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Souffrance animale : et si on optait pour un réveillon sans foie gras ?

« A Noël, c’est la fête de tout le monde, y compris des animaux » estime Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’AVF (l’association végétarienne de France). « Pour sensibiliser le public, nous organisons des animations, des ateliers cuisine : nous proposons des recettes et des dégustations de terrine végétales, des terrines de truffe au champagne, très appréciées. Et le réveillon, il est bien sûr végétarien. Tout le monde apporte un plat, c’est l’occasion de goûter différentes manières de cuisiner ».

Pourquoi ne pas végétaliser l’assiette de Noël et mettre de côté le légendaire foie gras? C’est en tout cas ce que proposent des associations de lutte contre la souffrance animale en particulier en cette fin d’année. Vendredi et Samedi à Rennes, Vannes ou encore Auray (56), mais aussi dans d’autres villes de France, où les citoyens pourront en discuter avec des associatifs végétariens et engagés pour le bien-être animal. Après plus de 15 ans d’actions de sensibilisation à son actif, Isabelle Dudouet Bercegeay explique : « pour que le végétarisme soit plus développé en France, il faudrait mettre plus de produits d’origine végétale à la disposition des consommateurs dans les magasins et développer des informations pratiques sur la manière de les utiliser et les cuisiner ».

Corps médical : vers une sensibilisation des patients ?

On met de plus en plus souvent en avant le fait que consommer trop de viande est nocif pour notre santé*. Quant aux professionnels de santé, informent-ils systématiquement les patients de l’intérêt de manger moins de viande ? Pour Isabelle Dudouet Bercegeay, « la majorité des médecins généralistes sont encore peu formés sur le sujet : ils ont peu d’heures de nutrition sur l’ensemble de leur cursus. Du côté des nutritionnistes, ils étaient, jusqu’à récemment, assez peu formés. Mais le contexte sociétal dans lequel nous sommes semble changer la donne ». Une association, l’APSARES (association des professionnels de santé pour une alimentation responsable ndlr), est d’ailleurs née dans ce sens : elle vise à promouvoir une médecine responsable à travers des publications scientifiques liées à notre alimentation.

*(CF Hors Série Bretagne N°3 "saine et locale, optez pour la cuisine bretonne" pp19)

Éthique, santé, planète

Pour devenir végétarien ou en tous cas, consommer moins de viande, une poignée d’arguments font mouche : « certains veulent découvrir autre chose d’un point de vue gustatif, d’autres pensent à leur santé, d’autres à la planète » souligne Danielle Sottas, membre de l’AVF (il faut 20KG de céréales et jusqu’à 25000 litres d’eau pour produire 2KG de viande bovine, soit 5 fois plus d’eau que pour la production de légumes par exemple)**. Isabelle Dudouet Bercegeay considère à son tour que « L’intérêt du végétarisme pour la santé, ainsi que les scandales alimentaires sont deux aspects clés dans le changement de mentalités. Sans compter qu’une multitude de recettes végétariennes sont désormais disponibles sur Internet».

**« Etre consom’acteur » Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, ED. Nature et Découvertes.

Remettre en question la manière de se nourrir

De son côté, l’association L214 se bat pour la protection des animaux utilisés dans la production alimentaire à travers sondages, enquêtes, débats et autres actions de sensibilisation. « Nous publions des images où l’on voit ce qui se passe, dans une démarche très factuelle» note Bérénice, chargée de campagne pour L214. Dernière enquête en date ? Une visite dans les ateliers de gavage d’oies dont les foies fournissent les tables de grands chefs parisiens. « Nous montrons qui sont ces animaux, ce qu’on leur fait subir, ce qu’il se passe dans les élevages et bien sûr, nous proposons un volet sur la végétalisation de l’assiette ». Une communication qui passe par l’image, « une force, car face aux photographies il n’y a pas d’argument possible : nous montrons ce qu’on nous cache et ça ne laisse jamais le public indifférent. Au contraire, ça remet beaucoup de choses en question : l’éducation, la manière de consommer, les habitudes alimentaires… »

