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Un « Beau Soleil » alternatif aux pesticides, pour la Permaculture et l’Agroécologie

 
 
Sylvaine Alnot et Grégory Roche ont acquis une terre familiale de 4000m² en 2011. Agriculture biologique, agroécologie, permaculture, agriculture sauvage, jardinage sol vivant, jardinage écologique (au) naturel… Autant de concepts novateurs sans usage de produits phytosanitaires, dont le couple veut s’inspirer pour redonner sa place à une nature autonome sur cet espace baptisé « La Pâture es Chênes.»
Des pratiques qui paraissent différentes dans leurs appellations mais qui s’inscrivent en fait dans une même dynamique. Le couple attache en effet une grande importance à l’utilisation de l’ensemble de ces méthodes respectueuses de l’environnement, afin de garder une ouverture d’esprit (et de coeur) à toutes les possibilités existantes dans la création de leur lieu de vie(s) où la biodiversité peut s’épanouir.

Un jardin 100% naturel, et un jardin forêt nourricier en devenir… © La Pâture Es Chênes

L’Humain et la Nature : À la recherche d’un équilibre harmonieux
 

L’espoir pour « La Pature es Chênes » est donc que leur jardin naturel devienne un jardin forêt, dans la mesure où l’équilibre des écosystèmes peut être trouvé. « Les gens ont peut-être du mal a s’imaginer une forêt dans un jardin, mais il est possible d’introduire et d’étager différents végétaux de potagers. » décrit Sylvaine. En effet : Jardin Forêt, kézako ?
Il s’agit d’une culture étagée de plusieurs végétaux nourriciers. Des arbres et arbustes de fruits et de baies, des légumes, des plantes aromatiques y sont notamment cultivées. Ce jardin peut produire le bois de chauffage nécessaire à l’habitat, mais aussi intégrer des ruches et de petits élevages (poules, lapins…), avec une organisation qui se veut intelligemment structurée pour une production avec peu d’entretien dans un système stable et durable : « Nous étions attirés par l’esprit du jardin forêt : au départ le travail humain est intense, mais l’idée est que le système devienne autonome. Toute l’année de 2011 nous sommes restés dans l’observation du milieu naturel, c’était une année de recherche avec un objectif nourricier à terme. Pour cela, nous avons utilisé la méthode de permaculture qui consiste à rechercher la connaissance de tous les écosystèmes en place, afin d’y être à l’écoute, de les analyser et de nous y adapter. Tout a été étudié en fonction de l’état du sol dans lequel différents paramètres sont en jeu : le vent, l’ensoleillement, notre altitude à 134 mètres, les pressions naturelles, les impacts humains… Nos actions s’inscrivent dans cette idée de départ qui est d’être en totale adéquation avec notre environnement, nous ne voulions pas créer de besoins inutiles » retrace Sylvaine.


Avril – novembre 2012 : potager en carré créé sur environ 400m² de pelouse d’agrément. © La Pâture Es Chênes

 

Le premier objectif est donc de ne pas utiliser de pesticides pour garantir la préservation de toutes formes de vie dans les sols, mais aussi de créer des systèmes indépendants en cherchant à limiter les dépenses d’énergies humaines et matérielles. Une véritable philosophie et une pratique agricole pour redonner du sens aux actions de l’être humain sur la Terre, ou plutôt avec la Terre. Pour cela, rien de plus simple que d’utiliser les fonctions de nos 5 sens : regarder, écouter, (res)sentir, toucher et … goûter !
« La différence gustative que l’on ressent entre les produits biologiques des grandes surfaces et ceux que nous récoltons est agréablement surprenante. » précise la co-créatrice de ce jardin… d’Éden ?

