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Pénurie de candidats ou ostracisme corporatif ? (suite)

Des
présences d’un autre type.

Nombre
de témoignages récents, d’opérateurs très proches du terrain,
soulignent que, si on ne manque pas d’acteurs voulant s’installer et
vivre du travail de la terre, le contexte les empêche de concrétiser
leurs projets.

L’incipit
du « Livre noir des installations » précise que les
candidats ne manquent pas, bien que trop peu reussissent à franchir
le parcours du combattant de l’installation. Repères paysans,confirme qu’un courant non négligeable de transfuges du salariat
et de l’urbain alimente une paysannerie post-moderne, sans trouver,
toujours, de terres, ou alors à des prix qui les forcent à
abandonner leur projet. La Coopérative d’Installation en
Agriculture Paysanne des Côte d’Armor
reçoit de plus en
plus de demandeurs d’emploi, salariés en reconversion, cadres,
ingénieurs, désirant changer de vie, pour se lancer dans un projet
agricole. De même, en Loire Atlantique, où sur les 115 stagiaires,
accueillis, de 2012 à 2017, par la CIAP 44, 50 étaient en
reconversion professionnelle, non issus du milieu agricole. L’ADEAR
écrit (en 2018) : « Nous sommes sollicités, tous les jours par
des porteurs de projets innovants, voulant vivre de leur travail, sur
une petites ferme ». Sans oublier Formation bio Sainte Marte qui
prépare, chaque année, 120 candidats à l’installlation agricole,
en ayant de longues listes d’attente.

Ces
nouveaux profils font évoluer le métier d’agriculteur, même
lorsqu’ils manquent des connaissances indispensables.

Même
son de cloche chez des experts-chercheurs chevronnés; F.
Purseigle
(Agro Toulouse) explique : « Depuis une dizaine
d’années, le nombre d’installés étrangers au milieu agricole,
s’inscrivant dans la durée, ne cesse de s’accroître ». R.
Le Guen
(ESA Angers), intervenant, en 2018, à l’assemblée
générale de la FDSEA22 : « Il n’y a pas de crise de vocation
car le nombre de candidats extérieurs est très dynamique et
équivaut à ceux qui partent. Si demain on veut garder un tissu
rural vivant, il faudra certainement le développer ».

On
est frappés de retrouver dans le Rapport d’information de la
Mission commune sur le foncier agricole
(Assemblée Nationale,
Décembre 2018) nombre d’idées de l’appel des Marcheurs-CycloPaysan
(2011) et de suggestions-révendications que FADEAR et Confédération
paysanne avançaient, déjà, (lors du « premier congrès
national de l’installation progressive
 » Nimes, 1999).

Adapter
les régulations de l’installation devient indispensable car,
désormais, celles-ci menacent, non tant l’agriculture, comme
productrice de denrées, mais l’existence de la figure sociale du
paysan, comme producteur articulé à une société locale.

Au-delà
des artificialisations et de la rétention foncière (encore plus
considérable), il s’agit de moderniser la politique de structures en
déconstruisant le mythe de l’agrandissement1
qui facilite la spéculation, tout en interdisant les reprises;
d’empêcher que les formes sociétaires camouflent la propriété, de
contenir les
sociétés à vocation agricole,
le
travail agricole délégué,
prémices d’une agriculture de rente, de firme; de définir
l’agriculteur de façon à ne pas exclure des profils diversifiés,
au bénéfice de la mobilité sociale, professionnelle et d’emploi;
redonne à la terre une mobilité suffisante pour que des candidats,
motivés plus par un mode de vie, que par un revenu, puissent accéder
à cet outil de travail, quand bien même leurs modes de culture, de
commercialisation, d’existence s’écarteraient des normes
canoniques.

Il
va sans dire qu’un tel bouleversement ne pourra se faire sans une
détermination politique et des investissement aussi importants qu’il
a fallu déployer, entre 1964 et 1984, pour servir l’Indemnité
Viagère de Départ à 650 000 petits paysans âgés… pour
remembrer 12 millions d’hectares… pour effacer cette
« agriculture
sous-développée, refuge des vaincus « …
pour focaliser les exploitants productivistes sur la production
hors-sol de commodities destinées au marché global (viande,
bœuf, porc, lait, volaille de chair)… les noyer dans les emprunts,
les équipements, les intrants, dans cette agriculture gaspilleuse de
ressources et d’énergie… et renverser l’équilibre alimentaire
traditionnel, dans ce « tout protéines animales« , si
pernicieux pour la santé publique.

