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Vendredi 28 juin, opération « Light off » organisée par Extinction Rebellion 22

Plusieurs membres d’Extinction Rebellion 22 ont mené une action non violente « Light Off » jeudi 27 juin à 2 heures du matin dans la zone commerciale de Langueux et le centre-ville de Saint-Brieuc. Munis de perches, ils ont éteint les éclairages extérieurs de 33 boutiques et collé une note d’information sur les vitrines pour sensibiliser les commerçants et les inciter à respecter la loi.

L’éclairage
artificiel est une source de perturbation pour la biodiversité
(modification du système proie/prédateur, perturbation des cycles
de reproduction, des migrations…) et représente un gaspillage
énergétique considérable.

L’article
L.583-1 du code de l’environnement du 12 juillet 2010 ainsi que
l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la réduction des
nuisances lumineuses prescrivent l’extinction des éclairages
artificiels la nuit entre 1 heure et 7 heures du matin.

Des
opérations  » Light off « ont également été organisées
en juin et juillet dans les villes de Lamballe, Dinan et Lannion.
D’autres actions de ce type auront lieu dans les Côtes d’Armor
dans les mois à venir pour que tous les commerces prennent
conscience de l’enjeu et fassent la démarche d’éteindre par eux
même leurs éclairages artificiels la nuit.

En
Bretagne, en France, et partout dans le monde, la mobilisation doit
se poursuivre et croître, pour aboutir à une prise de conscience
massive et à la mise en œuvre de la transformation formidable qui
s’impose pour défendre le vivant. Nous invitons chaque être
humain à se joindre à nous, à entrer en rébellion, pour ne plus
se contenter de regarder brûler notre maison.

Contexte :

Lancé le 31 octobre 2018 à Londres, Extinction Rebellion est désormais présent dans une cinquantaine de pays.

Extinction Rebellion France (abrégé XR France) est la branche française du mouvement international. XR France a commencé à s’organiser à partir de novembre 2018 et est officiellement entré en rébellion le 24 mars 2019. Elle a organisé depuis plusieurs actions de désobéissance civile. Extinction Rebellion s’appuie sur dix principes, qui incluent : l’action non violente, le respect des individus et une participation équitable, l’autonomie et la décentralisation pour une mobilisation de masse organisée, la construction d’une culture régénératrice favorisant la résilience.

Extinction Rebellion 22 est née le 11 mai 2019 à Saint-Brieuc. Des groupes de citoyens se forment actuellement dans plusieurs villes et villages des Côtes d’Armor pour porter la rébellion.

Les revendications :


1. La reconnaissance de la gravité et de l’urgence des crises écologiques actuelles et une communication honnête sur le sujet ;

2. La réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, grâce à une réduction de la consommation et une descente énergétique planifiée ;

3. L’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l’origine d’une extinction massive du monde vivant ;La création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.

4. La création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.

Pour en savoir plus

– Sur XR France :
https://extinctionrebellion.fr
; https://www.facebook.com/xrfrance/

Sur XR Bretagne : https://www.facebook.com/xrbretagne/

Pour visionner la vidéo du Light Off :
https://www.facebook.com/leCanardRefractaire

Sur l’article L.583-1 du Code de l’environnement :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000022496023&idSectionTA=LEGISCTA000022496025&cidTexte=LEGITEXT000006074220&dateTexte=20190704

Sur l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à
la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2018/12/27/TREP1831126A/jo/texte

Créons les
conditions d’un monde habitable pour les générations futures et
toutes les espèces vivantes.




Une approche sensible de la Permaculture Humaine

Plume citoyenne – Anne-Laure Nicolas est la co-fondatrice de l’éco-domaine du Bois du Barde, à Mellionnec dans le Kreiz Breizh, qui accueille du 22 au 24 septembre 2022, Les Rencontres des Oasis, grand rassemblement annuel des écolieux français (notre article à ce sujet : https://www.eco-bretons.info/au-bois-du-barde-22-une-journee-de-rencontres-autour-du-monde-dapres-et-des-oasis/).  Ouverte au public, la journée de dimanche 25 septembre devient le Festival Oasis et proposera au cours de l’après-midi, une table-ronde /discussion dédiée à trois notions-clés étroitement liées, pour toute personne en chemin de transition : l’écologie profonde, l’écopsychologie et la permaculture humaine. C’est cette dernière qu’Anne-Laure Nicolas s’attache à cerner en la contextualisant.