« La sensibilisation est un travail à long terme »

A travers les sondages réalisés sur la demande de l’association L214 par Opinion Way, 44% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des oies et canards. « A l’inverse, en 2009, ce même sondage révélait 10 points en moins dans l’opinion, se félicite Bérénice avant de tempérer : « la sensibilisation reste un travail à long terme où l’on est fait face aux lobbys puissants de l’industrie alimentaire qui ont les moyens d’investir dans des campagnes de communication. Ces filières font de la publicité, sans compter qu’un article du code rural protège le foie gras en France :

« Art. L. 654-27-1. – Le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France. On entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissé par gavage. »

La France dans le collimateur ?

Selon Bérénice, « en Europe, plus que cinq pays dont la France gavent encore des animaux en vue de produire du fois gras. Les autres pays de l’Union ont interdit le gavage pour cause de cruauté animale. Le 21 novembre dernier s’est déroulée la première journée mondiale contre la production de foie gras. 12 pays ont relayé cet événement et ont manifesté devant les ambassades françaises. En ce qui concerne la production et la consommation de foie gras, la communauté internationale a désormais le regard tourné vers la France ».

Une prise de conscience réelle

Les trois militantes que nous avons interrogées pour ce papier sont unanimes : le changement des mentalités est indéniable. « L’attitude des consommateurs n’est plus la même : ils sont plus curieux, ils viennent plus facilement discuter. Les réactions très négatives que nous pouvions rencontrer avant sont de plus en plus rares. Le public prend de plus en plus conscience de ce qui se passe dans l’environnement. Et puis, le nombre d’adhérents à l’AVF est en augmentation constante » se réjouit Danielle Sottas.

Des éléments confirmés par Dr Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste membre de l’APSARES: « l’acceptation sociale des régimes végétariens est bien meilleure qu’elle n’a été. Le végétarisme est même considéré comme relativement noble par certains et pertinent par d’autres, qui, omnivores ne se voient pas pour autant franchir le pas. Reste qu’il n’existe pas un régime meilleur que l’autre : il y a une multitude de façons de s’alimenter relativement à la culture, l’économie, les connaissances…»

 

Quel est l’intérêt d’être végétarien pour notre santé ?

Dr Jérôme Bernard-Pellet, nous explique : « le régime végétarien ou végétalien bien organisé peut faire baisser la mortalité humaine globale, toutes causes confondues. Il est par ailleurs scientifiquement prouvé qu’une prédominante végétale à un régime alimentaire diminue le risque de maladies chroniques, et ce pour plusieurs raisons :

les végétaux apportent des lipides de meilleure qualité: ils sont moins riches en graisses saturées et plus riches en graisses polyinsaturées, en phytonutriments et contiennent davantage de fibres alimentaires. Mêmes si celles-ci sont mal digérées, leurs propriétés sont indéniables : elles diminuent le risque du cancer du colon, de la prostate, baissent le taux de cholestérol, et modifient de manière bénéfique la flore intestinale. »

Selon le nutritionniste, manger moins de viande induit des avantages pour la santé avec la diminution :
-des risques de diabète type 2,
-du cholestérol,
-de l’hypertension artérielle de 10 à 40%.

«Ce sont des fléaux de santé publique. Et quel que soit notre type d’alimentation, on contribue à une meilleure santé si l’on consomme, en majorité ces 5 groupes d’aliments :
-Légumes
-Légumineuses,
-Céréales,
-Fruits entiers
-Produits riches en arginine :  (fruits secs, noix, cacahuètes, amendes, arachides, noisettes)

 

Conférences:

Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’Association Végétarienne de France (AVF) anime régulièrement des conférences et débats consacrés notamment à l’impact de la consommation de viande sur la santé. Prochain rendez-vous en date ? Une conférence intitulée : « Les bienfaits de l’alimentation végétarienne pour le bien-être et la santé » qui se déroulera lors du salon bio « Respire la vie », à Vannes les 24 et 26 janvier 2014.