En
corrigeant les dérives endogamiques de la profession, il s’agit, en
somme, de refonder la politique foncière, non seulement, en fonction
d’une agriculture productrice de denrées pour le marché global,
mais aussi, en tant que pratique sociale, facteur de développement
local, catalyseur de communauté, de société, d’identité
territoriale, indispensables ferment pour la restauration du lien
urbain-rural.

Bibliographie.


FIA-AVENIR : Diagnostic
des fermes en installations progressives
.
Conféd, CEDAPAS 2001
<www.avenir5962.org/public/DocumentsAVENIR/DiagnosticsInstallations.pdf>


F. Lefebvre, M. Quelen : Le
dévenir des agriculteurs hors Cadre Familial.
ADASEA
2004.
<https://ec.europa.eu/eip/agriculture/sites/agrieip/files/synth_le_devenir_des_agri_hcf.pdf>


C. Kachkouch-Soussi : Agir sur le foncier pour une agriculture
durable et paysanne. Migrinter- Poitiers 2009
<www.agriculturepaysanne.org/files/Agir-sur-le-foncier-Claire-K.-Soussi-oct-09.pdf>


M-L. Soulier : L’agriruralite-entre-rève-et-realites. Un. Lyon
II; 2010

<www.memoireonline.com/03/11/4308/Lagriruralite-entre-rves-et-realites.html>


A. Kernaleguen : Comment
les agriculteurs hors DJA financent-ils l’installation ?

Montpellier
SupAgro 2011
<http://miramap.org/IMG/pdf/2010_A-Kernaleguen_Installations_Hors_DJA.pdf>


Livre noir de l’installation. Conféderation Paysanne 2012.

<www.confederationpaysanne.fr/sites/1/mots_cles/documents/LIVRE_NOIR.pdf>


Chambre agriculture Bretagne : Publics non issus du milieu agricole;
Besoins en formation professionnelle et accompagnement 2012

www.synagri.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/14592/$File/Publics-non-issus-milieu-agricole-resumé-fev%202011.pdf?OpenElement


ASP : Installation sans DJA (2012)
<www.orda-lr.org/IMG/pdf/installation_sans_dja_asp_etudes_2012.pdf
>


A. Choplin : Accompagnement et financements des
non-bénéficiaires de la DJA Supagro Montpellier 2013
http://web.supagro.inra.fr/pmb/opac_css/doc_num.php?explnum_id=1616


Repères paysans 2016. Organe des « Cafés paysans » de
Grenoble www.reperes-paysans.org


Actes des Assises de la Transition alimentaire, agricole et de la
pêche. Lorient, 2017


Les
néo-paysans, aubaine ou fléau pour l’agriculture ?
2017.

https://wikiagri.fr/articles/les-neo-paysans-aubaine-ou-fleau-pour-lagriculture-/14311

Transrural
initiatives. 15 MAI 2018 : L’installation
agricole atypique, avec ou sans aides ?

www.transrural-initiatives.org/2018/05/linstallation-agricole-atypique-avec-ou-sans-aides

Télegramme
11 Mai 2018 : Loudéac souhaite développer
le salariat agricole

www.letelegramme.fr/cotes-darmor/loudeac/agriculture-le-territoire-de-loudeac-en-mutation-11-05-2018-11955163.php

https://www.confederationpaysanne.fr/mc_nos_positions.php?mc=22

https://www.cyclopaysannpdc.net

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rap-info/i1460.pdf

1
De 2010 à 2016, la taille des
exploitations a augmenté de 11 %, leur nombre à diminué de 12 %.




Formation à l’Ile de Batz : la presse, l’engagement et la mer….

Les 27 et 28 avril dernier, un groupe de 17 volontaires en service civique, venu.e.s de toute la Bretagne, a participé à la formation « un pied dans la presse engagée » proposée par le Résam (association au service des associations du Pays de Morlaix) et Eco-Bretons.

Durant ces deux jours passés à l’Auberge de Jeunesse de l’Ile de Batz, les jeunes ont pu découvrir ce qu’étaient les médias engagés, alternatifs et citoyens, réfléchir et échanger sur différentes thématiques liées à la presse. Ils et elles ont aussi pu explorer la notion d’engagement et comment celle-ci se manifestait au sein de leur vie quotidienne, de leur parcours de vie, et de leur mission au sein de la structure qui les accueille.

Par deux, les volontaires ont réalisé des portraits croisés, audio et écrits, dans lesquels ils et elles se livrent sur leur vision de l’engagement, leur expérience de volontaire, leur parcours jusqu’à aujourd’hui. Des témoignages précieux que nous vous proposons de découvrir dans cet article.

