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Deuxième Gratiferia du Pays de Lorient

La deuxième Gratiferia (Marché gratuit) du Pays de Lorient aura lieu samedi 14 décembre, de 14 à 17h, impasse du Blavet à Lorient (56), organisée par le collectif "Autre(s) Horizon(s)" (Akwaaba Breizh , Atafai , Liorzhou , Sankofa tae kwon do Larmor Plage) , le mouvement Incroyables Comestibles Pays de Lorient , et le groupe de musiciens Sankofa et les Sandrofia.

Pour tout comprendre de l’événement, vous pouvez visionner la vidéo suivante :

 

 

 


…pour le moment autre(s) horizon(s) c’est …

 

– dons (objets , vêtements , jouets…) ou bénévolat à la gratiféria :
fano.perrin[AT]laposte.net
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passez- vous le mot …… merci
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Deuxième Gratiferia du Pays de Lorient

La deuxième Gratiferia (Marché gratuit) du Pays de Lorient aura lieu samedi 14 décembre, de 14 à 17h, impasse du Blavet à Lorient (56), organisée par le collectif "Autre(s) Horizon(s)" (Akwaaba Breizh , Atafai , Liorzhou , Sankofa tae kwon do Larmor Plage) , le mouvement Incroyables Comestibles Pays de Lorient , et le groupe de musiciens Sankofa et les Sandrofia.

Pour tout comprendre de l’événement, vous pouvez visionner la vidéo suivante :

 

 

 


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La deuxième Gratiferia (Marché gratuit) du Pays de Lorient aura lieu samedi 14 décembre, de 14 à 17h, impasse du Blavet à Lorient (56), organisée par le collectif "Autre(s) Horizon(s)" (Akwaaba Breizh , Atafai , Liorzhou , Sankofa tae kwon do Larmor Plage) , le mouvement Incroyables Comestibles Pays de Lorient , et le groupe de musiciens Sankofa et les Sandrofia.

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Formation à l’Ile de Batz : la presse, l’engagement et la mer….

Les 27 et 28 avril dernier, un groupe de 17 volontaires en service civique, venu.e.s de toute la Bretagne, a participé à la formation « un pied dans la presse engagée » proposée par le Résam (association au service des associations du Pays de Morlaix) et Eco-Bretons.

Durant ces deux jours passés à l’Auberge de Jeunesse de l’Ile de Batz, les jeunes ont pu découvrir ce qu’étaient les médias engagés, alternatifs et citoyens, réfléchir et échanger sur différentes thématiques liées à la presse. Ils et elles ont aussi pu explorer la notion d’engagement et comment celle-ci se manifestait au sein de leur vie quotidienne, de leur parcours de vie, et de leur mission au sein de la structure qui les accueille.

Par deux, les volontaires ont réalisé des portraits croisés, audio et écrits, dans lesquels ils et elles se livrent sur leur vision de l’engagement, leur expérience de volontaire, leur parcours jusqu’à aujourd’hui. Des témoignages précieux que nous vous proposons de découvrir dans cet article.

 

 

Solen et Malo

Solen est en service civique aux Editions Ultra au Relecq-Kerhuon (29). Malo est quant à lui en service civique au sein de Radio Evasion, au Faou (29). Tous deux évoquent leur engagement au quotidien, notamment via leur changement de mode de consommation.

 

 

 

 

Dana et Nolwenn

Dana a 23 ans et est volontaire en service civique à l’Ulamir E Bro Glazik à Plonéïs (29).

Passionnée de danse, elle a souhaité faire une pause dans ses études afin de s’engager et « être utile ».

 

Nolwenn, 23 ans, effectue sa mission au sein de l’association Steredenn à Dinan (22). Elle travaille à la création d’un média culturel destiné aux enfants. La transmission de la culture et du patrimoine aux plus jeunes sont essentiels pour elle.