Education des enfants, place des adultes

En cette rentrée scolaire 2022, où l’interdiction de l’instruction en famille a été pratiquement actée par le gouvernement français, il est bon de faire un petit rappel de la position et l’évolution de la sacro-sainte institution de l’éducation nationale ainsi que de la disparition progressive de l’éducation populaire ainsi que de ses conséquences.

A l’école depuis plusieurs décennies, nous apprenons à passer le Bac et aller à l’Université pour “faire des études”, avoir un poste prestigieux et avoir le salaire qui va avec. Les moins disciplinés et les moins érudits sont aiguillés sur les “voix de garage” dans les métiers manuels, qui eux sont forcément moins méritants. C’est la quête d’une sécurité de vie financière pour acheter ce dont on a envie et avoir une considération sociale. La plupart des familles poussent dans ce sens, en espérant que la progéniture fera mieux que soi.

L’école n’apprend plus à toucher du doigt qui est l’individu.

La disparition progressive de l’éducation populaire qui te permet de découvrir lors des temps de loisirs en dehors de l’institution scolaire et de la famille, qui tu es et surtout ce que tu aimes, et n’aimes pas ; d’apprendre de tes pairs, des plus jeunes ou des anciens, sans pression, juste avec la notion de plaisir.

Ces deux réalités produites dans le même temps ont amené une partie des humains d’aujourd’hui en France à BASCULER ou TRANSITIONNER par perte de sens.

La recherche de sens

Aujourd’hui, au Bois du Barde, encore plus qu’avant, nous voyons arriver, avec la crise sociétale, des personnes en quête de sens. Elles n’ont plus aucun repère. Elles savent qu’elles ne veulent plus la vie qu’elles ont ou qu’elles sont en train de quitter. Certaines parfois dans la douleur et le déchirement : burn-out, divorce, démission. Toutes ont pris conscience que ce qu’elles vivaient n’était pas ce qu’elles voulaient pour elles, pour leur famille parfois*.

L’exode rural de l’après Seconde Guerre mondiale a déraciné un bon nombre de générations qui aujourd’hui, pour leur bien-être mental, souhaitent revenir à la campagne. Beaucoup veulent revenir à des métiers manuels, sortir du mental et revenir au cœur et au corps de ce qui peut faire sens pour elles en tant qu’individu.

Mes capacités, le puzzle, notion de plaisir

Dans cette quête de sens, la permaculture humaine est un concept définissant nos aspirations les plus profondes. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui et maintenant. Quelle est ma place dans le puzzle de la vie, comment puis-je contribuer à œuvrer pour mes valeurs et l’éthique que je défends?

Nous pouvons aimer faire plein de choses, mais qu’est-ce qui m’anime vraiment tous les jours dans mon quotidien ? Personnellement j’ai fait un coming-out d’écolo : je n’aime pas le jardinage, je n’aime pas mettre les mains dans la terre ! Je peux le faire, je sais le faire, mais en le faisant, je ne suis pas à ma place, et donc je m’épuise à le faire.

Je suis une conceptrice, j’ai la capacité de voir les projets ou les humains, c’est la vision globale. Quand je réfléchis au montage de projet ou à l’accompagnement d’autres humains, c’est facile pour moi et j’y prends beaucoup de plaisir, cela me nourrit et met mon coeur en joie.

La permaculture humaine est un cheminement de découverte de Soi, sur la route du développement personnel, il y a aujourd’hui beaucoup d’outils de connaissance de Soi, et de techniques. Dans le puzzle de la vie, la découverte de la forme, de la couleur, de la texture de son morceau de puzzle se fait avec le temps, et surtout nous avons le droit à l’erreur. C’est le chemin d’une vie.

Perte des savoirs ancestraux, 8 shields, etc.

Cette recherche de sens est liée indubitablement à la perte de savoirs ancestraux. En effet, notre éducation judéo-chrétienne et l’évolution d’une société patriarcale en parallèle, nous ont coupé de notre lien au Vivant. L’évolution dans le temps de l’anthropocentrisme, nous faisant croire à notre supériorité – liée au mental – à toutes espèces animales, végétales, nous a fait perdre le sens profond de nos vies.