 

 

Solen et Malo

Solen est en service civique aux Editions Ultra au Relecq-Kerhuon (29). Malo est quant à lui en service civique au sein de Radio Evasion, au Faou (29). Tous deux évoquent leur engagement au quotidien, notamment via leur changement de mode de consommation.

 

 

 

 

Dana et Nolwenn

Dana a 23 ans et est volontaire en service civique à l’Ulamir E Bro Glazik à Plonéïs (29).

Passionnée de danse, elle a souhaité faire une pause dans ses études afin de s’engager et « être utile ».

 

Nolwenn, 23 ans, effectue sa mission au sein de l’association Steredenn à Dinan (22). Elle travaille à la création d’un média culturel destiné aux enfants. La transmission de la culture et du patrimoine aux plus jeunes sont essentiels pour elle.

 

 

 

 

Elie et Grégory

Elie, 20 ans, est passionné de rugby et est volontaire au sein du club de rugby de Brest. Pour lui, la transmission de toutes les compétences acquises lors de ses années de pratiques et très importante, notamment auprès des jeunes dans les quartiers.

Gregory a 26 ans et est en mission de service civique chez Plum’Fm, radio associative de Sérent, dans le Morbihan. Le « fil rouge » de son parcours, et plus largement de sa vie : la musique et le son.

 

 

 

 

Emeline et Gladys

Emeline est en service civique à la médiathèque de Plouescat, dans le Finistère Nord. Elle est aussi engagée au Planning Familial de Brest et au supermarché coopératif Ti Coop.

Gladys est en mission au Repair, une recyclerie de matériaux de construction à Pleyber-Christ, à côté de Morlaix. Après des études en architectures, elle est partie sur les routes de France pour se former à l’éco-construction lors de chantiers participatifs.

 

 

 

Gaultier et Sarah

Gaultier, 22 ans, est en service civique à Plum’Fm, radio associative de Sérent (56). Il participe à l’animation de l’antenne et présente une émission le midi. Il se verrait bien continuer son engagement associatif.

Sarah, 23 ans, habite Huelgoat et est volontaire au sein du Pôle ESS Adessk-COB. Elle découvre le milieu de l’économie sociale et solidaire, et explore en même temps son territoire.

 

 

Joshua et Théo

Joshua est en service civique à Radio Evasion, au Faou (29). Son parcours est marqué par ses nombreux voyages et par sa créativité.

 

Théo est volontaire aux Editions Ultra, au Relecq-Kerhuon. Ses passions : la musique, le design graphique et l’audiovisuel.

 

 

 

 

Mathilde et Lou-Anne

Mathilde, en service civique au sein de la troupe de théâtre Ar Vro Bagan à Plouguerneau, a été marquée par son expérience très jeune chez les scouts, qui lui a permis de « construire sa personnalité et son engagement ».

 

Lou-Anne, 19 ans, est volontaire au sein de la Ligue Contre le Cancer. Sa passion : le dessin, qu’elle met à profit dans sa mission et dans son engagement.

 

 

 

Portrait de Coline par Marie

Si je devais retenir quelque chose de Coline, je retiendrais son ouverture d’esprit et son contact avec les gens. De nature créative, Coline a toujours eu pour projet d’exercer un métier en lien avec l’art.

D’abord styliste jusqu’au lycée, puis dans le domaine du graphisme et du design, Coline entre finalement aux Beaux-Arts à l’âge de 18 ans. Durant ces cinq années, pour se rassurer lors de moments stressants, Coline répète avec dérision que de toute façon, elle finirait fleuriste… elle ne croit pas si bien dire, puisqu’après ses études, elle trouve un job de fleuriste !

Alors que, incertaine dans sa pratique artistique après son passage aux Beaux-Arts, Coline retrouve de l’estime pour ce qu’elle fait et renoue avec sa passion. Constamment au contact des fleurs, elle se rattache aux choses simples, notamment le jardinage, ce qui lui permet de se rapprocher de son papa, féru de verdure.

De nouveau assurée dans sa pratique, Coline créée un collectif nommé « Atelier bling bling » où elle reprend des codes floraux pour ses créations.

Généreuse, elle met également tout en œuvre pour faire plaisir aux autres, en permanence dans le don de soi.

 

Portrait de Marie par Coline

Marie habite Landivisiau, elle sera bientôt professeure des écoles. Du haut de ses 18 ans, elle s’est aperçu que, partir, c’était bien, mais revenir, encore mieux.