 

 

 

 

Elie et Grégory

Elie, 20 ans, est passionné de rugby et est volontaire au sein du club de rugby de Brest. Pour lui, la transmission de toutes les compétences acquises lors de ses années de pratiques et très importante, notamment auprès des jeunes dans les quartiers.

Gregory a 26 ans et est en mission de service civique chez Plum’Fm, radio associative de Sérent, dans le Morbihan. Le « fil rouge » de son parcours, et plus largement de sa vie : la musique et le son.

 

 

 

 

Emeline et Gladys

Emeline est en service civique à la médiathèque de Plouescat, dans le Finistère Nord. Elle est aussi engagée au Planning Familial de Brest et au supermarché coopératif Ti Coop.

Gladys est en mission au Repair, une recyclerie de matériaux de construction à Pleyber-Christ, à côté de Morlaix. Après des études en architectures, elle est partie sur les routes de France pour se former à l’éco-construction lors de chantiers participatifs.

 

 

 

Gaultier et Sarah

Gaultier, 22 ans, est en service civique à Plum’Fm, radio associative de Sérent (56). Il participe à l’animation de l’antenne et présente une émission le midi. Il se verrait bien continuer son engagement associatif.

Sarah, 23 ans, habite Huelgoat et est volontaire au sein du Pôle ESS Adessk-COB. Elle découvre le milieu de l’économie sociale et solidaire, et explore en même temps son territoire.

 

 

Joshua et Théo

Joshua est en service civique à Radio Evasion, au Faou (29). Son parcours est marqué par ses nombreux voyages et par sa créativité.

 

Théo est volontaire aux Editions Ultra, au Relecq-Kerhuon. Ses passions : la musique, le design graphique et l’audiovisuel.

 

 

 

 

Mathilde et Lou-Anne

Mathilde, en service civique au sein de la troupe de théâtre Ar Vro Bagan à Plouguerneau, a été marquée par son expérience très jeune chez les scouts, qui lui a permis de « construire sa personnalité et son engagement ».

 

Lou-Anne, 19 ans, est volontaire au sein de la Ligue Contre le Cancer. Sa passion : le dessin, qu’elle met à profit dans sa mission et dans son engagement.

 

 

 

Portrait de Coline par Marie

Si je devais retenir quelque chose de Coline, je retiendrais son ouverture d’esprit et son contact avec les gens. De nature créative, Coline a toujours eu pour projet d’exercer un métier en lien avec l’art.

D’abord styliste jusqu’au lycée, puis dans le domaine du graphisme et du design, Coline entre finalement aux Beaux-Arts à l’âge de 18 ans. Durant ces cinq années, pour se rassurer lors de moments stressants, Coline répète avec dérision que de toute façon, elle finirait fleuriste… elle ne croit pas si bien dire, puisqu’après ses études, elle trouve un job de fleuriste !

Alors que, incertaine dans sa pratique artistique après son passage aux Beaux-Arts, Coline retrouve de l’estime pour ce qu’elle fait et renoue avec sa passion. Constamment au contact des fleurs, elle se rattache aux choses simples, notamment le jardinage, ce qui lui permet de se rapprocher de son papa, féru de verdure.

De nouveau assurée dans sa pratique, Coline créée un collectif nommé « Atelier bling bling » où elle reprend des codes floraux pour ses créations.

Généreuse, elle met également tout en œuvre pour faire plaisir aux autres, en permanence dans le don de soi.

 

Portrait de Marie par Coline

Marie habite Landivisiau, elle sera bientôt professeure des écoles. Du haut de ses 18 ans, elle s’est aperçu que, partir, c’était bien, mais revenir, encore mieux.

Engagée dans la transmission des savoirs auprès des enfants, elle se révèle être une personne douce et empathique, à l’écoute d’elle-même et des gens qui l’entourent. Dotée d’une grande patience, elle aime lire et se promener tout autant qu’observer et écouter – parce que, je cite « à quoi bon parler si on n’a rien à dire ».

Sous ses airs de Sainte, Marie sait s’affirmer et prendre ses propres décisions pour aller de l’avant et trouver ce qu’elle cherche vraiment.

