1

Le Festisol met l’alimentation et la solidarité à l’honneur de son édition 2023

Du 17 novembre au 3 décembre, le Festisol vous invite à suivre les chemins de la solidarité ! Pour cette édition 2023, c’est le thème de l’alimentation qui est mis en lumière. En Bretagne, plusieurs collectifs mettent en place des actions et événements, comme c’est le cas à Morlaix avec le collectif de la Maison du Monde et le Resam, à Rennes avec la MIR, ou encore à Saint-Brieuc avec le Resia.

Lancé il y a plus de 20 ans, Le Festival des solidarités, connu également sous l’appellation Festiso,l est le rendez-vous annuel de promotion des solidarités d’ici, mais surtout d’ailleurs. L’édition 2023 se déroule du vendredi 17 novembre au dimanche 3 décembre. Des animations auront lieu partout en France, mais aussi dans de nombreux autres pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Sénégal, Togo…

Coordonné au niveau national par le CRID (Centre de Recherche et d’Information pour le Développement), le Festisol est supervisé en Bretagne pour l’animation par le Réseau Bretagne Solidaire, qui appuie les acteurs locaux voulant organiser des événements. Ce sont ainsi une cinquantaine d’organisations bretonnes qui y participent : des collectifs locaux tels que la MIR (Maison Internationale de Rennes), le Resam à Morlaix, le Resia à Saint-Brieuc, le collectif Festisol à Quimper, des communes, des Bureaux d’Information Jeunesse, des centres culturels, des établissements scolaires, des associations de solidarité internationale…

Et pour cette édition 2023, le mois de l’ESS, le Festival Alimenterre et le Festisol partagent une thématique commune : l’agriculture, l’alimentation et la souveraineté alimentaire.

 

Au programme sur Morlaix :

 

Le Festisol est organisé chaque année au mois de novembre en pays de Morlaix par La Maison du Monde. Ce collectif, animé par le Réseau d’Échanges et de Services aux Associations du pays de Morlaix regroupe des associations et des citoyens autour de la solidarité Internationale, de la mobilité internationale et de l’échange interculturel.

On pourra retrouver :

  • Le samedi 18 novembre : Une journée autour de la solidarité alimentaire, de 11h à 16h, au Sew : de 11h à 13h, animation d’une émission de radio par les volontaires en service civique du territoire, et dégustation d’une soupe solidaire et collaborative. En continu : stands des associations (Carré d’As, Ti An Holl, le Buzuk, Roul’Panier, En Vrac à l’Ouest…)
  • Le mardi 21 novembre à l’Auberge de Jeunesse de Morlaix : conférence-débat « « L’eau, objet du conflit régional Israël-Palestine et pays voisins », avec Michel Mietton, professeur émérite à l’Université de Lyon, hydrologue. Organisé par l’Association France Palestine du Pays de Morlaix.7
  • Le jeudi 23 novembre à 18h30 au Centre Social Carré d’As, ciné-débat autour du film « La Part des Autres », animé par Géraldine Gabillet de l’Ulamir-CPIE, en compagnie de Vrac29 et du Gase de la Baie.
  • Le mardi 28 novembre, à 20h30, ciné-débat autour du film « L’arbre providence ». Organisé par la LDH section du Pays de Morlaix et le groupe Amnesty international de Morlaix. Débat avec Terres de liens et des représentant.e.s d’associations.

 

 

Au programme sur Saint-Brieuc (programme non exhaustif)

 

  •  Le vendredi 17 novembre au Point Virgule à Langueux : Projection du film du projet « Nos morts dorment entre les racines et se dispersent dans pluie », suivi d’un café Cajma et d’une soirée festive (CAJMA et Compagnie L’Artère)
  • Le samedi 18 novembre, à la Puce à l’Oreille : Le Monde en Fête

Toute la journée : démonstration et initiation de danses, concerts, ateliers peinture, stands d’association, expositions…

  • Le samedi 25 novembre, à la Villa Carmelie : Concert Afrique(s) : la classe de percussion du conservatoire invite Steeve Bourgade

 

 

Au programme sur Rennes (programme non exhaustif) :

 