Une victioire pour le bien-être animal…

Notamment suite aux actions des associations de lutte contre la souffrance animale ( Fondation Brigitte Bardot, GAIA, L214, AVF), l’enseigne Monoprix s’est engagée à retirer les œufs de batteries de ses rayons depuis septembre 2012.

Plus d’infos:

http://www.alimentation-responsable.com

www.l214.com

www.vegetarisme.fr/

http://www.respirelavie.fr/

 

A lire:

"Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale" Ed Marabout, de Céline Steen et Joni Marie Newman. Mars 2013.

"Aujourd’hui, je cuisine végétarien!" Ed Terre Vivante, de Claude Aubert, Amandine Geers, et Olivier Degorce, octobre 2013;




GRTgaz alerte et donne raison à GASPARE !

RTE prévoit un équilibre satisfaisant entre l’offre et la demande d’électricité en France, même en cas de grand froid, tandis que GRTgaz s’inquiète de l’état actuel des stocks de gaz en France jugé "insuffisant" pour assurer l’approvisionnement du pays en cas de vague de froid cet hiver. Les CCCG – Centrale à cycle combiné gaz – risquent donc une rupture d’alimentation, ce risque a-t-il été pris en considération par RTE ?

Depuis trois ans, GASPARE, qui se bat contre l’implantation d’une CCCG en Bretagne, évoque un risque de black-out gazier et non un black-out électrique. Il rappelle également que l’importation de gaz ne rendra pas la Bretagne indépendante énergétiquement et ne résoudra pas le risque de rupture de l’alimentation électrique en cas de vague de froid. GRTgaz alerte et donne raison à GASPARE !

Alors à quoi bon persévérer dans le projet de CCCG en Finistère, projet qui plus est, serait financé par les deniers publics pour les infrastructures, sans oublier la prime d’État de 800 M€ sur 20 ans qui serait versée à l’opérateur Direct Énergie. La Bretagne ne mérite pas une telle gabegie financière à l’heure où se met en place le Pacte d’avenir !

GASPARE réitère sa demande de mise à jour du Pacte électrique breton et appelle les élu-e-s et les citoyen-ne-s (***) à soutenir cette démarche.

 
(*) http://www.rte-france.com/fr/nous-connaitre/espace-presse/communiques-de-presse/equilibre-entre-l-offre-et-la-demande-d-electricite-un-hiver-2013-2014-satisfaisant-mais-une-preoccupation-croissante-a-compter-de-2016
(**) http://www.grtgaz.com/fileadmin/newsletter/shiponline/shiponline_75_site.html
(***) http://www.nonalacentrale.fr/?p=5397
 
Plus d’infos
www.nonalacentrale.fr

 

 

 




Ecod’O, un programme pour sensibiliser aux économies d’eau en entreprise dans le Morbihan

Sensibiliser le monde économique à la préservation de la ressource en eau et aux bonnes pratiques, c’est l’objectif du programme « Ecod’O », mené par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan. Du grand groupe à la TPE, ce sont 30 structures de l’industrie et du tourisme qui ont bénéficié d’un diagnostic et de préconisation pour mieux faire face aux enjeux liés à l’eau dans un contexte de réchauffement climatique.

Ecod’O est né il y a presque 4 ans. « C’est un projet qui est né fin 2017. A l’époque, il y avait une forte tension hydrique dans le Morbihan », explique Patrick Le Bourlay, responsable de pôle « conseils aux entreprises » au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan (CCI). « Le directeur de l’unité départementale de la Dreal Bretagne a tiré la sonnette d’alarme, en disant qu’il fallait travailler notamment sur la problématique de l’eau dans le monde économique. La préfecture et la Dreal souhaitaient mener une opération de sensibilisation et de valorisation sur les économies d’eau et les bonnes pratiques en entreprise », se remémore-t-il. « A partir de là, la CCI du Morbihan est devenu le chef d’orchestre du programme ». Celui-ci, baptisé « Ecod’O », va regrouper au sein de son comité de pilotage acteurs publics et privés : la Dreal, la Région Bretagne, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les services de l’Etat (DDPP, DDTM, ARS), Eau du Morbihan, collectivités ayant la compétence production/distribution de l’eau (Ville de Vannes/Golfe du Morbihan Agglomération, Lorient Agglomération), la SAUR, l’Agence de Développement du Tourisme en Morbihan.