Engagée dans la transmission des savoirs auprès des enfants, elle se révèle être une personne douce et empathique, à l’écoute d’elle-même et des gens qui l’entourent. Dotée d’une grande patience, elle aime lire et se promener tout autant qu’observer et écouter – parce que, je cite « à quoi bon parler si on n’a rien à dire ».

Sous ses airs de Sainte, Marie sait s’affirmer et prendre ses propres décisions pour aller de l’avant et trouver ce qu’elle cherche vraiment.

 

 

 

 


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Un « Beau Soleil » alternatif aux pesticides, pour la Permaculture et l’Agroécologie

 
 
Sylvaine Alnot et Grégory Roche ont acquis une terre familiale de 4000m² en 2011. Agriculture biologique, agroécologie, permaculture, agriculture sauvage, jardinage sol vivant, jardinage écologique (au) naturel… Autant de concepts novateurs sans usage de produits phytosanitaires, dont le couple veut s’inspirer pour redonner sa place à une nature autonome sur cet espace baptisé « La Pâture es Chênes.»
Des pratiques qui paraissent différentes dans leurs appellations mais qui s’inscrivent en fait dans une même dynamique. Le couple attache en effet une grande importance à l’utilisation de l’ensemble de ces méthodes respectueuses de l’environnement, afin de garder une ouverture d’esprit (et de coeur) à toutes les possibilités existantes dans la création de leur lieu de vie(s) où la biodiversité peut s’épanouir.

Un jardin 100% naturel, et un jardin forêt nourricier en devenir… © La Pâture Es Chênes

L’Humain et la Nature : À la recherche d’un équilibre harmonieux
 

L’espoir pour « La Pature es Chênes » est donc que leur jardin naturel devienne un jardin forêt, dans la mesure où l’équilibre des écosystèmes peut être trouvé. « Les gens ont peut-être du mal a s’imaginer une forêt dans un jardin, mais il est possible d’introduire et d’étager différents végétaux de potagers. » décrit Sylvaine. En effet : Jardin Forêt, kézako ?
Il s’agit d’une culture étagée de plusieurs végétaux nourriciers. Des arbres et arbustes de fruits et de baies, des légumes, des plantes aromatiques y sont notamment cultivées. Ce jardin peut produire le bois de chauffage nécessaire à l’habitat, mais aussi intégrer des ruches et de petits élevages (poules, lapins…), avec une organisation qui se veut intelligemment structurée pour une production avec peu d’entretien dans un système stable et durable : « Nous étions attirés par l’esprit du jardin forêt : au départ le travail humain est intense, mais l’idée est que le système devienne autonome. Toute l’année de 2011 nous sommes restés dans l’observation du milieu naturel, c’était une année de recherche avec un objectif nourricier à terme. Pour cela, nous avons utilisé la méthode de permaculture qui consiste à rechercher la connaissance de tous les écosystèmes en place, afin d’y être à l’écoute, de les analyser et de nous y adapter. Tout a été étudié en fonction de l’état du sol dans lequel différents paramètres sont en jeu : le vent, l’ensoleillement, notre altitude à 134 mètres, les pressions naturelles, les impacts humains… Nos actions s’inscrivent dans cette idée de départ qui est d’être en totale adéquation avec notre environnement, nous ne voulions pas créer de besoins inutiles » retrace Sylvaine.


Avril – novembre 2012 : potager en carré créé sur environ 400m² de pelouse d’agrément. © La Pâture Es Chênes

 

Le premier objectif est donc de ne pas utiliser de pesticides pour garantir la préservation de toutes formes de vie dans les sols, mais aussi de créer des systèmes indépendants en cherchant à limiter les dépenses d’énergies humaines et matérielles. Une véritable philosophie et une pratique agricole pour redonner du sens aux actions de l’être humain sur la Terre, ou plutôt avec la Terre. Pour cela, rien de plus simple que d’utiliser les fonctions de nos 5 sens : regarder, écouter, (res)sentir, toucher et … goûter !
« La différence gustative que l’on ressent entre les produits biologiques des grandes surfaces et ceux que nous récoltons est agréablement surprenante. » précise la co-créatrice de ce jardin… d’Éden ?