 

 

 

 


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Bilan 2019 de l’Observatoire du Climat : Deux pas en avant, un pas en arrière

(Plume Citoyenne) L’association Climate Chance a publié le deuxième bilan annuel de l’Observatoire Mondial de l’action climatique des acteurs non-étatique le 26 novembre, c’est à dire une semaine avant l’ouverture de la COP 25 à Madrid. Malgré ses imperfections, ce rapport est certainement un utile complément d’information pour alimenter les négociations qui y auront lieu.

L’association
Climate Chance, présidée par le sénateur écologiste Ronan Dantec,
s’est créée en amont de la COP 21 pour regrouper tous les acteurs
non-étatiques reconnus par la Convention cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques (CCNUCC) , collectivités locales,
entreprises, ONG, syndicats, communauté scientifique, représentants
du monde agricole, de la jeunesse, des peuples autochtones et des
femmes). L’idée sous-jacente est que ces 9 groupes d’acteurs,
généralement bien ancrés dans des territoires identifiés, sont
autant que les Etats les moteurs des mesures d’atténuation du
changement climatique dont ils accompagnent les efforts voire parfois
pallient les carences.

C’est
pour rendre compte de ces actions multiformes et de leurs effets que
Climate Chance a créé l’Observatoire Mondial de l’action climatique
des acteurs non-étatiques dont ce n’est que la deuxième édition.
Ceci explique vraisemblablement les lacunes de ce rapport, liées
principalement au manque d’informations fiables disponibles.

En
fait, il ne s’agit pas là d’un rapport de plus mais plutôt d’un
méta-rapport, synthèse aussi large que possible de multiples
rapports produits par ces acteurs non-étatiques. Afin d’en faciliter
la lecture, il a été découpé en 4 cahiers, un cahier Sectoriel,
un cahier Territoires, un cahier Finances en collaboration avec
Finance for tomorrow , auquel a été rajouté cette année un cahier
« Adaptation », en collaboration avec le Comité 21,
tellement il est apparu à toutes les parties prenantes que, dans
bien des domaines, l’heure n’était plus seulement à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre mais déjà à la mise en
œuvre d’action permettant aux acteurs de s’adapter aux conditions
climatiques en changement rapide.

Ces 4
cahiers sont d’inégale valeur et cette inégalité reflète assez
bien les écarts d’investissement et le degré de maturation de la
réflexion et de l’action.

Sans
conteste, le cahier « finances » est le plus décevant.
Tout d’abord, il est très court, à peine 17 pages là où les
autres franchissent allègrement la barre des 100 pages. Ensuite, il
ne met pas évidence de réalisations tangibles. On sent à travers
les milliards alignés, qui de toute façon restent inférieurs aux
besoins tels que défini par exemple par le rapport Stern, qu’il y a
beaucoup de recyclage de coups déjà partis et quand des engagements
sont pris, leurs auteurs se situent prudemment à l’échelle du
demi-siecle.

Le
cahier le plus touffu est sans conteste celui qui est consacré aux
territoires. En effet, il tente de relater l’action des collectivités
territoriales qui, en dehors ou en plus de l’action de leurs
gouvernements respectifs ont constitués des alliances
intercontinentales incluant le plus souvent des engagements
contraignants. Mais comme ces alliances sont très diverses comme
l’est la taille des collectivités publiques qu’elles rassemblent,
l’observatoire a du mal de rendre compte de l’effectivité de leurs
actions. C’est d’autant plus difficile qu’il s’agit encore d’actions
à caractère expérimental, que les méthodologies ne sont pas
stabilisées et que les données fiables manquent.

Il
reste cependant que ce cahier est un excellent outil pour les
décideurs ou les futurs décideurs locaux puisque, outre la
présentation des résultats obtenus en matière de réduction des
émissions de gaz à effet de serre par 13 collectivités
territoriales réparties sur les 5 continents, ce cahier décrit
surtout 80 expériences menées dans autant de territoires
différents, dans des contextes très variés. La lecture en est
inspirante. Il convient de noter enfin que la partie centrale du
cahier présente un glossaire des différentes coalitions
territoriales existant actuellement, ce qui se révèle utile pour se
retrouver dans cet enchevêtrement d’organisations.