L’objectif du programme ? « Sensibiliser le monde économique à la gestion de l’eau et aux bonnes pratiques, et à la disponibilité de la ressource », précise Patrick Le Bourlay. La première session, qui s’est déroulé entre janvier 2020 et fin mars 2021, a permis à 30 entreprises de se faire diagnostiquer (20 industriels et 10 professionnels du tourisme, du grand groupe à la TPE). Un guide comprenant 35 fiches de bonnes pratiques a été réalisé, ainsi que des capsules vidéos, et deux « ateliers renforcés » autour de la thématique de l’eau.

« Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. »

Le diagnostic est la pierre angulaire du programme. « Nous avons monté une méthodologie, avec la création d’un questionnaire », relate Luc Guymare, chargé de projet Ecod’O à la CCI du Morbihan. « Les rapports qui en découlent servent de base aux échanges. Ils comprennent à la fois une composante analytique, avec des indications précises, un état des lieux, et un plan d’action avec ce qu’il faudrait mettre en place au sein de l’entreprise ». « Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. Grâce à cela, on peut déjà envisager des économies de 5 à 10% », ajoute le chargé de projet. Parmi les autres pratiques préconisées, on peut citer aussi le recyclage de l’eau, et l’assainissement de celle-ci directement sur site. « L’un des grands sujets du moment, c’est ce qu’on appelle les « eaux non conventionnelles », explique Luc Guymare. « Ce sont toutes les eaux utilisables, mais qui ne sont pas issues du réseau d’eau potable, comme par exemple l’eau de pluie, ou encore l’eau de mer, dans les ports par exemple. On peut utiliser ces eaux pour le nettoyage, l’arrosage, l’irrigation… ». Des pratiques qui permettent à la fois de réaliser des économies et de diminuer le volume d’eau potable utilisé dans les entreprises. Autre type d’eau non conventionnelle : les eaux usées traitées. Elles sont actuellement rejetées en milieu naturel. La Réutilisation des Eaux Usées Traitées (Reut) est très rare en France : moins de 1% du volume traité est ré-usité. « Les freins administratifs et réglementaires sont encore nombreux », se désole Patrick Le Bourlay. Mais le programme Ecod’O permet de valoriser des expériences dans ce domaine, comme c’est le cas sur le Golf de Rhuys, où l’eau traitée est reliée directement de la sortie de la station d’épuration au green.

Devant le succès de la première édition, la deuxième saison du programme, baptisée Ecod’O2, est lancée, et va se déroulée jusqu’en avril 2022. « Toujours sur le territoire du Morbihan, on reste dans la continuité, mais il y a deux nouveautés : la création d’un « club des bonnes pratiques », et un accompagnement renforcé pour aller au delà du diagnostic », ajoute Luc Guymare, pour qui le monde économique semble avoir pris conscience de l’importance de préserver la ressource eau, ne serait-ce que pour des raisons de « garantie de l’activité en place et de potentiel de croissance ». « Le message que nous faisons passer, c’est aussi que les impacts du réchauffement climatique ne sont plus sur un horizon lointain et flou. C’est maintenant qu’il faut prendre les choses en mains ».

Plus d’infos :

https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau

Le guide des bonnes pratiques : https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau/guide

En vidéo :

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




KuB’tivez-vous ! Sélection d’avril

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : expédition aux Açores, zéro déchet et football féminin !

Simon et le Grand Cachalot, par Yoann Coutault (2017 – 52’)

« Je suis content de vivre au bord de la mer et ça me gêne de savoir que les animaux ne peuvent plus y vivre à cause de la pollution… moi j’ai envie de continuer à trouver des turbots », telles sont les paroles emplies de sagesse de Simon, 8 ans. Le jeune finistérien nous ouvre les portes de son monde avec une aisance peu commune à son âge.

