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A Brest, Locamusics Records veut faire entendre la voix des femmes dans le rap

A Brest, Lætitia Dagorn, alias Letyss, veut casser l’image de la femme stéréotypée véhiculée par le rap. Avec son projet Locamusics Records, accompagné par l’incubateur du Tag29, elle veut leur donner la possibilité de prendre la parole et leur place et milite pour que cette musique, la plus écoutée actuellement, soit plus inclusive et éthique.

Mettre en avant les femmes et casser l’image qu’en renvoie le milieu du rap, voilà ce qui anime Lætitia Dagorn et son projet Locamusics Records. La trentenaire brestoise, rappeuse sous le nom de Letyss et animatrice culturelle, baigne dans ce milieu depuis ses 19 ans. « Quand j’ai commencé, le rap était encore une musique militante, qui revendiquait l’égalité pour tous et toutes », explique-t-elle. « Mais au fil des années, j’ai l’impression que la situation s’est dégradée. On le voit notamment via les clips ». Durant le confinement, elle décide alors de lancer un sondage en ligne, afin de permettre aux femmes du milieu du rap, et plus largement de la musique, de s’exprimer. « Dans les réponses, elles expliquaient qu’elles ne se retrouvaient pas dans l’industrie musicale du rap », analyse-t-elle. Elle décide alors de créer un accompagnement spécifique, un « bootscamp », baptisé « Women want to be heard ». Sept femmes de 18 à 44 ans vont y participer, et suivre des ateliers, en non-mixité et toutes ensemble. Certaines d’entre elles ont par ailleurs participé au tremplin national« Rappeuz » lors d’une étape de sélection qui s’est déroulée à Brest. « Il y a énormément de femmes talentueuses, mais elles n’osent pas assez et se brident », estime Lætitia. « L’idée, c’est d’être un signal pour toutes les autres, de donner une place à la femme dans sa diversité, et aussi de changer les propos tenus dans le milieu du rap ». On pourra entendre prochainement les participantes sur un titre qu’elles ont enregistré avec la Carène, la salle de musique actuelles de Brest.

 

Les participantes aux ateliers

 

Militer, faire évoluer les mentalités, se battre contre les injustices, c’est aussi ce que veut faire Lætitia à travers son projet, qui est par ailleurs accompagné par l’incubateur du Tag29. Un dispositif qui a permis à la jeune femme de se créer un réseau et de « bénéficier de la force du collectif ». « On est beaucoup à vouloir un monde différent, on est en train de concrétiser nos idées pour cela, et c’est beau ». De quoi lui donner de l’espoir pour le futur, et aussi pour le rap. « La génération qui arrive sera davantage dans la mixité. Et il y aura une nouvelle vague venue des femmes, j’en suis persuadée ! ».

 

Plus d’infos

https://locamusicsrecords.com/

 

 


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Un défi pour une alimentation positive

Envie de découvrir comment mieux manger tout en n’augmentant pas son budget ? Alors les « Défis Foyers à Alimentation Positive » sont fait pour vous ! A Rennes et sur le territoire de Redon Agglomération, de nouvelles opérations sont lancées en ce début 2021.

Depuis plusieurs années, les « Défi Foyers à Alimentation Positive » essaiment dans toute la France. En Bretagne, au fil des ans, il y en a eu dans tous les départements. L’objectif de ces opérations : relever pendant plusieurs mois le défi d’augmenter sa consommation de produits locaux et de saison, tout en conservant un budget équilibré et en se faisant plaisir. Le tout en étant accompagné par des associations, et en participant à des animations et temps d’échange. Les Défis s’adressent à tous : familles, personnes seules, retraités, étudiants…

En ce début d’année , c’est à Rennes et sur le territoire de Redon Agglomération que vont être lancées les prochaines opérations.