  • Le vendredi 17 novembre , à l’Hôtel Pasteur: Evènement « Rassemblons nos luttes » : Week-end de rencontre et d’échange sur les luttes sociales, environnementales et culturelles en Bretagne et en Amazonie. Evènement à destination des jeunes engagés. Objectifs : se rencontrer, prendre conscience des interdépendances entre la Bretagne et l’Amazonie, tisser des projets communs et construire des outils pédagogiques d’éducation populaire Rencontres organisées par les associations SelvaViva, Guayusa et Revol’vert
  • Le mercredi 22 novembre à l’Hôtel Pasteur : Soirée « Festi’Food » : Au menu : dégustation de plats européens, quiz sur l’alimentation, témoignage d’un producteur Malgache, concert…
  • Le vendredi 24 novembre à 18h30, à la Maison Internationale de Rennes : La Fresque des Inégalités : A partir de données factuelles issues de sources reconnues, l’atelier permet de décrypter les mécanismes qui créent et maintiennent les inégalités dans le monde, d’en débattre entre participant (es) et de déclencher des changements de comportement pour apporter plus de justice sociale. Gratuit – Atelier ouvert à 10 personnes sur inscription auprès :  https://www.helloasso.com/associations/gl-oxfam-rennes/evenements/fresque-des-inegalite

     

     

 

Plus d’infos :

https://www.festivaldessolidarites.org




A Pontivy, un tiers-lieu idé’halles !

Au centre-ville de Pontivy, un nouvel espace a vu le jour depuis l’été dernier, géré par l’association Tilihal : la Cantine des Halles. Ce « tiers-lieu » veut favoriser le lien social et la rencontre, propose des ateliers, temps d’échange et expositions, bien souvent autour des transitions écologiques, ainsi qu’une restauration à base de produits locaux et bios.

On peut venir pour y papoter, voir une expo, boire un café ou un thé, participer à un atelier ou à une discussion, manger un morceau….bienvenue à la Cantine des Halles ! Ce tiers-lieu est installé, comme son nom l’indique, dans les anciennes halles réhabilitées de Pontivy. Il a ouvert ses portes au début de l’été 2023, à l’initiative de Julie Gacquière. La dynamique jeune femme y songeait depuis le retour d’un voyage il y a vingt ans. Son projet a été retenu par la ville dans le cadre d’un Appel à Manifestation d’Intérêt pour occuper les anciennes halles. La voilà donc, avec l’association qui s’est créée, installée dans ce lieu emblématique du centre ville, en compagnie d’autres structures : une boutique de créatrices, un espace de coworking, et le théâtre.

A l’intérieur de la Cantine, l’ambiance est cosy et chaleureuse. Un comptoir permet de passer commande, une grande étagère propose des produits locaux à acheter (bocaux, tisanes, bières…), utilisés aussi pour la restauration et les boissons du lieu. Des tables et des chaises sont disposés, et un coin pour les enfants est installé.

En ce mardi d’automne, la commission « animation » se réunit. C’est l’un des « six groupes, ou cercles, qui composent l’association », explique Julie, qui s’affaire entre le comptoir et les bénévoles. « Il y a cinq autres commissions : aménagement, gestion, cuisine, communication, et gouvernance ». Chaque bénévole (et il y en a 25) fait partie d’un groupe.

Sophie, Marie-Ange, Julien, Aziliz et Colette sont installé.e.s ainsi autour d’une grande table. « Les réunions se déroulent une fois par mois, pour planifier les animations pour les 45 jours à venir », précise Julie. Toutes et tous du secteur de Pontivy, ils et elles avaient envie de s’engager dans un projet collectif. Aziliz, animatrice environnement à Pontivy Communauté, voit la Cantine comme « une plate-forme où convergent les énergies, les transitions, et le bien-vivre à Pontivy ».Marie-Ange, qui est aussi bénévole au sein de l’association Adelphes, pense le tiers-lieu comme « un endroit sympa, où l’on peut faire des choses ensemble ». Julien, quant à lui, fait partie du collectif Kreiz Breizh Transition. Pour lui, la Cantine est un « pilier du réseau » et permet de faire le lien entre différentes associations du coin. Sophie, qui est responsable d’une boutique ludo-éducative et responsable en ville, a connu le projet…en voulant s’installer avec le sien dans les halles. Et Colette est la cheville ouvrière de « l’atelier couture ». Ce soir, il faudra décider de la programmation de novembre à la mi-décembre. Et des animations, la Cantine en propose d’ailleurs de nombreuses : des ateliers sur le zéro-déchet, l’éco-parentalité, les transitions…mais aussi sur la cuisine, ou l’écriture…Des concerts, des temps d’échanges, sont aussi organisés. Le lieu vit également au gré des grands événements : semaine du développement durable, mois de l’économie sociale et solidaire…Le mois de novembre promet d’ailleurs d’être animé ! Entre l’expo « upcycling » de Colette, qui sera visible tout le mois, une lecture-arpentage d’un ouvrage de Rob Hopkins, et deux ateliers « Ma fourchette change d’assiette » avec la Mutualité Française, la Cantine des Halles va bouillonner !