Dans le cadre du projet éducatif « Rencontre avec le grand Cachalot – Açores 2017 » mené par l’association Les enfants de l’océan, 18 « élèves ambassadeurs » choisis dans 9 classes de cycle 2 (CP au CE2) du Finistère sont partis dans l’archipel des Açores (Portugal). L’objectif ? Découvrir et comprendre les intérêts de la protection et de la préservation des océans.

La caméra de Yoann Coutault, réalisateur spécialisé dans les prises de vue aquatiques, nous embarque donc dans ce projet à travers le prisme de Simon. Véritable passionné du monde marin et de ses créatures, le garçon qui veut devenir « biologiste d’animaux » s’avère être un excellent choix de personnage principal pour ce documentaire.

Présentation du projet aux camarades de classe, apprentissage du masque-tuba-palmes en piscine puis en pleine mer, visite de la clinique des phoques d’Océanopolis (Brest)… les enfants ont le droit à une préparation intense et très sérieuse.

Sourires et bouffées de joie assurés avec ce film. L’aventure des Enfants de l’océan aux Açores est une réussite, leur sensibilité à la préservation de la faune océanique ne peut que nous inciter à leur léguer une planète en bien meilleure état !

Voir ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/simon-grand-cachalot-enfants-ocean-ambassadeur-yoann-coutault/.


De l’autre côté – Épisode 1 : Refuser, par Les autruches utopistes (2020)

Les autruches utopistes sont une association de « professionnels de l’image, de l’audiovisuel et du numérique » fondée en 2019. Ils se sont donné pour mission de « mettre en lumière les actions des citoyens qui s’engagent pour le zéro déchet vu comme un outil politique et collectif ». KuB nous propose le premier épisode de leur série documentaire De l’autre côté. Cette série se compose de cinq parties comme les 5R du zéro déchet : refuser, réduire, réutiliser, restituer à la terre et repenser le modèle.

Cet épisode 1 s’axe donc sur le refus. Le refus des basculeurs et basculeuses du lobby citoyen la Bascule de Pontivy (Morbihan) où un groupe d’ingénieurs et étudiants bénévoles ont monté un tiers lieu dans une ancienne polyclinique désaffectée. Cette communauté a « choisi de désobéir au système, à tous les conditionnements qui faisaient qu’on serait amenés à être acteur de ce système consumériste, capitaliste.. », en s’organisant ensemble sur le modèle d’une gouvernance partagée.

Les autruches utopistes sont aussi allées à la rencontre des militants de Youth for Climate à Bordeaux qui refusent l’impunité des lobbys et grosses sociétés dont les actes ou l’inaction vont à l’encontre de la planète.

Le tout est présenté sous la forme d’une vidéo principale de 11 minutes enrichie de plusieurs courtes vidéos de moins d’une minute, d’un article détaillé sur la Bascule, d’une bande dessinée explicative du rapport entre le zéro déchet et refuser, d’un podcast audio Travailler sur les liens invisibles et d’une sélection des photos « pépites » de ce premier épisode. Assurément la page à ne pas rater ce mois-ci sur KuB !

Accéder à la page : https://www.kubweb.media/page/autruches-utopistes-transition-ecologique-bascule-solution/.


Sport de filles, de Xavier Champagnac et Emmanuel Mathieu (2018 – 52’)

Bréquigny, quartier sud de Rennes, printemps 2017. Les murs des vestiaires du Cercle Paul Bert Bréquigny (CPBB) tremblent régulièrement au rythme des braillements de Sébastien Loinsard, l’entraîneur de l’équipe féminine A du club. La tension est à son comble dans cette fin de saison 2016-2017 : les jeunes rennaises ont dominé leur groupe de 3e division tout au long de l’année et sont sur le point de disputer de nouveau les barrages (tournoi qualificatif de fin de saison) d’accession à la D2 française, premier échelon de niveau national du football féminin. Mais Sébastien craint de rater encore le coche par manque de caractère, « on joue comme des petites bourgeoises » s’apitoie-t-il auprès de son adjoint.

