîtrise en environnement littoral, elle entame sa carrière dans le milieu associatif, au sein d’une association de consommateurs., en tant que « conseillère aux économies d’eau ». Après des passages chez Inter Bio Bretagne et dans le Réseau Cohérence, elle change de cap et décide de devenir « faisou ». « Je me sentais très « disou », et j’avais envie d’aller sur le terrain, j’avais envie de me frotter à la réalité d’un métier », explique-t-elle. Son compagnon de l’époque s’engageant alors en agriculture, elle le rejoint pour créer une exploitation bio, dans laquelle elle sera paysanne-boulangère. « Produire du blé, le moudre, faire du pain et le vendre… tout ça en complémentarité avec une activité maraîchère », précise Johanne.

Une aventure de 10 ans, qui s’arrêtera en 2015-16, qui lui a apporté « beaucoup de satisfaction personnelle ». Ayant en parallèle depuis longtemps des projets de livres avec photos, elle décide alors de se lancer dans cette activité d’artiste, à la fois peintre et photographe.

Quelques réalisations de Johanne

Johanne se définit comme quelqu’un « ayant conscience des enjeux environnementaux et intéressée par la nature ». « Dès lors qu’on commence à se poser des questions, on a plus envie de se cacher les yeux. Et on essaie de se mettre un peu en adéquation avec un certain nombre d’idées ou de convictions, telle que préserver la nature ». Son engagement pour la préservation de l’environnement a toujours été présent, depuis son plus jeune âge. « J’ai toujours eu une curiosité pour les choses de la nature ». Ayant grandi sur une grande exploitation agricole, elle a vu des pratiques qui « posent question ». « C’est vraiment la base de ma réflexion intellectuelle ». Elle se remémore ainsi une pratique étonnante : la section des queues des porcelets ainsi que le meulage des dents, qu’elle trouvait à l’époque « normal ». « Un jour, j’ai compris que si on coupait leur queue, c’était pour éviter le cannibalisme, chose qui peut arriver car ils grandissent dans des conditions qui sont concentrationnaires . Forcément, à ce moment là, c’est le déclic ».

« Je n’ai pas de réponse théorique sur ce qu’est la transition, mais beaucoup de questionnements, et envie d’interpeller les élus sur ces sujets »

De rencontres en rencontres, comme par exemple avec Jean-Claude Pierre, l’un des fondateur d’Eau et Rivières de Bretagne et actuel porte-parole du réseau Cohérence, son engagement mûrit. « Tout cela participe d’un cheminement intellectuel, qui consolide des convictions autour de la nature ». L’aménagement du territoire, la consommation de l’espace agricole, les déplacements… sont autant de problématiques qui lui posent question aujourd’hui. « Je n’ai pas de réponse théorique sur ce qu’est la transition, mais beaucoup de questionnements, et envie d’interpeller les élus sur ces sujets ». Autre sujet qui la passionne : la culture. « Il y a énormément de choses à faire concernant l’accès à la culture. Il faut penser aux auteurs, aux artistes, et qu’on arrête d’y voir quelque chose d’accessoire. ». « Il faut de la culture, de la magie, de la poésie, notamment au niveau de la protection de l’environnement », soutient-elle.

« Pas mal d’hommes me l’ont dit, c’est grâce à elles ou par elles qu’arrivera la transition écologique. Mesdames, faites-vous connaître, faites savoir que vous êtes là, et faites connaître vos initiatives  »

Autre constat au niveau de l’environnement et des transitions écologiques : que les femmes y prennent leur place. « Pas mal d’hommes me l’ont dit, c’est grâce à elles ou par elles qu’arrivera la transition écologique. Mesdames, faites-vous connaître, faites savoir que vous êtes là, et faites connaître vos initiatives », exhorte-elle. Johanne a par ailleurs dans les cartons un projet d’ouvrage, mêlant texte et photos, autour des femmes paysannes. Nous ne manquerons pas d’en reparler !

Pour le moment, on peut retrouver les deux ouvrages qu’elle a créés, rassemblant ses photos autour de l’eau, baptisés « Saut(e) dans l’eau » et « Chante la mer ». Dans ses ouvrages, elle a pour objectif, de « montrer à voir la nature toute proche, celle sous nos pieds ». Mais aussi « interpeller, interroger, faire rêver aussi… Susciter l’intérêt et dès lors, donner envie de connaître. ». On peut découvrir son travail sur son site web : https://www.johannegicquel.com/


Ecoutez l’interview audio de Johanne

Autre série de réalisations de Johanne




Sur la toile d’Eco-Bretons, des transitions citoyennes retissent nos liens avec le vivant

Crédit photo : @Véronique Javoise

Une fois n’est pas coutume, nous allons vous parler de nous, l’association Eco-Bretons, qui occupe depuis dix ans déjà une modeste place sur la toile dense de l’univers numérique informatif, au creux de la niche écologique de la presse « pas pareille ». Aux côtés de notre journaliste et coordinatrice, Marie-Emmanuelle Grignon, dont la signature de la plupart des articles vous est familière, une petite équipe bénévole est là pour faire vivre notre webmédia dans sa dimension associative. Certain.e.s de ses membres n’hésitant pas à prendre leur plume citoyenne, parmi d’autres, qui font d’Eco-Bretons un oiseau résolument de bon augure en ces temps incertains. Cet article est issu du rapport moral que j’ai présenté, en tant qu’actuelle présidente à notre dernière assemblée générale pour l’année 2020, qui s’est tenue en juin 2021 seulement, du fait des bouleversements engendrés par le virus Covid-19.