Mais
les deux cahiers les plus riches en matière d’information sont sans
conteste le cahier adaptation » et le cahier « sectoriel ».

Le
premier, qui est une innovation au sein de l’Observatoire de Climate
Chance, présente l’immense avantage de préciser ce qu’on entend par
« adaptation » et surtout capitalise sur l’expérience
accumulée depuis plus d’une décennie par l’ONG Comité 21. Il
permet également de montrer le chemin parcouru au fil des COP pour
faire comprendre que dans certains cas, l’urgence n’est déjà plus à
la mise en œuvre de mesure d’atténuation mais bien au déploiement
immédiat de mesures d’adaptation. Mais surtout l’intérêt final de
ce cahier est d’illustrer le caractère innovant et parfois
inéluctable de cette démarche en reprenant, en effet miroir en
quelque sorte, les thématiques développées par l’Observatoire dans
les 3 autres cahiers « Territoires », « Secteur »,
« Financement » .

En
dernier lieu, l’observatoire publie un quatrième cahier dit
« sectoriel ». Compte tenu de la difficulté actuelle à
produire rapidement des données fiables, cette analyse par secteur
se focalise sur 6 secteurs : «énergie », « transport »,
« bâtiment », « industrie », « déchets »,
« usage des sols ».

S’il
fallait résumer en peu de mots ce cahier de 160 pages, cela
tiendrait en trois séries de chiffres :

en
2018, la croissance économique a été de +3,8%, la consommation
d’énergie de +2,1% et celle des émissions de gaz à effet de serre
à +1,7%

En
2017, les chiffres étaient respectivement de + 3,7%, 2,3% et
2,2%

Sur la
période 2005-2016, incluant donc la récession de 2008-2011, de
+3,4%, +1,5% et +1,4%

Ainsi
donc, avec quelques fluctuation, la croissance économique est de
moins en moins gourmande en énergie et cette énergie est de moins
en moins émettrice, ce qui pourrait être un bon signe si les
progrès en matière d’efficacité énergétique et en matière de
décarbonation de cette énergie n’avaient été systématiquement
inférieurs à la croissance toujours très forte de l’activité
économique. Comme il semble acquis que les pays émergents, mais
aussi les pays en développement revendiquent de rattraper le
standard de vie des pays les plus avancés alors que ceux-ci ne sont
pas près à réduire ne serait-ce qu’un peu le leur, la croissance
économique, toutes choses égales par ailleurs, continuera d’être
forte au moins pour la prochaine décennie, ce qui implique
évidemment que les différents secteurs devront accentuer fortement
leurs efforts en matière d’efficacité énergétique et surtout dans
le remplacement des sources fossiles par des sources plus propres
dans le mix énergétique.

Le
choix des sous-titres de chaque fiche de ce cahier suffit à définir
la tonalité générale de ce bilan

ÉNERGIE
Production d’électricité – Les mutations du secteur doivent
encore porter leurs fruits

TRANSPORT
Deux pas en avant, un pas en arrière

BATIMENTS
Orchestrer les acteurs du bâtiment pour accélérer la baisse des
émissions

INDUSTRIE
Dans l’attente de ruptures technologiques

DÉCHETS
Un secteur porté par les actions locales sous tensions
internationales

USAGE
DES SOLS La pression sur les forêts ne fléchit pas malgré la
mobilisation croissante des acteurs

Pour
paraphraser le titre donner à la fiche « transports »,
il convient de passer du rythme « deux en avant, un pas en
arrière » au rythme « deux pas en avant, quatre pas en
arrière » si au niveau mondial, on souhaite atteindre
l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixé
par l’Accord de Paris. Cela veut dire que pour la plupart des
secteurs, il s’agit maintenant de passer aux travaux pratiques,
partout.