Les réalisateurs Xavier Champagnac (spécialisé dans le social) et Emmanuel Mathieu nous immergent avec brio dans leur intimité. L’adrénaline et les enjeux de ces derniers mois de compétition, sur fond de lutte pour l’égalité et la reconnaissance des femmes dans la société, sont parfaitement captés par leur caméra. On ne peut que s’attacher à la troupe de Manon, la capitaine guerrière de l’équipe, et les scènes de match sont des pics d’émotions assurés pour nous spectateurs, avec un apogée formidable lors des barrages.

La réalisation de ce film n’a rien à envier aux séries à succès d’Amazon Prime Video sur les clubs anglais de Manchester City et Tottenham. Elle réussit surtout à prouver que le football est, sans le moindre doute possible, un Sport de filles.

Visionner ce film : https://www.kubweb.media/page/sport-de-filles-equipe-foot-feminin-amateur-rennes-xavier-champagnac-emmanuel-mathieu/.


Notre sélection de mars : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-mars-special-festival-pecheurs-du-monde/.

Notre sélection de février : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-fevrier/.

Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Plus d’info :

Miel bleu 2



Solidarité internationale : « Nord et Sud doivent travailler ensemble »


CASI2014 3 Leveillé CASI par ecobretons

 

 

Nos autres vidéos

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/ccfd-terre-solidaire-53-ans-au-service-solidarit%C3%A9-internationale

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/crid-acteur-f%C3%A9d%C3%A9rateur-solidarit%C3%A9-internationale-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/avec-crid-d%C3%A9construire-pr%C3%A9jug%C3%A9s-sur-migrations

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/vandana-shiva-nous-pouvons-tous-nous-investir-pour-libert%C3%A9-semences

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/un-plaidoyer-pour-p%C3%AAcheurs-nord-au-sud-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/mouvement-paix-un-combat-toujours-dactualit%C3%A9




KuB’tivez-vous ! Sélection de mars – Spécial festival Pêcheurs du monde

Capture d’écran Women in fisheries : our stories, d’Alex Smalley (2020)

À l’occasion de la 13e édition du festival Pêcheurs du monde de Lorient, nous vous proposons ce mois-ci une sélection spécialement dédiée à l’évènement qui est actuellement organisé en ligne sur le site de notre partenaire KuB. Nous vous avons donc choisi 3 documents parmi les 22 films de la sélection officielle 2021. Ils sont tous à voir jusqu’au mardi 6 avril.

Fish & Men, de Darby Duffin et Adam Jones (2019 – 85’)

« Le poisson est pêché sur toute la planète, congelé à bord de chalutiers-usines, expédié en Chine, décongelé, transformé, re-congelé et on le renvoie chez nous dans les restaurants et les supermarchés… et personne n’en sait rien ». Rich, pêcheur à Gloucester, dresse ce terrible constat en introduction du film-enquête des deux producteurs américains Darby Duffin et Adam Jones. Les deux compères se plongent dans la « crise de la morue » et de la pêcherie en général aux États-Unis à travers l’étude du cas de la ville portuaire de Gloucester, dans le golfe du Maine, sur la côte Nord-Est du pays.

Dans le Massachusetts, la situation des femmes et hommes de la mer est critique : 5000 emplois et 830 bateaux ont été perdus depuis la fin des fastes années 1970. Mais pourquoi ? Surpêche, pêche industrielle, problème des prises accessoires (poissons rejetés directement à la mer bien que morts ou mourants), conflit pêcheurs-scientifiques et goûts simples et peu aventureux du consommateur sont les pistes mises en lumière dans ce documentaire.

Les deux enquêteurs rencontrent donc de nombreux hommes et femmes, acteurs ou observateurs de cette terrible crise pour en comprendre les enjeux et trouver des solutions. Au-delà du gros travail de terrain effectué, MM. Duffin et Jones reconstituent avec justesse l’histoire de la pêche à travers le prisme de Gloucester « le port de pêche emblématique » des États-Unis.