 


Découverte de la méthode de création des carrés potager sur pelouse. © La Pâture es Chênes


Grégory présente la méthode de culture sur butte du jardin mandala © La Pâture Es Chênes

Une envie de transmettre et des projets grandeur Nature
 

 
À l’occasion de la 9e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Sylvaine et Grégory donnent libre accès à leur jardin 100% naturel « La Pâture es Chênes » à Hénon le 29 et 30 mars 2014 de 14h à 18h, et font découvrir toutes les possibilités à mettre en oeuvre pour réaliser des cultures harmonieuses pour l’humain et son environnement :

« Nous invitons le public afin de lui faire découvrir et de lui transmettre ce rapport que nous entretenons avec l’habitat et avec nous-même, dans l’idée d’un développement personnel. Pour cela notre jardin est ouvert afin de tester et déguster les produits. Grégory s’occupe plutôt de l’évolution du milieu et de l’habitat, de mon côté je souhaite développer des activités culturelles et pédagogiques : en ce sens, l’objectif est de ramener la vie dans la terre et entre les gens.
Durant les portes ouvertes, nous allons proposer diverses activités : des ateliers culinaires, des informations sur la santé par la nourriture, des stages de permaculture et d’agroécologie. Ces activités diverses présentent des alternatives écologiques et sociales conviviales : le contact avec la terre et nos cinq sens nous semble être un retour à l’essentiel en se désencombrant de l’inutile. Cette envie de transmettre nous habite car nous aimerions permettre à tout le monde de manger mieux. Soyez donc nombreux à venir découvrir tout le potentiel que la nature est prête à nous offrir ! » déclare Sylvaine, en précisant également que « la création d’une structure associative pour La Patûre es Chênes est en cours suite aux nombreuses demandes de stages et d’accueil des personnes. »

Se mettre en réseau est important pour le couple, qui est d’ailleurs en lien avec « les Colibris » et le « Collectif pour une Transition Citoyenne » à l’antenne de Saint-Brieuc. Des mouvements qui s’inscrivent dans une même dynamique de transition écologique et sociale qu’ils incarnent, tant dans leurs actions que dans leur présence au niveau local.

 


Le sol cultivé est enrichit  par de la matière organique avec un système inspiré de la « butte sandwich » © La Pâture Es Chênes

 

Pour en savoir plus

• Sylvaine Alnot & Grégory Roche
   La Pâture Es Chênes
   Beau Soleil, Hénon

   06 83 88 39 60

Portes Ouvertes le 29 et 30 Mars, de 14h à 18h

Internet : http://www.lapatureeschenes.fr/
https://www.facebook.com/patureeschenes?fref=ts

Sur la permaculture :

http://permacultureprinciples.com/fr/
http://www.foretscomestibles.com/
http://permaculturefrance.org/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

Sur l’agroécologie :

http://www.terre-humanisme.org/
http://www.fondationpierrerabhi.org/l-agroecologie.php
http://www.agroecologie-bretagne.com/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

• Le Mouvement des Colibris

• Le Collectif pour une Transition Citoyenne
 




Un « Open Bidouille Camp » à Saint-Brieuc

En quoi consiste un « open bidouille camp » ?

C’est un concept qui vient des Etats-unis, et qui a été importé récemment en France, en 2012, sous le nom de « Open Bidouille Camp ». « Open » pour la gratuité et l’esprit du « libre » qui anime la manifestation, « Bidouille », pour le fait de bricoler, d’apprendre en faisant, et « Camp » pour le plein air. Un « open bidouille camp » est une journée durant laquelle des ateliers sont proposés au grand public, tous gratuits et organisés par des bénévoles, dans un esprit de partage de connaissances et de partage de savoir-faire, d’implication des citoyens sur le territoire, et qui répond à une charte précise. On pourra y découvrir tout un panel d’activités, en fabriquant des objets, en bricolant etc. Les « open bidouille camps » sont très liés au milieu du numérique et du « libre », aux FabLabs, à l’éducation populaire. Celui-ci est organisé ici par un collectif d’associations  dans lequel on retrouve Les Petits Débrouillards, Le Centre d’Etudes et d’Actions Sociales des Côtes d’Armor, et la Matrice, l’espace de coworking (travail partagé, ndlr) de Saint-Brieuc.

Concrètement, quel sera le programme de la journée ?