Pour
aller plus loin :

les
liens avec les documents de l’Observatoire (en PDF)

  • Cahier par secteurs

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/fr_c1_complet_def.pdf

  • cahier territoires (en version anglaise)

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/en_c2_complet_def.pdf

  • cahier adaptation

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/fr_c4_complet_def.pdf

  • cahier finances

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/climatechancef4t-cahier-finance-2019-version-numerique.pdf




Tiny House : l’habitat de demain ?

(Plume Citoyenne) Nos maisons, nos appartements, nos studios, sont-ils toujours dans l’air du temps ? Consommation d’énergie, construction polluante, étalement urbain, qualité du mode de vie, sont des sujets problématiques dans nos sociétés occidentales actuelles. Et si la solution à tous ces problèmes existait ? S’il suffisait de penser « décroissance » ? Les tiny houses seraient-elles nos habitats de demain ?

Il serait trop optimiste de dire qu’elles permettraient de tous les résoudre, pourtant, elles n’en semblent pas si loin. Tiny house, signifie “toute petite maison” en anglais. Cette appellation semble plutôt bien les résumer, du moins si l’on précise qu’elles sont aussi mobiles. Selon Matthieu Millet, elles sont simplement « la version moderne des roulottes et des charrettes des pionniers américains. Elles n’ont rien de révolutionnaire car ce type d’habitat existe depuis des millénaires, depuis que l’homme est nomade, c’est simplement une version adaptée à notre société et à notre époque. ». Charpentier de formation, il a décidé en 2015 de lancer, avec son ami Stéphane Boleat, leur entreprise de construction de tiny houses à Landeleau dans le Finistère. « Nous avons découvert les tiny houses dans une émission de radio, ça nous a tout de suite comblés. Nous avons donc décidé de commencer par la construction d’un modèle pour Stéphane. » Aujourd’hui, l’entreprise Ty Rodou a bien grandie, puisque ce sont désormais six « écolos » à temps plein qui construisent une dizaine de tiny houses par an. « Nous sommes très attachés à réaliser des projets sur mesure qui correspondent au mieux à nos clients, sans jamais rentrer dans un mode de construction sur-productif et en série. Nous voulons rester dans l’esprit de l’artisanat. ».

L’équipe de Ty Rodou dans leur atelier à Landeleau dans le Finistère (29)

Chez eux, et comme la grande majorité des tiny houses, elles sont essentiellement construites en bois, à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Le choix de ce matériau est un premier pas vers un mode de construction plus écologique que celui d’une maison classique. Il n’y a pas besoin de béton, fabriqué principalement à partir de ciment, qui, selon International Energy Agency (IEA), représente 7% des émissions de gaz à effet de serre mondiales1. Aucun terrassement ou réseau souterrain n’est nécessaire. Mais surtout, le volume, « environ dix fois moins important qu’une maison lambda permet d’utiliser dix fois moins de matériaux ». Cependant, pour limiter au mieux l’empreinte carbone à la fabrication, ces matériaux doivent être bien choisis. Il est par exemple préférable de choisir des acteurs locaux qui ont une démarche durable et respectueuse de l’environnement. Chez Ty Rodou, le bois et les remorques sont de provenances locales. Cela permet de limiter les transports mais aussi d’éviter les emballages.

Si les tiny houses sont si peu polluantes à la construction, il est tout de même nécessaire de s’intéresser au coût énergétique à l’utilisation. Tout d’abord, le plus important, comme pour les maisons traditionnelles, c’est une bonne isolation. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), une maison non isolée perd 20 à 30 % de sa chaleur par le toit et 20 à 25 % par les murs2. Il faut donc choisir les bons composants, efficaces mais aussi respectueux de l’environnement. Il peut s’agir de fibre de bois ou de chanvre par exemple. Ce sont des matériaux d’origine végétale. Cependant, ils sont cultivés sur des terres agricoles dédiées et contiennent souvent des additifs nécessaires à leur conservation. Pour éviter ces inconvénients, Ty Rodou a choisi les vêtements recyclés, « cela permet de redonner une vie aux vêtements, qui, nous le savons proviennent d’un marché très polluant, le textile. ».