Le documentaire est conséquent mais parvient à constamment éveiller notre intérêt. Il met en lumière une facette des États-Unis qui fait rarement l’actualité dans nos médias. En bref, un film phare de ce festival Pêcheurs du monde.

Regarder ce film : https://www.kubweb.media/page/fish-and-men/.


Notre mer de déchets, de Anca Ulea et Morade Azzouz (2020 – 26’)

« Ce matin la chasse a été pas trop mal hein ! On a ramassé deux ballons, du polystyrène comme d’habitude, des bouts de plastique, des canettes… » résume l’un des bénévoles de l’association Opération mer propre qui œuvre ce jour-là sur la plage de la Brague à Antibes (Alpes-Maritimes). Malgré la lassitude et la tâche toujours aussi importante à laquelle il fait fasse, il continue de nettoyer avec conviction comme les fondateurs Joko Peltier et Laurent Lombard. Sur terre et dans l’eau, les deux hommes se sont donné pour mission « de retrouver la Méditerranée [qu’ils ont] connue 15-20 ans en arrière ».

Comme eux, ils sont nombreux à arpenter les côtes et les étendues turquoises de la mer la plus polluée d’Europe (chiffres Ifremer) pour la nettoyer. Les journalistes Anca Ulea et Morade Azzouz sont partis à leur rencontre, à Antibes, en Corse et à Grau-du-Roi, après le premier confinement de 2020. L’occasion de faire un point sur la situation critique de la pollution plastique dans cette zone. Aujourd’hui, 200 000 tonnes de plastiques sont déversées dans les eaux méditerranéennes chaque année. Et la conjoncture pourrait s’aggraver avec les « nouveaux déchets » liés à la crise sanitaire (masques, gants en latex…).

Mais ce documentaire n’a pas pour unique portée d’éveiller les consciences, il aspire aussi à donner espoir en montrant que des actions concrètes sont menées et qu’il est possible de faire partie de ce mouvement.

Voir ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/notre-mer-de-dechets/.


Women in fisheries : our stories, d’Alex Smalley (2020 – 10’)

Dans le secteur de la pêche, la gente féminine est encore largement sous-représentée. Que ce soit au Royaume-Uni ou en France, les chiffres tournent autour de 30% de femmes engagées dans cette industrie. Mais un vent nouveau souffle sur la Grande-Bretagne où nous amène le réalisateur britannique Alex Smalley (université d’Exeter). Dans les Cornouailles, à Devon et à Pittenweem, il a rencontré, en 2020 après le premier confinement, quatre femmes qui sont aujourd’hui fières de leur réussite dans un domaine pour lequel certaines ne se destinaient même pas.

Kerensa, Emma, Sam et Elaine sont les quatre personnalités qui illuminent ce film de leur entrain et de leurs succès. Elaine s’épanouit pleinement en tant que marine-pêcheuse alors qu’à l’origine elle ne faisait que remplacer temporairement un compagnon de son mari. Elle dirige aujourd’hui son propre chalutier d’une main de maître. Aussi, Sam vit de son « rêve impossible » en étant aujourd’hui cheffe de l’autorité de conservation et des pêcheries côtières des Cornouailles, là où elle a grandi. Sur ces mêmes côtes, Kerensa prospère dans la négociation et la livraison de crustacés. Enfin, Emma s’enorgueillit des sept bateaux et de l’usine de transformation du poisson qu’elle dirige à travers ses deux sociétés dédiées aux crabes.

Ce court documentaire est d’une belle efficacité, authentique et porteur d’espoir. Il prouve l’importance des femmes dans l’industrie de la pêche en mettant en avant des profils variés et pertinents. De quoi changer certaines mentalités et pourquoi pas éveiller de nouvelles vocations.

Visionner ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/women-fisheries-our-stories/.


Notre sélection de février : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-fevrier/.

Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Notre sélection de décembre : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-decembre/.