 


Découverte de la méthode de création des carrés potager sur pelouse. © La Pâture es Chênes


Grégory présente la méthode de culture sur butte du jardin mandala © La Pâture Es Chênes

Une envie de transmettre et des projets grandeur Nature
 

 
À l’occasion de la 9e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Sylvaine et Grégory donnent libre accès à leur jardin 100% naturel « La Pâture es Chênes » à Hénon le 29 et 30 mars 2014 de 14h à 18h, et font découvrir toutes les possibilités à mettre en oeuvre pour réaliser des cultures harmonieuses pour l’humain et son environnement :

« Nous invitons le public afin de lui faire découvrir et de lui transmettre ce rapport que nous entretenons avec l’habitat et avec nous-même, dans l’idée d’un développement personnel. Pour cela notre jardin est ouvert afin de tester et déguster les produits. Grégory s’occupe plutôt de l’évolution du milieu et de l’habitat, de mon côté je souhaite développer des activités culturelles et pédagogiques : en ce sens, l’objectif est de ramener la vie dans la terre et entre les gens.
Durant les portes ouvertes, nous allons proposer diverses activités : des ateliers culinaires, des informations sur la santé par la nourriture, des stages de permaculture et d’agroécologie. Ces activités diverses présentent des alternatives écologiques et sociales conviviales : le contact avec la terre et nos cinq sens nous semble être un retour à l’essentiel en se désencombrant de l’inutile. Cette envie de transmettre nous habite car nous aimerions permettre à tout le monde de manger mieux. Soyez donc nombreux à venir découvrir tout le potentiel que la nature est prête à nous offrir ! » déclare Sylvaine, en précisant également que « la création d’une structure associative pour La Patûre es Chênes est en cours suite aux nombreuses demandes de stages et d’accueil des personnes. »

Se mettre en réseau est important pour le couple, qui est d’ailleurs en lien avec « les Colibris » et le « Collectif pour une Transition Citoyenne » à l’antenne de Saint-Brieuc. Des mouvements qui s’inscrivent dans une même dynamique de transition écologique et sociale qu’ils incarnent, tant dans leurs actions que dans leur présence au niveau local.

 


Le sol cultivé est enrichit  par de la matière organique avec un système inspiré de la « butte sandwich » © La Pâture Es Chênes

 

Pour en savoir plus

• Sylvaine Alnot & Grégory Roche
   La Pâture Es Chênes
   Beau Soleil, Hénon

   06 83 88 39 60

Portes Ouvertes le 29 et 30 Mars, de 14h à 18h

Internet : http://www.lapatureeschenes.fr/
https://www.facebook.com/patureeschenes?fref=ts

Sur la permaculture :

http://permacultureprinciples.com/fr/
http://www.foretscomestibles.com/
http://permaculturefrance.org/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

Sur l’agroécologie :

http://www.terre-humanisme.org/
http://www.fondationpierrerabhi.org/l-agroecologie.php
http://www.agroecologie-bretagne.com/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

• Le Mouvement des Colibris

• Le Collectif pour une Transition Citoyenne
 




La Fête de la Nature revient riche d’une centaine d’événements en Bretagne

A partir de mercredi 18 mai, jusqu’au dimanche 22, c’est la Fête de la Nature. L’occasion de partir à la découverte de la faune et de la flore au plus près de nous. En Bretagne, plus d’une centaine d’animations sont organisées : expos, sorties nature, conférences, ateliers…

Le dimanche 22 mai, on célebrera la Journée Internationale de la Biodiversité. Chaque année, aux alentours de ce moment important, on fête également la Nature. Une idée qui a germé en 2007, grâce au Comité Français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature et au magazine Terre Sauvage. Aujourd’hui, la Fête de la Nature est coordonnée par l’association du même nom. De nombreux acteurs se mobilisent en métropole et en Outre-Mer pour organiser des milliers d’événements : associations de conservation et d’éducation à la nature, collectivités locales, établissements scolaires, entreprises…En 2021, ce sont ainsi 1402 lieux qui ont été investis, et 6659 actions mises en place.

En Bretagne, pour cette 16ème édition, les événements seront encore nombreux, et débuteront dès le mercredi 18 mai.

 

En voici quelques-uns que nous avons repéré :

Dans les Côtes d’Armor :

Le mercredi 18 mai à Mellionnec :

La Communauté de Communes du Kreiz Breizh (CCKB), avec l »Association de mise en valeur des sites naturels de Glomel et l’association Cicindèle, proposent une après-midi autour du Canal de Nantes à Brest et de la chapelle Notre-Dame-de-La-Pitié, avec au programme des animations nature autour des oiseaux et de la flore locale, de 14h à 19h.

https://fetedelanature.com/edition-2022/calme-nature-et-canal

 

Du 18 au 22 mai à Plouasne

L’association Le Marais Fertile organise des balades libres tous les jours, dans une zone humide laissée « en libre évolution ».