Tiny House en construction dans l’atelier de Ty Rodou

Une fois l’isolation terminée, il faut définir son modèle énergétique. Dépendant ou indépendant ? Choix complexe. Alors que les énergies renouvelables fleurissent un peu partout dans le monde, nous commençons à identifier leurs limites. Pour rendre une tiny house indépendante sur le plan énergétique, il faut généralement miser sur les éoliennes ou les panneaux solaires. Ces deux alternatives fonctionnent grâce à des batteries composées de terre rare, matériau qui, par son extraction, est ultra polluant3. Leurs rendements sont dépendants de la météo, donc non maîtrisables. Il est donc compliqué au quotidien de s’alimenter uniquement par une énergie comme celle-ci. Le plus simple reste donc toujours, comme pour une habitation classique, de se raccorder à un réseau d’électricité et d’eau même si écologiquement, les énergies renouvelables sont largement plus valorisantes que le nucléaire et les énergies fossiles.

Pierre Roger et sa famille ont décidé, eux, de choisir l’apport énergétique conventionnel pour leur tiny house. Ils sont tous les quatre installés depuis fin 2019 sur le terrain d’une ferme maraîchère bio à Pouancé dans le Maine-et-Loire. Pierre explique, « j’ai construit la grande majorité de notre tiny house moi-même mais j’ai été aidé par un charpentier et une architecte pour l’ossature bois. N’étant pas formé dans ce domaine, j’ai préféré concéder cette partie technique à des professionnels. Pour le reste, cela me tenait à coeur de le faire personnellement. ». Le climat régional peu favorable et les inconvénients, déjà mentionnés, des énergies renouvelables ont motivé le choix du couple. « Nous utilisons l’électricité pour les postes les moins consommateurs ; aération, éclairage, frigo, … Pour les plus consommateurs nous avons choisi d’utiliser du gaz ; four et plaques chauffantes, chauffage et chauffe-eau. Un autre choix compliqué entre électricité et gaz. » Leur électricité provient donc majoritairement du nucléaire4 et leur gaz, énergie fossile extraite dans des pays étrangers, provient en grande partie de la Norvège5.

Cependant, une chose est sûre c’est que la consommation totale d’un ménage vivant en tiny house est largement inférieur à celle d’un ménage moyen français. Principales explications ; la différence de volume et la façon de consommer. La consommation énergétique annuelle de Pierre et sa famille en est la preuve. « Nous consommons environ 50 kWh d’électricité et une bouteille de gaz classique de 13 kg par mois en moyenne. L’hiver, nous sommes plutôt à 100 kWh car nous devons utiliser un déshumidificateur à cause du climat humide de la région et de la vie à quatre dans un milieu restreint. ». Finalement, à l’année, cela revient à une moyenne de 800 kWh d’électricité et 2 327 kWh de gaz6. Pour un ménage moyen français, la consommation annuelle d’électricité s’élève à 4 753 kWh7 et 11 620 kWh de gaz8. Soit 6 fois plus d’électricité et 5 fois plus de gaz. Pour la consommation d’eau, il y a aussi une nette différence, en partie due à l’utilisation de toilette sèche. Annuellement, 48m3 d’eau pour les pouancéens contre 120 m3 9 pour un ménage français moyen, 2,5 fois plus.