La plupart des peuples premiers et autochtones du monde entier, qui ont gardé un lien avec le Vivant, nous montre que nous, occidentaux, nous sommes en décalage et de facto en mal-être.

Le concept des 8 shields est né de ce besoin, pour permettre une reconnexion à la nature et donc au Moi. Il relie les savoirs ancestraux autochtones du monde entier, voici ses principes :l’écoute attentive, la présence et la créativité ; la Joie et la vitalité de l’enfant; l’engagement; l’empathie et le respect de la nature ; être au service, dans son Don et dans sa Vision; être reconnaissant pour la vie et se sentir pleinement en vie ; incarner l’Amour, la compassion et le Pardon.

Refaire le lien, guidé par ces peuples, leur spiritualité et leur compréhension du monde est un enjeu majeur et nécessaire dans la prise de conscience que chaque individu est une partie du Tout, tout en étant relié au Tout. Nous sommes tous Unique dans notre Universalité.

En complément :

Sur youtube, l’interview  de Anne-Laure NICOLAS sur « Permaculture Humaine, Sociale et Economique Le Bois du Barde : https://www.youtube.com/watch?v=tNv7Fw4xzWk

https://www.annelaure-nicolas.bzh/

https://www.facebook.com/leboisdubarde

* Une chaleureuse recommandation de lecture qui parlera à toute personne en quête de sens : le livre réjouissant d’Eloïse Bossé-Durassier : « Breizh’ilience, où l’art de sauter dans les flaques » dont une bonne partie de l’action se déroule… au Bois du Barde !

https://www.librinova.com/librairie/eloise-bosse-durassier/breizh-ilience





Le « crowdfunding » est-il un mode de « financement participatif » ?

La salade de patates à 35 000 dollars vous étonne? Vous n’avez encore rien vu

Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, vous aurez constaté que la dérive n’a pas été longue à se mettre en place et le joyeux plaisantin qui a vendu pour 35.000 dollars l’idée d’une salade de pomme de terre dont la recette n’existe pas n’est pas le seul dans ce cas et tous n’ont pas forcément sa démarche subversive et démystificatrice. Il n’y a pas grand-chose de participatif dans cette démarche, si ce n’est l’espoir de participer à de futurs bénéfices, comme n’importe quel actionnaire.

Mais alors pourquoi cet engouement dans le monde de l’économie solidaire , des mouvements alternatifs et les groupes en transition pour ce système  et pourquoi cette traduction par « financement participatif » qui ressemble encore moins à « crowdfunding » que « développement durable » n’est la traduction fidèle de « sustainable development » ? Il est vraisemblable que cela tient aux origines de la démarche où, effectivement, les mouvements alternatifs etats-uniens n’ont souvent trouvé que cette solution pour financer des projets à but non lucratif que le système bancaire traditionnel refusait.

Cela tient aussi au fait que la tradition a perduré sur certains sites du contre-don qui est une forme de rémunération non directement monétaire qui donne l’impression de réellement participer au projet.

Il y a aussi le fait que les sites francophones tiennent pour l’instant mieux le cap éthique initial. C’est évidemment le cas d’Ulule où les projets de la sphère de l’économie solidaire et/ou responsable sont légions:  http://fr.ulule.com/
 

Cela dit, il sera intéressant de voir ce qui va se passer quand le projet ci-dessous va arriver à son échéance

http://fr.ulule.com/les-tisanes-d-anais/

Anaïs, qui a bénéficié d’une excellente couverture médiatique, par ailleurs méritée, mais là n’est pas la question, à 4 jours de l’échéance a déjà couvert 4.5 fois son besoin de financement. Comment Ulule et elle vont-ils gérer un tel succès ? La réponse apportée a cette question nous en dira surement plus sur la signification du mot « participatif »

On peut dire la même chose de KissKissBankBank

http://www.kisskissbankbank.com/

qui peut fort bien se trouver dans une situation analogue avec ce projet

http://www.kisskissbankbank.com/les-amoureux-au-ban-public-ont-le-coeur-serre?ref=selection

Avoir atteint son objectif à 36 jours de l’échéance donne des perspectives également intéressantes. Même question et donc même attente que pour Ulule et le projet d’Anaïs