 

 

Pour en savoir plus : https://www.lacantinedeshalles.bzh

Pour connaître l’agenda des événements et réserver une place pour y participer : https://www.helloasso.com/associations/tilihal-tiers-lieu-des-halles




L’Eclaireuz montre la voie de la réduction des déchets aux entreprises et aux pros

[Rediff] L’Eclaireuz, c’est le nouveau projet de Claire Cariou, initiatrice de l’association Cote Waste, qui a aussi réalisé en 2021 un « Tro Breizh » à vélo du zéro déchet. Au sein de la Coopérative d’Activité et d’Emploi Chrysalide, elle propose désormais ses services auprès des entreprises et professionnel.le.s, en les formant pour diminuer leur volume de déchets. Elle recevra le « prix du public » lors de la remise des Trophées Bretons des Transitions 2023, qui seront décernés le 5 octobre à Quimper.

On connaissait Claire Cariou pour Côte Waste, association dédiée au zéro déchet dans le Finistère Sud, qu’elle a fondée. Mais aussi pour son « Tro Breizh » à vélo sur les cinq départements de la Bretagne historique, à la rencontre des acteurs et actrices du zéro déchet et des bonnes pratiques en la matière, menées de façon collective. Son périple a donné lieu à un documentaire, « Cheval de Fer », diffusé notamment sur Tébéo. Claire donne aussi des conférences sur le sujet, et est actuellement en train d’écrire un livre sur son aventure à bicyclette de 2021 (elle cherche d’ailleurs une maison d’édition!)

Elle a ajouté une nouvelle corde à son arc, avec « l’Eclaireuz », qu’elle a lancée en début d’année. Une activité de formation, d’accompagnement et de conseils aux entreprises et professionnel.le.s dans leur démarche de réduction des déchets. « L’objectif, c’est de les familiariser avec cette action de diminution de volume, et de les rendre autonome sur le sujet », explique Claire, qui précise s’adresser à tous types d’entreprises et tout type de secteur. « Il y a toujours un moyen de réduire, de supprimer, d’optimiser, pour avoir à la fin moins de poubelles ». D’autant plus que diminuer le volume de ses déchets est également synonyme d’économies, « ce qui n’est pas anodin », selon elle. Elle organise pour cela des sessions de formation sur un jour ou deux, et donne des outils « pour réaliser un plan d’action, et lever les obstacles sur le sujet ».

L’Eclaireuz, qui fait partie de la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) du Finistère Chrysalide, a aussi pour ambition la constitution d’un réseau de formatrices du zéro déchet. Claire travaille déjà en partenariat avec Aurélie Camerlynck, spécialiste des outils numériques et bureautiques, et Sabrina Toudic (à qui nous avons consacré un portrait ici, ndlr), qui propose des ateliers ludiques sur les enjeux environnementaux.

On pourra retrouver Claire avec l’Eclaireuz lors du salon Breizh Transition qui se déroulera les 4 et 5 octobre à Quimper. Un événement au cours duquel elle recevra le « prix du public » des Trophées Bretons des Transitions 2023.

 

Plus d’infos

https://leclaireuz.com/




Une rencontre autour des éco-lieux et des habitats partagés aux Déferlantes à Morlaix

Lenaïg Jezequel, libraire passionnée et engagée de la librairie Les Déferlantes à Morlaix, nous invite à participer le 28 septembre à 18h30 à une soirée rencontre autour des Eco lieux et habitats partagés. Nous pourrons échanger avec deux autrices invitées, Manon Conquer (« Itineraire d’une apprentie militante ») et Maeva  Zumbiehl (« Vivre en collectif » -Ulmer).

A l’heure ou la question du logement attise les crispations et pose de nombreuses questions écologiques, économiques et autres, il est peut-être temps d’envisager de nouvelles façons d’habiter…?

Rencontre et échanges d’idées autour des modes de logements dits « alternatifs » avec Manon Conquer et Maeva Zumbiehl, qui ont vécu plusieurs expériences d’habitats partagés dont elles parlent dans leurs livres respectifs: « itinéraire d’une apprentie militante » et « vivre en collectif »

Maeva Zumbiehl a fondé et vécu dans six collectifs différents, qui comptaient de trois à plusieurs dizaines de personnes. Autant dire qu’elle s’y connait un peu en outils de communication, prises de décisions, installation et qu’elle comprend les questions juridiques et les frais qu’engendre un collectif. Elle partage dans ce guide son expérience et donne de nombreux conseils pratiques pour appréhender au mieux le vivre-ensemble, et pourquoi pas se lancer dans la vie en collectif. Un guide pratique et un vrai retour d’expérience pour, comme le dit Maeva, « imaginer d’autres possibles » !