Nous proposons une trentaine d’ateliers, dans des domaines aussi divers que la couture, la cuisine, l’informatique, le jardinage… tous gratuits. On pourra par exemple fabriquer des nichoirs à oiseaux, des ruches avec des palettes, utiliser une imprimante 3D, créer son dentifrice, fabriquer des marionnettes, apprendre à cuisiner des fânes de légumes, bricoler son vélo, installer des logiciels libres sur son ordinateur… Le programme est varié.

En parallèle, il y aura également des cafés-débats sur des thèmes citoyens en lien avec la démocratie et le bien commun. Et à partir de 16 heures, une « disco soupe » sera organisée (épluchage, prépatation et dégustation de la soupe ensemble, à base de légumes déclassés, et en musique), jusqu’à 22 heures.

Est ce qu’un événement de ce type sera reconduit l’année prochaine ?

C’est la première fois qu’une ville moyenne de la taille de Saint-Brieuc organise un « Open Bidouille Camp ». D’habitude cela se déroule dans des villes plus grandes comme Bordeaux, Brest, Genevilliers… En deux mois et demi, nous avons réussi à le mettre sur pied, avec une trentaine d’ateliers organisés et une cinquantaine de bénévoles ! Vu l’engouement, cela devrait engendrer la motivation ou le besoin nécessaire pour en organiser un deuxième l’année prochaine !

 




La Fête de la Nature revient riche d’une centaine d’événements en Bretagne

A partir de mercredi 18 mai, jusqu’au dimanche 22, c’est la Fête de la Nature. L’occasion de partir à la découverte de la faune et de la flore au plus près de nous. En Bretagne, plus d’une centaine d’animations sont organisées : expos, sorties nature, conférences, ateliers…

Le dimanche 22 mai, on célebrera la Journée Internationale de la Biodiversité. Chaque année, aux alentours de ce moment important, on fête également la Nature. Une idée qui a germé en 2007, grâce au Comité Français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature et au magazine Terre Sauvage. Aujourd’hui, la Fête de la Nature est coordonnée par l’association du même nom. De nombreux acteurs se mobilisent en métropole et en Outre-Mer pour organiser des milliers d’événements : associations de conservation et d’éducation à la nature, collectivités locales, établissements scolaires, entreprises…En 2021, ce sont ainsi 1402 lieux qui ont été investis, et 6659 actions mises en place.

En Bretagne, pour cette 16ème édition, les événements seront encore nombreux, et débuteront dès le mercredi 18 mai.

 

En voici quelques-uns que nous avons repéré :

Dans les Côtes d’Armor :

Le mercredi 18 mai à Mellionnec :

La Communauté de Communes du Kreiz Breizh (CCKB), avec l »Association de mise en valeur des sites naturels de Glomel et l’association Cicindèle, proposent une après-midi autour du Canal de Nantes à Brest et de la chapelle Notre-Dame-de-La-Pitié, avec au programme des animations nature autour des oiseaux et de la flore locale, de 14h à 19h.

https://fetedelanature.com/edition-2022/calme-nature-et-canal

 

Du 18 au 22 mai à Plouasne

L’association Le Marais Fertile organise des balades libres tous les jours, dans une zone humide laissée « en libre évolution ».

https://fetedelanature.com/edition-2022/promenade-au-milieu-d-une-zone-humide


 En Ille-Et-Vilaine

Les 21 et 22 mai à Saint-Aubin-Du-Cormier

De nombreuses animations sont proposées : sorties nature, grimpe d’arbres, concert perché, expos photos, jeux et ateliers…le tout organisé par la commission extra-municipale avec l’association Ragoles et Béruchets, le 11e RAMa, le REEPF, l’Opus de Saint-Ouen, l’association Curieux de Nature, l’association 1488, le muséum d’Histoire naturelle via le programme Vigie nature-SPIPOLL, la LPO, l’association Là-Haut.

A l’occasion du Printemps des Cimetières, on pourra aussi visiter le cimetière végétalisé et zéro pesticides.