A Rennes, c’est la Maison de la Consommation et de l’Environnement qui anime le défi, dans le quartier de Bréquigny. Le principe : les foyers participants seront répartis en deux équipes, l’une accompagnée par la MJC Bréquigny, l’autre par la MJC Maison de Suède. Durant six mois, chacune des équipes devra relever le défi « Alimentation positive ». De janvier à juin 2021, les foyers seront invités à participer gratuitement à un programme d’animations et de rencontres : visite de ferme afin de connaître des producteurs locaux, échanges avec une diététicienne, cours de cuisine, atelier jardinage, partage de trucs et astuces…ainsi qu’à des moments informels : repas partagés, achats groupés…

Deux temps de lancement du défi sont organisés le 23 janvier, à 10h à la MJC de Suède (préinscriptions au 02 99 51 61 70 ) et à 14h à la MJC de Bréquigny (préinscriptions : accueil@mjcbrequigny.com  )

Sur le territoire de Redon Agglomération, le défi, qui se déroule dans le cadre du PAT (Projet Alimentaire de Territoire) sera lancé en février. Le principe est le même que celui de Rennes. L’inscription est d’ores et déjà possible via un formulaire :https://framaforms.org/pre-inscription-defi-alimentation-positive-2021-redon-agglomeration-1608220574

Plus d’infos

https://www.lafede.fr/evenements/3eme-defi-alimentation-positive/

https://www.mce-info.org/manger-sain-et-local-dans-depenser-plus-relevez-le-defi/



L’association « Caravane de Permaculture » organise une Introduction à la Permaculture, les 15 et 16 février 2021 et permaculture appliquée au jardin le 17 février au Centre de Séjour Le Fosso à Gomené (22)

En s’inspirant de la nature, la Permaculture est un ensemble de méthodes et de pratiques permettant de concevoir des systèmes stables et autosuffisants. Pendant ces deux jours, à partir des principes éthiques : prendre soin de l’homme, prendre soin de la terre, produire et partager équitablement les ressources, nous aborderons l’histoire, les principes et les stratégies de la Permaculture autant sur le plan technique que sur le plan humain.

Programme du stage :

Définition et historique de la permaculture

Ethique et principes de conception

Méthodologies de conception

Les modèles naturels

Stratégies au jardin

Le sol, les forêts comestibles

La permaculture sociale

Applications de la permaculture et exemples de techniques, atelier conception et pratique

Présentation des réseaux de permaculture

Pour favoriser l’apprentissage, nous allons utiliser des méthodologies participatives, des ateliers théoriques et pratiques et créer une dynamique de groupe pour vivre des moments conviviaux ensemble.

Le lieu :

Au coeur de la Bretagne, sur un site entouré de grands arbres, riche d’une biodiversité préservée, nous profiterons de la belle énergie du Fosso pour ces deux jours de stage.

http://www.lefosso.fr

L’équipe pédagogique :

Benjamin Burnley

Formateur de permaculture sociale, en 2010 il obtient son Certificat de Permaculture Appliquée à Kerzello, Plufur avec Steve Read.

Etudiant de l’Université Populaire de Permaculture, il intervient lors de Cours de Conception en Permaculture pour présenter les méthodologies, outils et les principes de conceptions de permaculture.

L’éducation non formelle, l’apprentissage inter-culturel, les outils participatifs le passionne. Il a organisé et animé des échanges de jeunes, formations, rencontres de réseaux en Europe depuis 2005. Il a participé à la coordination du projet European Permaculture Teachers qui a donné suite au réseau européen de permaculture. 

Co-fondateur de l’association « Caravane de Permaculture », il développe des outils de permaculture sociale pour le design de vie, des formats de stages et formations innovants, des formations de facilitateurs, des forums d’éco projets, la conception et l’accompagnement de projets collectifs et l’émergence d’éco communautés.

Ella Townsend

Passionnée par la nature et sensible aux ressources qu’elle nous offre, elle s’investit pour une éducation à la nature et une alimentation locale saine et savoureuse accessible à tous.

La découverte de la permaculture se fait par le biais du jardinage qu’elle pratique au cœur des Jardins de Faix, ferme maraîchère en traction animale.

Inspirée par les relations humaines et la force du collectif, elle se forme aux outils de facilitation des dynamiques de groupes et d’intelligence collective.