En 2019, Manon Conquer a 22 ans. Après des études d’urbanisme durable, elle crée avec une dizaine d’autres bénévoles le collectif Bascule Argoat, qui deviendra un lieu de vie pendant deux ans. 2 ans à rénover un ancien couvent pour en faire un laboratoire militant. 2 ans à accueillir, partager et faire vivre les questions d’écologie et de démocratie en Centre Bretagne. 2 ans à tenter de bâtir un modèle d’utopie concrète et à se questionner sur comment faire advenir une société soutenable à l’échelle d’un territoire. Aujourd’hui, c’est le carnet de bord de ces 2 ans d’engagement qui voit le jour sous forme de récit illustré, son témoignage sur l’émergence de lieux dits « alternatifs ».

Plus d’infos sur les deux autrices :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/itineraire-d-une-apprentie-militante-le-carnet-de-bord

https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/vivre-en-collectif-outils-retours-d-experience-871-cl.htm




L’idée sortie. La bio en fête à Muzillac (56) ce week-end

Samedi 23 et dimanche 24 septembre, Muzillac accueille sa foire bio. Marché de producteurs locaux, ateliers, conférences, concerts: les visiteurs sont invités à découvrir toutes les initiatives locales en faveur de la transition écologique et solidaire. Seul.e ou à plusieurs, venez découvrir ou redécouvrir cet événement convivial et festif!

 

Ce week-end, l’association Terre en vie organise la 28e édition de la foire bio de Muzillac. L! Pendant deux jours, petits et grands sont invités à participer à de nombreuses animations sur les thèmes de l’alimentation, de l’habitat, de l’énergie ou encore du bien-être. De 10h à 18h, près de 110 exposants seront présent pour un marché en plein air face à la médiathèque de Muzillac.

Lancé à l’initiative de quelques jeunes muzillacais engagés et désireux de faire connaître une agriculture respectueuse de l’homme et de son environnement, l’association Terre en Vie œuvre pour le développement d’une planète plus responsable et plus solidaire. L’événement, qui a pris de l’ampleur au fil du temps, s’apprête à accueillir près de 6000 visiteurs ce week-end.

Curieux ou averti, chacun pourra trouver l’activité qui lui convient: conférences, animations, concerts…ou tour des stands pour faire des emplettes ou prendre des informations auprès des exposants et associations présentes.

Du côté des conférences, on retrouvera par exemple le samedi Juliette Duquesne, journaliste indépendante, pour une intervention sur « un numérique moins envahissant et plus sobre », ainsi que Julia Baudry, épidémiologiste à l’Inrae et Joël Labbé, sénateur, pour un temps d’échanges sur les pesticides et l’alimentation et les impacts sur la santé. Le dimanche, place à Nicolas Debray, directeur d’Enercoop Bretagne, pour parler du marché de l’énergie d’hier à aujourd’hui, et Yann Laurans, directeur du pôle biodiversité au WWF France, qui viendra évoquer la perte de biodiversité et ses conséquences pour l’avenir.

Le samedi et dimanche soir, cinq concerts sont au programme (rock, musique du monde….4 le samedi et un le dimanche). Durant les deux jours, on pourra aussi participer à des balades contées « Au fil de l’eau », une mini-ferme avec le Théâtre des Utopies, des jeux en bois et escape game. Le dimanche à 16h30, Phlippe Miko et la Compagnie Fil à Io proposeront un spectacle baptisé « C’est Beau c’est Bio ».

 

Pratique:

Tarif : 3euros, (ou 3 Ourse, la monnaie locale, complémentaire, citoyenne et solidaire du territoire d’Arc Sud Bretagne et de Questembert Communauté), gratuit pour les moins de 16 ans.

 

Plus d’infos

www.terreenvie.com

 




« La Nature en héritage » pour les 20 ans du Festival La Gacilly Photo

Jusqu’au 1er octobre 2023, La Gacilly (56) vous accueille pour une expérience photographique immersive et déambulatoire, dédiée aux grands enjeux environnementaux de nos sociétés. Une visite gratuite en plein air.