Et puis, il y a les petits sites un peu spécialisés. J’ai un petit faible pour celui-ci

https://basejaune.com/a-propos

Là, aucun doute, c’est pas pour la thune qu’il collecte de la thune. Vu les projets soutenus, on se demande même s’il ne serait pas normal que les apports de fonds ainsi collectés soient déductibles des impôts tant ils semblent répondre à l’intérêt général et ainsi pallier les défaillances des finances publiques exsangues




Les océans profonds enfin l’objet d’un vote au Parlement européen

En juillet 2012, la Commission européenne proposait de renforcer très strictement l’encadrement de la pêche profonde en Europe et dans l’Atlantique Nord-Est et d’éliminer notamment les méthodes de pêche les plus destructrices : chalutage profond et filets maillants de fond.

Cette mesure a cristallisé l’opposition du secteur de la pêche industrielle qui a contracté des cabinets de lobbying professionnels pour mener une guerre d’usure à ce règlement au sein du Parlement européen.

Côté société civile, une mobilisation grandissante des chercheurs, des ONG et des citoyens : plus de 300 chercheurs ont signé une déclaration de soutien à la proposition d’interdire les méthodes de pêche les plus destructrices de l’Histoire, plus de 20 000 citoyens ont signé la pétition de BLOOM adressée à François Hollande lui demandant de tenir ses engagements d’ « excellence environnementale ». De nombreuses personnalités apportent désormais leur soutien actif à BLOOM et à la coalition d’ONG « Deep Sea Conservation Coalition ».

L’appel de Richard Branson adressé aux institutions européennes et aux citoyens du monde est désormais visible sur Internet : http://www.youtube.com/watch?v=5ewGs_s0Q1Y, ainsi que les interviews des personnalités engagées pour la préservation des océans profonds : Nicolas Hulot, Allain Bougrain-Dubourg, Marielle de Sarnez, le dessinateur Jul et de nombreux chercheurs et parlementaires http://www.bloomassociation.org/mobilisation-internationale-pour-defendre-les-oceans-profonds/

Une interview de Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=s4v7l4naJhA

Gilles Boeuf, Président du Muséum national d’Histoire naturelle et Les Watling, professeur à l’Université de Hawaï ont cosigné une tribune dans le New York Times la semaine dernière (http://www.nytimes.com/2013/10/03/opinion/deep-sea-plunder-and-ruin.html?src=recg) appelant les 25 députés membres de la Commission PECH du Parlement européen à prendre en compte l’immense vulnérabilité des milieux océaniques profonds et à voter avec ambition ce texte décisif pour la sauvegarde du plus grand réservoir de biodiversité que porte la planète.




Dystopia, le projet photo qui dénonce, a pris sa place au salon de l’agriculture!

La photographe Alexa Brunet et le paysan et journaliste, Patrick Herman, sont à la tête du projet Dystopia. Cette série de photographies légendées, met en scène ce que pourrait engendrer l’agriculture transgénique et intensive dans un futur lointain…ou proche. 20 de ces clichés qui dénoncent et font réfléchir sont diffusés sur un écran, installé sur le stand de la Confédération Paysanne au salon de l’agriculture qui se déroule en ce moment même à Paris ! « Patrick est un ancien militant et membre de la  Confédération Paysanne. Du coup, il leur a proposé de diffuser ces clichés et ils ont accepté », explique Alexa. Notons que certains clichés ont été pris depuis le Finistère l’été dernier, où des dizaines de figurants bénévoles se sont mobilisés.

Sensibiliser par l’image et les mots

Les 20 photos ont été choisies en fonction de la puissance de leur interpellation ainsi que pour leur côté explicite et « choc ». Elles posent une question, puis l’enrichissent d’informations, de chiffres. La partie rédactionnelle est développée par Patrick Herman. « Les légendes expliquent au public de quoi les photographies sont inspirées. Lors d’un premier regard sur une photo, on croit à une pure fantaisie d’interprétation de la réalité. Après avoir lu la légende, on se dit : effectivement, nous ne sommes pas si loin de la réalité, cela pourrait arriver. Et la photo prend tout son sens » explique Patrick « Pour l’instant, je n’ai pas de retour du public sur ce travail » a fait savoir Alexa. « Mais nous pourrons mesurer les échos à la fin du salon ». Et ensuite ? Cette exposition au salon de l’agriculture n’est pas une fin en soi:  « Le projet n’est pas terminé, nous avons encore quelques clichés à prendre. Tout est déjà scénarisé. Ensuite nous voulons faire une exposition et enfin, nous chercherons à éditer un livre » souligne Alexa.  Le salon de l’agriculture se déroule du 22 février au 3 mars à Paris, porte de Versailles.