A noter aussi, une opération originale le mercredi 18 mai : les membres de la commission Transition Ecologique de la commune vont se réunir en haut d’un chêne, « pour travailler ensemble aux prochains projets à mener sur la commune, et discuter des derniers préparatifs de la Fête de la Nature ». Ils et elles travailleront ainsi autour d’une table à plusieurs mètres de hauteur !

https://fetedelanature.com/edition-2022/fete-de-la-nature-saint-aubin-du-cormier

 

Le 22 mai à Redon

Bretagne Vivante emmène la population à la découverte des plantes des vieux murs en pierre, sur des créneaux d’une heure.

Sortie organisée par le groupe Bretagne Vivante Pays de Redon dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) de Redon, en partenariat avec la ville de Redon.

https://fetedelanature.com/edition-2022/la-decouverte-des-plantes-de-nos-vieux-murs-en-pierre


 

Dans le Finistère

Le 21 mai à Concarneau

Animation « Les oiseaux des parcs et jardins » par Bretagne Vivante. Prenez vos jumelles et venez les découvrir et les observer, accompagné.e.s d’un guide.

https://fetedelanature.com/edition-2022/les-oiseaux-des-parcs-et-jardins

 

Le 22 mai à Roscoff

L’association roscovite Ekorrigans, L’écologie partagée propose une demi journée familiale ludique autour de la biodiversité, avec un pique-nique zéro déchet, des jeux en bois, des animations sur la biodiversité, une balade botanique, un atelier de construction d’hôtels à insectes…

https://fetedelanature.com/edition-2022/viens-feter-la-nature-roscoff-le-22-mai

 


 

Dans le Morbihan

Le 18 mai à Plouharnel

Jeu « Mystère dans les dunes et la forêt de Pethièvre », à destination de toute la famille.

https://fetedelanature.com/edition-2022/mystere-dans-les-dunes-et-la-foret-de-penthievre

 

Du 20 au 22 mai à Saint-Jean-Brévelay

L’Association Brévelaise pour la Biodiversité porpose un « week-end pour la biodiversité », avec au programme : une sortie découverte des oiseaux le vendredi soir, une matinée ramassage des déchets sur le bord des routes le samedi, et une sortie découverte des papillons et de la biodiversité le dimanche.

https://fetedelanature.com/edition-2022/week-end-pour-la-nature-brevelaise

 


En Loire-Atlantique

 

Le 18 mai à la Haye-Fouassière

Conférence « Abeilles précieures sentinelles » avec Patrick Trecul, guide, photographe et naturaliste. Organisée dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale.

https://fetedelanature.com/edition-2022/abeilles-precieuses-sentinelles

 

Le 21 mai à Piriac-Sur-Mer

Visite du jardin LPO du Camping des Amis de la Nature, avec observation des oiseaux et écoute des chants des grenouilles, présentation de mangeoires et de nichoirs.

https://fetedelanature.com/edition-2022/visite-du-jardin-lpo-du-camping-des-amis-de-la-nature

 


 

Plus d’infos

https://fetedelanature.com/




Pommerit-Jaudy (22) : un monde meilleur au lycée.

Comme chaque année depuis une trentaine d’années, les élèves de terminale du lycée agricole Pommerit http://www.lycee.pommerit.fr/ reçoivent pendant une semaine une dizaine d’artistes venus partager leurs univers. Déjà, en 1962, année de création du Centre de Formation Agricole (actuel lycée), l’abbé Commault avait pour vocation d’amener la culture dans le monde agricole. La semaine d’expression animée au départ par André Le Moal, par Claude Le Diuzet et aujourd’hui par Marie Séguillon s’inscrit dans la continuité des voeux de l’abbé Commault.

Les lycéens ont donc choisi un atelier parmis les 10 proposés. Atelier animé par un artiste qui va les guider toute la semaine pour proposer une création qui sera évaluée au diplôme du bac.

Après des thèmes comme la Mémoire, la Violence, l’Autre ou le Voyage, les élèves travaillaient cette année sur le thème « Un monde meilleur », très axé sur les problèmes environnementaux.

Éco-Bretons est allé assister au déroulement de ces ateliers et y revient en photos.

L’atelier peinture.