Une insoutenable solastalgie…

Il n’aura échappé à personne que cette année 2020 a constitué à l’échelle planétaire, un point de bascule où, selon le côté vers lequel nous accentuons le penchant, notre destin commun pourra être tragique ou résilient. Notre conscience que l’humanité est sur le fil du rasoir n’a jamais été aussi aigüe, engendrant parfois/souvent (grande est la variabilité du curseur en la matière !) une insoutenable solastalgie – ou éco-anxiété, décrite comme « une détresse profonde causée par les changements perçus comme irréversibles de notre environnement… En quelque sorte, on peut dire que la solastalgie est un stress pré-traumatique. Cette sensation accablante pousse à divers symptômes : tristesse, anxiété, insomnie, anorexie, dépression. »

Ce ne sont pourtant pas les alertes qui ont manqué depuis ces dernières décennies où nombre de constats dramatiques ont été posés, documentés, contestés aussi par des sceptiques aux douteux desseins. Et de s’interroger, non plus sur les effets de ce flux incessant d’informations terribles, généré par nombre de médias et désormais de réseaux sociaux, mais sur leur efficacité… « On ne croit pas ce qu’on sait », rappelle lucidement le philosophe Jean-Pierre Dupuy, auteur de « Pour un catastrophisme éclairé ».

A sa très modeste échelle, Eco-Bretons a jusqu’à présent choisi d’informer sur nombre d’actions citoyennes « colibris » qui font leur part dans les vitales transitions en cours. Nous mettons ainsi en avant des actrices et acteurs de transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires, dans nos territoires de Bretagne. L’écologie positive ! C’est notre ligne éditoriale que d’aucun.e.s peuvent considérer, au mieux comme incitative et porteuse d’exemplarité, au pire comme gentillette et cosmétique.

Mais à chacun.e son « angle d’attaque ». Les médias d’investigation tel que le tout dernier-né Splann ! Lancé en septembre 2020 – associatif lui aussi – sont et restent indispensables pour documenter lucidement et courageusement les exactions humaines multiples. Le prix de leur indépendance, vital, requiert de larges et régulières contributions citoyennes.

Un webmédia de participation citoyenne

Il en va de même pour Eco-Bretons dont le modèle économique, fragile s’il en est, reste un défi, puisque nos informations mises en ligne sont toujours accessibles gratuitement, alimentées par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste-salariée, et par des plumes citoyennes bénévoles. Nous avons d’ailleurs la satisfaction d’être répertoriés par un autre média associatif indépendant, L’Age de Faire, dans sa carte de France de « La presse pas pareille ».

Parallèlement, nous menons des actions d’éducation populaire avec une formation aux médias citoyens – interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires et de sensibilisation aux transitions, écologiques, culturelles, sociales, économiques. Ce volet-là nous tient particulièrement à cœur et nous souhaiterions pouvoir l’amplifier, si les ressources humaines et financières nous le permettent.

Afin de pouvoir remplir nos missions, nous bénéficions du soutien de collectivités territoriales bretonnes et de l’Etat. Percevoir de l’argent public pour nos activités que nous estimons d’intérêt général fait sens pour nous. Pour autant la participation citoyenne sous différentes formes (contributions financières et en informations), à titre individuel ou bien en tant qu’association, nous est essentielle* et c’est bien là que nous devons accentuer nos efforts de communication pour l’intensifier.

Cela reste notre perspective principale pour l’année à venir. Avec un autre défi à relever, celui de l’implication bénévole, au-delà de celle des membres de notre conseil d’administration et de quelques précieuses personnes-ressources, aux disponibilités souvent limitées. Ceci est un fait, pas un jugement.

Notre précédent président, Dominique Guizien, pointait à juste titre, dans son rapport moral de l’an passé, la faiblesse de nos ressources humaines, avec une seule salariée épaulée ponctuellement par des volontaires en service civique dont l’accompagnement constitue une charge de travail certaine pour elle, et un engagement bénévole réduit.

Ce qui est vrai pour Eco-Bretons l’est tout autant pour bon nombre d’associations qui pâtissent depuis ces dernières années de la même désaffection, les formes d’engagement évoluant différemment et interrogeant nos modalités. D’autres associations, membres du Résam (Réseau des associations du pays de Morlaix), établissent le même constat et réfléchissent ensemble aux adaptations et ajustements que cela appelle.

Deux défis majeurs, donc, à relever pour Eco-Bretons, avec l’impérieuse nécessité de ménager les montures – physiques, mentales, émotionnelles – des unes et des autres, en ces temps compliqués qui fragilisent et abîment même, où nous devons plus que jamais faire face aux adversités, ensemble. Quoiqu’il en soit.

*Sur notre toile, des transitions citoyennes retissent les liens avec le(s) vivant(s). Parce que votre participation citoyenne nous est essentielle, nous accueillons bien volontiers :

– vos envies d’écrire, ou de photographier, ou de podcaster des initiatives de transitions dans les cinq départements de Bretagne historique.

– vos contributions financières pour continuer de mener à bien nos projets en 2021, notamment nos « Portraits de femmes en transition ».

– vos implications à votre mesure dans notre vie associative.

Pour cela, vous pouvez adhérer en ligne ! Vous pouvez aussi régler votre adhésion par chèque en l’expédiant au 52 Route de Garlan- Kerozar 29600 Morlaix.

D’avance un grand merci !

https://www.helloasso.com/…/adhesions-eco-bretons-2020