plus d’infos:

http://www.kisskissbankbank.com/dystopia

http://www.alexabrunet.com/actualites.html

www.confederationpaysanne.fr

http://www.salon-agriculture.com/




Les Ames de Bretagne en exposition à Carhaix

Jusqu’au 23 octobre, l’exposition « Un voyage à travers l’âme de la Bretagne » proposée par l’association Ames de Bretagne est visible à l’Espace Glenmor de Carhaix. Au programme : vidéos collectées durant 5 ans sur les routes bretonnes, contenus multimédia, création artistique, fresque végétale, BD…

« Un voyage mettant en scène la parole recueillie depuis maintenant 5 ans sur les routes ». C’est ainsi qu’Anne-Laure Hamon, co-fondatrice et présidente de l’association Ames de Bretagne, définit l’exposition qui se tient actuellement à Carhaix. Celle qui est aussi vidéaste et directrice artistique de l’expo est à l’origine de l’aventure, avec son frère Kevin. Tous deux se sont rendus compte qu’en parlant de leur région d’origine, la Bretagne, notamment lorsqu’ils étaient à l’étranger, ils en connaissaient au final peu de choses. Ils souhaitent alors monter un projet qui permettrait de revaloriser l’attachement au local. Âmes de Bretagne propose donc de valoriser le témoignage des habitants via la vidéo. « L’objectif, c’est de montrer que s’intéresser à son territoire n’est pas synonyme de replis sur soi », explique Anne-Laure. Elle se lance alors avec son frère dès 2016 pour recueillir la parole de « tous ceux qui font l’âme de la Bretagne ». Le résultat : plus de 150 témoignages vidéos, une websérie, des partenariats comme par exemple avec le webmédia KuB… « La Bretagne racontée par les gens en vidéo ». Et une association qui comprend une quinzaine de bénévoles.

Suite à ce projet naît l’idée d’une exposition itinérante, qui est présentée en intégralité à Carhaix (29) jusqu’au 23 octobre. Baptisée « Un voyage à travers l’âme de Bretagne », elle s’étend sur plusieurs espaces, dont un qui est dédié à la Bretagne en 2050, en lien avec les transitions écologiques. « Les étudiant.es de Rennes 2 y ont participé, à travers des créations. Deux sœurs des Monts d’Arrée, Berc’hed et Anna-Marie Cadoudal, ont aussi réalisé une fresque végétale, qui symbolise le retour à la nature dans le futur, le ré-ensauvagement », explique Anne-Laure. « Plus on va vers le futur, plus la nature reprend ses droits ».

Tout au long de l’exposition, on retrouve aussi les créations d’une dizaine d’artistes qui ont collaboré à l’aventure, avec des œuvres de street-art, de BD, de création végétale…A noter aussi, la majorité des matériaux utilisés pour le projet est issus de réemploi, en lien avec la recyclerie Ti-Recup et la recyclerie de matériaux Le Repair.

Enfin des animations sont aussi organisées en lien avec l’exposition, comme c’est le cas samedi 16 octobre, avec le pôle ESS du Centre Ouest-Bretagne (Adesk). Une table-ronde réunira à cette occasion trois projets d’habitat collectif, et sera suivie d’une visite de l’exposition, et plus particulièrement de l’espace Bretagne 2050.

Pour découvrir en vidéo l’édification de la fresque sur le retour à la nature et au sauvage de Berc’hed et Anna Mari Cadoudal :

En vidéo, des portraits d’habitants de Plouguerneau engagés dans des projets alternatifs et écologiques, réalisés en 2021 par l’équipe d’Ames de Bretagne, dont Anaïs Le Bec, stagiaire et étudiante à l’Esra de Rennes :

Plus d’infos : http://www.amesdebretagne.bzh/