Avec le peintre Jean-Luc Bourel http://jeanlucbourel.fr/ les élèves de l’atelier peinture ont travaillé sur l’actualité comme sur des sujets plus personnels, à partir d’images de presse, méthode leur permettant à la fois d’exercer leur esprit critique et leur créativité.

L’atelier son.

Avec le musicien Vincent Raude https://www.kubweb.media/fiche/vincent-raude-musicien/, les lycéens ont appris à utiliser des logiciels de mixage et de montage audio pour réaliser un morceau à partir de sons de bétails ou de machines enregistrés au lycée. Certains élèves semblaient envisager de continuer à mettre en pratique leurs découvertes en création sonore.

Latelier expression graphique.

Avec Sabrina Morisson http://sabrinamorisson.com/, les élèves ont imprimé des gravures sur bois une courte histoire sur le partage, qu’ils ont ensuite retravaillée sur logiciels. L’occasion pour les élèves de s’initier à des pratiques dont ils n’ont pas l’habitude.

L’atelier danse.

Emmanuelle Le Diuzet https://www.ouest-france.fr/bretagne/betton-35830/le-vent-s-en-mele-un-conte-chante-au-cafe-utopique-5690889 , a mis en scène une perfomance qui interpelle, en alliant danse, percussions et lecture de L’Humanité en péril de Fred Vargas.

L’atelier BD.

Le dessinateur Gildas Chasseboeuf https://regards.bzh/portfolio/gildas-chasseboeuf/ a convié les lycéens à réaliser collectivement une bande dessinée dans laquelle chacun prépare deux planches en suivant le même processus que les professionels : storyboard, crayonné, encrage, impression, etc…

L’atelier photo.

Avec le photographe Christian Lameul https://www.youtube.com/channel/UCDniieQo8xs16vEgJ-9bYHw, les élèves ont été initiés à des techniques tant primitives que sophistiquées : à savoir du daguerréotype au film d’animation, mais aussi de la vidéo, en reprenant l’aspect revendicatif du thème, en organisant une petite manifestation au sein du lycée.

Les ateliers arts plastiques.

Deux intervenants dans cette discipline. Avec le plasticien Loïc Corouge http://www.loiccorouge.com/, les élèves ont élaboré une structure métallique puis l’ont décorée de mots et d’images reprenant les principales problématiques environnementales.

Avec Virginie Ferragu https://ferraguvirginie.weebly.com/, sculpteur elle aussi, les élèves ont conçu et réalisé de A à Z plusieurs sculptures assemblées à partir d’objets récupérés dans le lycée.

Toutes mes excuses à Mélanie Le Marchand https://acroyoga.com/melanie-le-marchand/264 et Caroline Bauduin https://saint-brieuc.maville.com/actu/actudet_-paimpol.-l-ecole-de-theatre-fait-son-festival-a-la-sirene_fil-3711086_actu.Htm, qui animaient les ateliers acrobatie et théâtre que je n’ai pas eu le temps d’aller voir.




Pêche en eau profonde: l’Europe saura-t-elle trancher?

La Scapêche (Société Centrale des Armements mousquetaires à la Pêche, flotte d’Intermarché engagée dans la pêche en eau profonde), ne s’était encore jamais lancée dans une campagne de communication d’une si grande ampleur. C’est que son intérêt est grand, dans cette affaire de pêche en eau profonde. En juillet 2012, la Commission Européenne a en effet proposé de supprimer progressivement des surfaces de pêche les chaluts et filets maillants de fond. Dès lors, la Scapêche dénonce une lois destructrice, pointant tantôt 600 emplois locaux supprimés non substitués, notamment sur le port de Lorient, l’un des trois plus grands ports de pêche français. Tantôt 3000 postes liés de près ou de loin à la pêche en Bretagne, en comptant marins, mareyeurs, criées..