https://fetedelanature.com/edition-2022/promenade-au-milieu-d-une-zone-humide


 En Ille-Et-Vilaine

Les 21 et 22 mai à Saint-Aubin-Du-Cormier

De nombreuses animations sont proposées : sorties nature, grimpe d’arbres, concert perché, expos photos, jeux et ateliers…le tout organisé par la commission extra-municipale avec l’association Ragoles et Béruchets, le 11e RAMa, le REEPF, l’Opus de Saint-Ouen, l’association Curieux de Nature, l’association 1488, le muséum d’Histoire naturelle via le programme Vigie nature-SPIPOLL, la LPO, l’association Là-Haut.

A l’occasion du Printemps des Cimetières, on pourra aussi visiter le cimetière végétalisé et zéro pesticides.

A noter aussi, une opération originale le mercredi 18 mai : les membres de la commission Transition Ecologique de la commune vont se réunir en haut d’un chêne, « pour travailler ensemble aux prochains projets à mener sur la commune, et discuter des derniers préparatifs de la Fête de la Nature ». Ils et elles travailleront ainsi autour d’une table à plusieurs mètres de hauteur !

https://fetedelanature.com/edition-2022/fete-de-la-nature-saint-aubin-du-cormier

 

Le 22 mai à Redon

Bretagne Vivante emmène la population à la découverte des plantes des vieux murs en pierre, sur des créneaux d’une heure.

Sortie organisée par le groupe Bretagne Vivante Pays de Redon dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) de Redon, en partenariat avec la ville de Redon.

https://fetedelanature.com/edition-2022/la-decouverte-des-plantes-de-nos-vieux-murs-en-pierre


 

Dans le Finistère

Le 21 mai à Concarneau

Animation « Les oiseaux des parcs et jardins » par Bretagne Vivante. Prenez vos jumelles et venez les découvrir et les observer, accompagné.e.s d’un guide.

https://fetedelanature.com/edition-2022/les-oiseaux-des-parcs-et-jardins

 

Le 22 mai à Roscoff

L’association roscovite Ekorrigans, L’écologie partagée propose une demi journée familiale ludique autour de la biodiversité, avec un pique-nique zéro déchet, des jeux en bois, des animations sur la biodiversité, une balade botanique, un atelier de construction d’hôtels à insectes…

https://fetedelanature.com/edition-2022/viens-feter-la-nature-roscoff-le-22-mai

 


 

Dans le Morbihan

Le 18 mai à Plouharnel

Jeu « Mystère dans les dunes et la forêt de Pethièvre », à destination de toute la famille.

https://fetedelanature.com/edition-2022/mystere-dans-les-dunes-et-la-foret-de-penthievre

 

Du 20 au 22 mai à Saint-Jean-Brévelay

L’Association Brévelaise pour la Biodiversité porpose un « week-end pour la biodiversité », avec au programme : une sortie découverte des oiseaux le vendredi soir, une matinée ramassage des déchets sur le bord des routes le samedi, et une sortie découverte des papillons et de la biodiversité le dimanche.

https://fetedelanature.com/edition-2022/week-end-pour-la-nature-brevelaise

 


En Loire-Atlantique

 

Le 18 mai à la Haye-Fouassière

Conférence « Abeilles précieures sentinelles » avec Patrick Trecul, guide, photographe et naturaliste. Organisée dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale.

https://fetedelanature.com/edition-2022/abeilles-precieuses-sentinelles

 

Le 21 mai à Piriac-Sur-Mer

Visite du jardin LPO du Camping des Amis de la Nature, avec observation des oiseaux et écoute des chants des grenouilles, présentation de mangeoires et de nichoirs.

https://fetedelanature.com/edition-2022/visite-du-jardin-lpo-du-camping-des-amis-de-la-nature

 


 

Plus d’infos

https://fetedelanature.com/




Pommerit-Jaudy (22) : un monde meilleur au lycée.

Comme chaque année depuis une trentaine d’années, les élèves de terminale du lycée agricole Pommerit http://www.lycee.pommerit.fr/ reçoivent pendant une semaine une dizaine d’artistes venus partager leurs univers. Déjà, en 1962, année de création du Centre de Formation Agricole (actuel lycée), l’abbé Commault avait pour vocation d’amener la culture dans le monde agricole. La semaine d’expression animée au départ par André Le Moal, par Claude Le Diuzet et aujourd’hui par Marie Séguillon s’inscrit dans la continuité des voeux de l’abbé Commault.