Pierre et sa famille devant leur Tiny House à Pouancé dans le Maine-et-Loire (49)

De manière significative, les tiny houses sont donc beaucoup moins polluantes que les habitats classiques. Elles pourraient permettre aussi, si elles continuent à se développer, de freiner l’étalement urbain. Il est possible de créer des « quartiers » de tiny house avec une densité plus importante qu’un lotissement classique et surtout sans multiplier l’artificialisation des sols. Dans ce sens, un peu partout en France fleurissent des communautés aux habitats alternatifs. L’objectif premier étant souvent une reconnexion avec la nature. « Après avoir vécu pendant 8 ans, ma femme et moi dans une location à Clichy, nous avions un grand besoin de retourner à la campagne, se rapprocher de la nature. Ayant grandi à la campagne, je voulais que mes enfants grandissent aussi dans ce cadre plus paisible et plus naturel que celui des grandes métropoles comme Paris. ». C’est aussi la possibilité de changer de lieu de vie tout en déplaçant sa « maison ». Intéressant dans notre société actuelle où la mobilité professionnelle concerne de plus en plus d’individus. Cependant, ce qu’il faut bien comprendre c’est que vivre en tiny house est un mode de vie à part entière. Les contraintes de volume liées à la législation routière10 nécessitent des sacrifices de bien matériels et d’espace de vie. A l’intérieur d’une tiny house, tout doit être mesuré à la loupe, le moindre espace est optimisé pour partager au mieux espace de vie et rangement. Dans celle de la petite famille pouancéenne, l’escalier pour rejoindre les chambres est aussi un placard, les tabourets font en même temps office de poubelle, le linge est étendu au plafond. « Pour une famille de quatre comme la nôtre, c’est assez compliqué à gérer car l’espace est très limité. Je pense que c’est plutôt adapté à une ou deux personnes. ».

Il reste encore du chemin à faire pour voir nos villages, nos communes, nos villes changer dans un sens ouvertement favorable à l’environnement. Mais une chose est sûre : les tiny houses seront partie prenante de ce tournant.

1 – Rapport de IEA en avril 2018 – https://www.iea.org/news/cement-technology-roadmap-plots-path-to-cutting-co2-emissions-24-by-2050

2 – Dossier « Isoler sa maison » de l’ADEME – https://librairie.ademe.fr/cadic/2047/guide-pratique-isoler-sa-maison.pdf?modal=false

3 – Ces matériaux extrêmement rares sont extraits avec difficultés par des machines ultra polluantes et une quantité démentielle d’eau. Cette eau, imbibée de produits chimiques, est ensuite déversée dans des bassins artificiels qui, par de forte pluie, débordent et se déversent sur les terres agricoles avant de rejoindre la nappe phréatique.

4 – 72,3 % de la production électrique française est nucléaire en 2016 selon le RTE – https://www.ecologie.gouv.fr/production-delectricite

5 – 36 % du gaz français provient de Norvège en 2020 selon Connaissance des Energies – https://www.connaissancedesenergies.org/idee-recue-le-gaz-consomme-en-france-vient-principalement-de-russie-211209

6 – une bouteille de gaz de 13 kg équivaut à peu près à 179 kWh selon France Gaz Liquide – https://www.francegazliquides.fr/energie-butane-propane/industrie-et-distribution/bouteilles/

7 – selon les données de la Commission de Régulation de l’Energie en mars 2019 – https://www.choisir.com/energie/articles/104333/la-consommation-electrique-moyenne-des-francais-en-2020

8 – selon les données du CRE en 2013 – https://www.totalenergies.fr/particuliers/parlons-energie/dossiers-energie/comprendre-le-marche-de-l-energie/quelle-est-la-consommation-moyenne-de-gaz-des-francais?gclid=Cj0KCQiAuP-OBhDqARIsAD4XHpdcWdtRWex2UfYrrfTgmzzL94_vtVptYNeECJAe1tqOZzz332EvvaoaAupHEALw_wcB

9 – selon l’INSEE, pour un ménage moyen français – https://www.cieau.com/le-metier-de-leau/ressource-en-eau-eau-potable-eaux-usees/quels-sont-les-usages-domestiques-de-leau/

10 – « Les tiny house ne doivent pas dépasser 2m55 de large et un total maximal de 3,5 tonnes pour respecter la législation routière » Matthieu Millet – Ty Rodou