La pêche la plus encadrée d’Europe

Pour Fabien Dulon, directeur général de la Scapêche « la pêche de grands fonds est la plus contrôlée et encadrée des pêches. Si cette loi est votée, elle anéantirait l’activité de pêche en eaux profondes, entraînant des importations massives. Ce qui ne ferait que déplacer le problème ». La pêche au chalut est en effet suivie et contrôlée de près grâce à une géolocalisation 24h/24 par le CNSP (centre national de surveillance des pêches ndlr). Par ailleurs, son RMD (rendement maximum durable, ndlr) pour les espèces fragiles a été atteint en 2012. La réaction de l’association Bloom (pour la protection marine) ne s’est pas fait attendre. Elle dénonce le chantage à l’emploi. La Commission Européenne propose une pêche moins agressive, utilisant la palangre*. Cette méthode serait d’ailleurs créatrice de 6 fois plus d’emplois, compte tenue de ses besoins en main d’œuvre, selon l’association Bloom.

Le gel des chalutiers pour quel impact économique ?

Le Comité National des Pêches annonce à son tour que l’impact économique de la diminution progressive des chalutages dépasse les frontières de la Bretagne : « 400 navires français sont concernés pas cette décision. Il convient de noter que plus de 50% des espèces dites d’eau profonde vivent au-dessus de 200 mètres de profondeur ». Les fonds marins seraient donc épargnés. Le comité ajoute que, « pour maintenir cette pêche déjà très fortement encadrée, les pêcheurs ont proposé des mesures de protection des zones récifales. Ces propositions ont été votées par la Commission Pêche du Parlement Européen ».

« Des autoroutes dans les récifs »

Après l’emploi, autre argument développé, le faible impact environnemental des chalutiers. Jeudi 21 novembre, lors de la conférence de presse de la Scapêche intitulée « journée vérité sur la pêche profonde », une vidéo tournée à partir d’une caméra embarquée sur le filet d’un chalutier montre qu’aucune poussière de sable n’est provoquée par le passage de l’engin, de même qu’aucun corail n’est arraché des profondeurs : le filet ne fait que survoler des fonds sablo-vaseux. Ainsi, pour Jean-Pierre Le Visage, responsable d’exploitation de la Scapêche, l’impact environnemental des chalutiers est limité.

Un argument démenti par la New Economics Foundation (Nef, un groupe de réflexion britannique qui promeut la justice sociale, économique et environnementale ndlr), qui explique que « les écosystèmes d’eau profonde présentent une biodiversité extrêmement riche, à la fois précieuse et vulnérable, et le chalutage de fond a d’importants impacts négatifs sur ces écosystèmes. Cela en partie a cause de la faible sélectivité de l’engin qui racle le sol sur son passage ». Sophie Arnaud-Haond, chercheuse à l’Ifremer (l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer ndlr), estime de son côté que le passage des chaluts dans les fonds marins provoque des « autoroutes dans les récifs ». Et Jean-Pierre Le Visage de considérer finalement « qu’aucune pêche n’est zéro impact. Toute activité a un effet plus ou moins variable selon les écosystèmes concernés ».

Quelle est la part concernée par les espèces pêchées en eau profonde ?

Trois espèces sont principalement visées par la pêche profonde : le grenadier, la lingue bleue et le sabre noir. Et ils représenteraient, pour la Scapêche, les trois-quarts des captures. Mais l’association Bloom souligne, quant à elle,  qu‘« environ 18% de tous les poissons vendus à la criée de Lorient sont des poissons d’eaux profondes. Ces dernières ne représentent que 3% de tous les poissons qui sont débarqués à Lorient, qui y transitent et y sont transformés. »

Autre chose, à en croire un rapport de la New Economics Foundation,  une quinzaine d’espèces peuvent être capturées dans un trait de chalut pour seulement trois recherchées…. Pour Jean-Pierre Le Visage, « la pêche de grands fonds enregistre 20% de rejets seulement, contre 13% pour les pêches de surface ce qui en fait une pêche plutôt vertueuse ».

De son côté, Alain Biseau, responsable de l’expertise halieutique pour l’Ifremer reconnaît la surexploitation passée des populations d’eaux profondes, mais il tempère : « aujourd’hui, on peut dire que ces trois espèces ( le grenadier, la lingue bleue et le sabre noir) sont exploitées de manière durable ». Un plaidoyer pour une pêche au chalut raisonnée à l’instant démenti par un communiqué de presse publié par l’association Bloom: "l’Ifremer retire sa caution scientifique aux lobbies de la pêche profonde". (CF fichier rattaché en fin d’article).