Les lycéens ont donc choisi un atelier parmis les 10 proposés. Atelier animé par un artiste qui va les guider toute la semaine pour proposer une création qui sera évaluée au diplôme du bac.

Après des thèmes comme la Mémoire, la Violence, l’Autre ou le Voyage, les élèves travaillaient cette année sur le thème « Un monde meilleur », très axé sur les problèmes environnementaux.

Éco-Bretons est allé assister au déroulement de ces ateliers et y revient en photos.

L’atelier peinture.

Avec le peintre Jean-Luc Bourel http://jeanlucbourel.fr/ les élèves de l’atelier peinture ont travaillé sur l’actualité comme sur des sujets plus personnels, à partir d’images de presse, méthode leur permettant à la fois d’exercer leur esprit critique et leur créativité.

L’atelier son.

Avec le musicien Vincent Raude https://www.kubweb.media/fiche/vincent-raude-musicien/, les lycéens ont appris à utiliser des logiciels de mixage et de montage audio pour réaliser un morceau à partir de sons de bétails ou de machines enregistrés au lycée. Certains élèves semblaient envisager de continuer à mettre en pratique leurs découvertes en création sonore.

Latelier expression graphique.

Avec Sabrina Morisson http://sabrinamorisson.com/, les élèves ont imprimé des gravures sur bois une courte histoire sur le partage, qu’ils ont ensuite retravaillée sur logiciels. L’occasion pour les élèves de s’initier à des pratiques dont ils n’ont pas l’habitude.

L’atelier danse.

Emmanuelle Le Diuzet https://www.ouest-france.fr/bretagne/betton-35830/le-vent-s-en-mele-un-conte-chante-au-cafe-utopique-5690889 , a mis en scène une perfomance qui interpelle, en alliant danse, percussions et lecture de L’Humanité en péril de Fred Vargas.

L’atelier BD.

Le dessinateur Gildas Chasseboeuf https://regards.bzh/portfolio/gildas-chasseboeuf/ a convié les lycéens à réaliser collectivement une bande dessinée dans laquelle chacun prépare deux planches en suivant le même processus que les professionels : storyboard, crayonné, encrage, impression, etc…

L’atelier photo.

Avec le photographe Christian Lameul https://www.youtube.com/channel/UCDniieQo8xs16vEgJ-9bYHw, les élèves ont été initiés à des techniques tant primitives que sophistiquées : à savoir du daguerréotype au film d’animation, mais aussi de la vidéo, en reprenant l’aspect revendicatif du thème, en organisant une petite manifestation au sein du lycée.

Les ateliers arts plastiques.

Deux intervenants dans cette discipline. Avec le plasticien Loïc Corouge http://www.loiccorouge.com/, les élèves ont élaboré une structure métallique puis l’ont décorée de mots et d’images reprenant les principales problématiques environnementales.

Avec Virginie Ferragu https://ferraguvirginie.weebly.com/, sculpteur elle aussi, les élèves ont conçu et réalisé de A à Z plusieurs sculptures assemblées à partir d’objets récupérés dans le lycée.

Toutes mes excuses à Mélanie Le Marchand https://acroyoga.com/melanie-le-marchand/264 et Caroline Bauduin https://saint-brieuc.maville.com/actu/actudet_-paimpol.-l-ecole-de-theatre-fait-son-festival-a-la-sirene_fil-3711086_actu.Htm, qui animaient les ateliers acrobatie et théâtre que je n’ai pas eu le temps d’aller voir.




Les trophées du développement durable 2020 décernés à huit lauréats

Cet après-midi a eu la lieu la remise des Trophées 2020 du Développement Durable. L’événement a dû être repensé du fait de la crise sanitaire. C’est en ligne, et en alternance avec des ateliers organisés dans le cadre des Rencontres Régionales Santé-Environnement, qu’ils ont été décernés. Cette année, trois nouveaux trophées ont fait leur apparition, et 180 projets ont été déposés.


Catégorie Association 

Le trophée va à l’association finistérienne Ti Jouets. Ellea été créée à partir d’un double constat : Une augmentation toujours plus importante du volume de jouets jetés à la poubelle, et les difficultés qu’ont les recycleries et autres acteurs de la seconde vie de trouver des débouchés pour ce type de produit. L’activité de Ti Jouets consiste à collecter, valoriser et remettre en circuit des jouets et livres pour enfants. C’est aussi un chantier d’insertion qui emploie 12 personnes. Sa volonté est d’essaimer ailleurs en Bretagne.