« En 2004, les premiers artistes photographes, pionniers talentueux, venaient offrir au public leur vision singulière sur une nature qu’ils voulaient magnifier, comme une ode à respecter la fragilité de notre monde », écrit Cyril Drouhet, Commissaire des expositions dans son éditorial 2023. « C’était hier, et nous n’avons toujours pas tiré les leçons de ce passé proche. Combien faudra-t-il de cris d’alarme scientifiques de plus en plus apocalyp-tiques pour que l’humanité comprenne qu’en éradiquant la vie sur Terre, elle programme aussi son autodestruction ? « 

Ces quelques mots introductifs expriment l’esprit et la quête que se sont fixés les organisateurs de ce festival très engagé, qui chaque année met à l’honneur des images puissantes sur l’état du monde et du vivant. Il s’agit de « faire prendre conscience, par la force de la photographie, de ce lien vital qui unit les Hommes à leur terre. Pour continuer d’alerter sur les dangers qui nous guettent, pour réveiller nos consciences et garder intacte notre capacité d’émerveillement ».  

Cette édition 2023 frappe une nouvelle fois par la beauté et la force des clichés exposés.

A commencer par la magnifique série de photos en noir et blanc « Amazônia » du célèbre Sebastião Salgado (Brésil). Coup de coeur évident du festival. Il nous dévoile un éco-système avec qui l’humain fait corps. « Pendant six ans, il a sillonné cette région tropicale de son Brésil natal : la forêt, les cours d’eau, les montagnes, les derniers peuples indigènes qui vivent en harmonie sur ce « Paradis sur Terre », selon les mots du photographe. Son vœu le plus cher : « que d’ici à cinquante ans, ces images ne ressemblent pas au registre d’un monde perdu ». Car ces milieux végétaux sont menacés ainsi que ces peuples de la forêt.

© Sebastiao Sagaldo

© Sebastiao Sagaldo

Après cette immersion dans la plus grande forêt primaire du monde, nous poursuivons notre périple avec l’exposition « L’immortalité des arbres » de Beth Moon (Etats-unis), dédiée aux plus anciens spécimens, méconnus et isolés, qui vous étourdiront par leur majesté et leur immensité. « C’est le travail de toute une existence, au fil des années, elle a parcouru le monde à la recherche de ces géants de bois, des dragonniers de Socotra aux baobabs de Madagascar. Des êtres vénérables, derniers et frêles témoins de l’immortalité« .

L’exploration nous mène ensuite à la rencontre de sociétés matriarchales, sour l’objectif de Nadia Ferroukhi (France) et son exposition « Au nom de la mère ». Elle s’est penchée, de l’Inde au Kenya, sur ces sociétés qui, en bouleversant l’ordre établi, ont su développer un monde plus harmonieux. « Des sociétés où certains pouvoirs clés, tels que la gestion des richesses, l’organisation des cérémonies et les arbitrages importants qui concernent la famille ou le village… sont aux mains des femmes « . Parmi elles, une société bretonne « les ouessantines ».

© Beth Moon

© Nadia Ferroukhi

La visite met également en exergue les espèces animales en danger. Les Orangs-outans sous le regard d’Alain Schroeder (Belgique) sur l’île de Sumatra (Indonésie), menacés en raison de l’exploitation des champs de palmiers pour l’huile de palme et les mines de charbon à ciel ouvert pour l’exportation en Chine. La forêt tropicale se réduit, ils n’ont plus de nourriture. Les jaguars qui trouvent refuge dans la réserve naturelle du Pantanal au Brésil, leur dernier sanctuaire (Brent Stirton – Afrique du sud). Et encore, la faune marine illustrée dans l’exposition « Les voix de l’eau » de David Doubilet (Etats-Unis / France). Auteur de 12 livres et de plus de 70 articles dans le National Geographic, l’artiste a notamment participé à sensibiliser l’opinion publique sur plusieurs sujets comme la fragilisation de la banquise par l’accélération du réchauffement climatique ou encore, la très controversée chasse aux dauphins de Taiji et Futo au Japon.

© Alain Schroeder

Dans un autre registre, vous serez saisis par ces clichés du monde moderne, nourri aux technologies sans limite. « C’est déjà demain » de Luca Locatelli (Italie) dévoile, dans ses essais photographiques, cette folie des Hommes qui idéalisent la nature mais l’effacent au fil du temps.

Une destruction humaine également dépeinte sous le regard du photojournaliste Pascal Maître (France) dans « Metropolis ». Les mégalopoles où la population explose et où l’urbanisation s’impose en tous lieux avec des dégâts irréversibles sur l’environnement et une paupérisation galopante effrayante des habitants.

Ce tableau n’est pas exhaustif, étant le fruit d’une sélection. D’autres expositions vous attendent pour un voyage en images saississant.

A découvrir absolument !

Plus d’informations sur le site internet : https://www.festivalphoto-lagacilly.com/