La pêche à la palangre, une alternative ?

Pour François Chartier, responsable des campagnes pêches à Greenpeace, « Personne ne parle d’arrêter complètement la pêche en eaux profondes. Ce qui est sur la table, c’est le changement de technique des moyens les plus destructeurs, comme le chalutage. Cela passe notamment par l’arrêt de la pêche des espèces menacées. De plus, la part de la pêche profonde à Lorient n’est pas majoritaire. Le chalutage est un outil mécanisé. A l’inverse, le développement de la pêche à la palangre est créatrice d’emplois sur le territoire, elle nécessite plus de main-d’oeuvre »

Toujours à en croire le rapport de la New Economics Foundation, le chalutage fait partie des méthodes de pêche les moins performantes du po
int de vue du nombre d’emplois rapporté au tonnage de captures. Côté rendements, la Nef estime que "les chalutiers capturent 52% de l’ensemble des espèces d’eau profonde dans l’Atlantique Nord-Est, tandis que les palangriers en capturent 38% et les navires pêchant au filet maillant seulement 2%". La pêche à la palangre serait donc une alternative, non seulement moins impactante mais aussi  créatrice d’emplois…

Lobbying ou défense d’une pêche responsable ?

Alors, quel intérêt pour la Scapêche, de poursuivre son activité de chalut en eaux profondes ? « Tant qu’on a affaire à un système subventionné, un gazole déclassé, l’activité perdure. C’est une vitrine pour Intermarché qui est le seul groupe qui possède sa propre flottille. » déplore François Chartier.

Fabien Dulon souligne au contraire que « la pêche en eaux profondes est une activité rentable, avec un chiffre d’affaire 2012 de près de 43 milions d’euros et un poids économique considéreable en Europe. Elle est aussi durable car elle respecte des quotas et géolocalisée 24h/24 par le CNSP (centre national de surveillance des pêches ndlr) ».

Pour Alain Le Sann, secrétaire du Collectif Pêche et Développement, « la pêche au chalut est nécessaire, déjà parce qu’elle est complémentaire à la pêche artisanale, elle ne la menace en rien : au contraire son interdiction risque d’augmenter la pression sur les stocks du plateau continental avec le risque d’une compétition entre les pêcheries artisanales. La pêche de grands fonds assure aussi la viabilité des armements et des ports et une diversité avec des espèces bon marché, ce qui favorise l’activité des artisans pêcheurs. La pêche qu’il faut condamner aujourd’hui n’est pas le chalut, mais la pêche minotière* ».

Quant à Francois Chartier, il souligne : « nous condamnons la pêche minotière autant que la pêche en eau profonde à partir du moment où ces techniques vont à l’encontre d’une gestion durable des ressources naturelles ».

Rendez-vous le 10 décembre prochain pour la délibération du conseil des Etas membres, et du Parlement, où le texte voté en Commission sera présenté en séance plénière.

Derrière minute:

Un article de l’Express paru ce jeudi 28 novembre 2013:

http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-chalutage-en-eaux-profondes-est-il-dangereux_1303105.html

Un communiqué de presse de l’association Bloom, vient de paraître: "l’Ifremer retire sa caution scientifique aux lobbies de la pêche profonde". Se référer au fichier rattaché.

Plus d’infos:

www.scapeche.fr/

http://ec.europa.eu/fisheries/index_fr.htm

http://www.bretagne-durable.info/ecoclub/biodiversite/p%C3%AAche-chasse/nicolas-hulot-lance-un-appel-politique-fr%C3%A9d%C3%A9ric-cuvillier-sur-p%C3%AAch

http://www.bretagne-durable.info/ecoclub/biodiversite/p%C3%AAche-chasse/mobilisation-extraordinaire-sur-r%C3%A9seaux-sociaux-contre-p%C3%AAche-destr

http://www.bloomassociation.org/download/2013_28%20mars_CP_Spi_Ouest_France_Intermarche.pdf

http://www.bloomassociation.org/wp-content/uploads/2013/05/Comptes_Scapeche_FR.pdf