Pour lire notre article sur Ti Jouets : http://www.eco-bretons.info/jouons-solidaires-ti-jouets/


Catégorie mobilité

C’est Lannion Trégor Communauté qui remporte ce nouveau prix, pour une action baptisée « Scootélek’tro ». La collectivité propose depuis 2019 ce dispositif de location de scooters électrique, à destination des personnes en situation d’accès à l’emploi, et identifiés par des partenaires tels que Pôle Emploi, la Mission Locale, ou encore Cap Emploi.

Plus d’infos : https://www.lannion-tregor.com/fr/deplacements/les-mobilites-electriques/les-scootelek-tro.html


Catégorie Santé-Environnement

La commune de Plélan-Le-Grand (35) est lauréate pour son projet « Canopée. ». Ce bâtiment réalisé en 2019 regroupe les services petite enfance, enfance, jeunesse ainsi qu’une partie des bureaux du centre social. L’édifice est passif et bioclimatique, construit en ossature bois avec isolation en paille. Une ventilation double-flux est présente, ainsi qu’une chaudière bois. Des matériaux bio-sourcés ont été utilisés pour l’aménagement intérieur (décoration et mobilier). Autre particularité du projet : sa vocation à mixer les différentes générations.

Plus d’infos : https://www.tropheesdd.bzh/candidat/5034/


Catégorie alimentation

L’association Le Panier de la Mer remporte ce trophée. Basée à Plounéour-Lanvern (29, elle est devenue, depuis sa création en 1997, un réseau qui récupère et valorise plus de 250 tonnes de invendus, et prépare plus de 175 tonnes de produits finis qui sont expédiés dans 60 départements. Déployée sur 5 sites (Penmarc’h, Saint-Malo, Lorient, Fécamp, Boulogne), elle est aussi une structure d’insertion qui fait travailler chaque environ 120 personnes qui retrouvent ainsi le chemin de l’emploi et développent des compétences.

Plus d’infos : http://www.panierdelamer.fr/


Catégorie entreprise

Le trophée a été remporté par Book Hémisphère. Basée à Kervignac (56), cette coopérative (sous forme de Scic) collecte et trie des livres d’occasion depuis son lancement il y a maintenant 10 ans. Ils sont ensuite donnés à un public prioritaire ou vendus lors de braderie organisées régulièrement. D’autres sont vendus en ligne via le site livrenpoche.com. Les livres les plus abîmés sopnt quand à destinés à la fabrication de papier ou de boîtes à œufs. Aujourd’hui, Book Hemisphères emplois 19 salariés dont 10 en parcours insertion.

Plus d’infos : https://www.bookhemispheres.org/


Catégorie Acteur public

Le label local « Terres de source », engagée par la collectivité Eau du Bassin Rennais, est récompensé. Il a pour objectif de soutenir et encourager les bonnes pratiques des agriculteurs locaux engagés dans la préservation de l’environnement et de l’eau potable. De nouveaux débouchés et la valorisation de leurs produits leur sont ainsi proposés. En 2018, 20 agriculteurs du bassin rennais se sont engagés à fournir les cantines scolaires avec leurs produits. Et depuis l’année dernière, ils sont aussi vendus dans les magasins du territoire. Une cinquantaine d’agriculteurs sont aujourd’hui entrés dans la démarche.

Plus d’infos : https://www.eaudubassinrennais-collectivite.fr/nos-actions-pour-lenvironnement/labellocal-terres-de-sources/


Catégorie « Établissement d’enseignement »

Le lycée professionnel Louis Armand à Locminé (56) obtient le prix, via sa filière mode. Depuis huit ans, un partenariat a été mis en place avec Retritex, entreprise de collecte et de valorisation de textile. La section mode et spectacle se fournit ainsi presque exclusivement en matière et vêtement de seconde main. Dans le même esprit, les déchets des ateliers sont réutilisés afin de fabriquer des tawashis ou des lingettes démaquillantes.

Plus d’infos : https://www.lp-louis-armand.fr/


Prix « Ensemble »

Le prix « Ensemble » va aux Cuisiniers Solidaires de Vannes (56).Créeé il y a 5 ans, sous l’impulsion d’Akim Khnouchef, chef cuisinier dans un collège, l’association a pour objectif d’éviter le gaspillage alimentaire. Elle récupère des invendus auprès de grossistes et producteurs locaux, pour les transformer en soupes, jus de fruits, smoothies, tartes…Par ses actions, elle favorise le lien social, la rencontre, et permet à des personnes précaires de pouvoir se nourrir correctement.

Plus d’infos : https://www.les-cuisiniers-solidaires.fr/