Lexique :

Le chalutier : un bateau de pêche qui doit son nom au filet qu’il utilise : le chalut. En forme d’entonnoir, le filet est trainé via des cables d’acier par un, ou parfois deux chalutiers à plus ou moins grande profondeur. On parle alors de chalut ou chalut de fond. (Wikipedia)

Le filet maillant de fond : est conçu pour piéger le poisson par la tête en le retenant prisonnier par les ouïes. Il est posé sur le fond sous-marin car son lestage est supérieur à sa flottabilité. Il est mis à l’eau depuis le navire en plusieurs sections de quelques mètres, jusqu’à une cinquantaine de kilomètres. Selon la profondeur de la mer à l’endroit où il est posé et selon la taille des mailles du filet, diverses espèces de poissons sont ciblées. (Wikipedia)

Pêche minotière : activité de pêche en mer dont les captures sont transformées en farine essentiellement comme aliment sec pour l’élevage du porc et de la volaille, mais aussi en huile et autres sous-produits. (définition : aquaportail.com)

La Palangre : un engin de pêche dormant qui se présente sous la forme d’une ralligue sur laquelle on bague des cordage se terminant par un hameçon. (Wikipedia)

New Economics Foundation : Premier groupe de réflexion britannique à promouvoir la justice sociale, économique et environnementale. Il se donne l’objectif d’amener à la grande transition, de transformer l’économie au service des individus et de la planète.

 




KM for Change, l’appli de course solidaire

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Pour le reste, aucune obligation de performance, on court où on veut, quand on veut. Il faut juste se rappeler de lancer l’appli avant de courir, sinon on regrette. (L’application ne fonctionne pas encore sur les montres connectées. )

Les entreprises qui souhaitent devenir mécènes ainsi que les associations qui souhaitent devenir bénéficiaires du programme peuvent entrer en contact avec l’équipe ici.

100% des dons vont aux associations

100% des dons des entreprises mécènes récoltés grâce à la course des utilisateurs sont reversés à l’association caritative sélectionnée par ces derniers. Les données des coureurs ne sont ni vendues ni partagées et elles sont uniquement utilisées pour améliorer l’application. L’équipe de Km for Change est composée exclusivement de bénévoles et est scindée en deux parties : la communication à Paris, et la technique à Rennes. L’équipe parisienne gère les partenariats avec mécènes et associations. L’équipe rennaise est composée actuellement de 3 à 4 développeurs dont Pierre Duchêne, qui nous explique : «Nous n’avons pas souvent l’occasion de travailler sur des projets solidaires comme Km for Change. L’équipe comportait 5 ou 6 développeurs au début, et la masse de travail était plus importante ; maintenant nous sommes plus en phase de stabilisation». Le développement de l’application est financé par les dons (vous pouvez participer ici) et les goodies vendus sur le site web (Tshirts etc).

Projets futurs : et courir devient un acte solidaire

Km for Change connaît un grand succès et l’équipe a des projets pour aller plus loin et pérenniser son activité dans le service aux entreprises et l’animation de communauté.

En effet, depuis peu il est possible de courir en entreprise : vous pouvez contacter l’équipe via le formulaire sur leur site ou l’application, et ils se feront fort d’organiser un suivi détaillé des performances des coureurs. Cette activité est très appréciée pour créer du lien au sein des équipes. La somme reversée aux associations est souvent plus importante que si l’on court seul, car en règle générale les entreprises donnent de 20 centimes à 5 euros par km !

Comme le dit Florent Morel, fondateur du projet : « notre slogan est ‘et courir devient un acte solidaire’ car nous souhaitons fédérer et rassembler les gens de bonne volonté en aidant les coureurs à passer de la course performance à la course qui a un sens. Cela montre qu’on peut avoir une action solidaire sans sortir son porte-monnaie. »

Alors on n’hésite plus, on met les baskets : une petite foulée pour vous c’est des sous pour les doudous (et beaucoup d’autres projets formidables).