Elle obtient son Certificat de Conception en Permaculture en 2019, avec Yves Joignant de l’Escargotier.

Les principes de conception en permaculture et la force d’inspiration de la nature deviennent avec évidence pour elle des outils pour concevoir autrement la relation à soi, la relation à la nature et le vivre ensemble.

Olivier Vachez

Animé par la passion de l’écologie, il se sent concerné par le rapport de l’humain à la nature depuis son plus jeune âge.

Voyageur franco-australien, il part à la découverte de l’Australie et de la Tasmanie où il travaille plus de 10 ans en tant que guide nature.

Pour lui, la découverte des forêts primaires conservées est une source d’inspiration pour l’homme, qui en imitant la nature et ses processus, gagnerait en viabilité et résilience.

La permaculture fait lien pour lui entre la nature sauvage et le fonctionnement des eco-systèmes humains.

En 2012, c’est à Milk Wood Farm, en Australie, qu’il suit son Cours de Conception en Permaculture et une formation de formateurs, avec Rosemary Morrow & Geoff Lawton.

Installé depuis peu en Bretagne, il souhaite transmettre et partager ses réflexions et expériences sur la conception de son site.

Infos Pratiques :

Horaires, dates et lieu : De 8h45 à 12h30 et de 14h00 à 18h30

les 15, 16 et 17 février 2021, au Centre de Séjour Le Fosso à Gomené.

Repas : nous proposons une auberge espagnole pour les repas et le petit déjeuner, une grande cuisine sera à votre disposition pour réchauffer les plats.

Nuitée : Il est possible d’être hébergé sur place :

– en chambre partagée (2 ou 3 lits) : 22€/nuit

– en chambre seule avec salle de bain privative : 40€/nuit

En raison de la situation sanitaire, le format du stage et des ateliers sera adapté en accord avec les mesures conseillées par le gouvernement, afin de permettre à tous de profiter pleinement de la rencontre et des deux jours d’introduction.

Coût du stage :

Pour donner la possibilité à tous de participer nous avons choisi un prix libre et conscient avec un repère de 100€ pour les deux jours.

La participation consciente comprend la part pédagogique (préparation et communication, honoraires des facilitateurs, matériel pédagogique et location de la salle).

Nous demandons une adhésion de 10€ à l’association Caravane de Permaculture pour soutenir ses projets pour un monde plus beau.

inscription en ligne :

https://caravane760923.typeform.com/to/JN4fOmvr

Certains ateliers ayant lieu au sol, n’hésitez pas à emmener tapis de sol, coussin…

N’oubliez pas de prendre une clé USB / disque dur pour copier le matériel pédagogique, crayons, cahier, des informations sur votre projet.

N’hésitez pas à emmener des graines pour un troc et vos instruments pour la soirée du samedi.

N’hésitez pas à en parler autour de vous.

Au plaisir de se rencontrer 🙂

Info / inscriptions :

Benjamin :

caravane-de-permaculture@riseup.net

06 58 30 28 63

www.caravane-de-permaculture.org




Le Lieu-Dit à Brest, un collectif des possibles pour les transitions

A Brest, dix associations et une coopérative se sont regroupées pour former Le Lieu-Dit, un collectif qui sensibilise le public aux transitions avec des outils innovants comme une « caravane des possibles » itinérante et une animation « la fresque des possibles ». Le collectif porte un projet de tiers-lieu sur le territoire. Il propose également des conseils et prestations aux entreprises, notamment dans le cadre de la RSE.

Le Lieu-Dit a été créé en 2015. Depuis maintenant six ans, ce collectif d’associations brestoises rejoint par une coopérative mène des projets coopératifs autour des transitions et de l’économie sociale et solidaire. « Il fédère aujourd’hui dix structures », précise Elena Kerrain, coordinatrice du collectif, « On y trouve l’Adess du Pays de Brest, la recyclerie Un Peu d’R, Vert Le Jardin, Brest à Pied ou à Vélo (Bapav), Les Partageurs, le Collectif pour une Transition Citoyenne, la monnaie locale Heol, MadaBrest, La coopérative d’activité et d’emploi Chrysaliade,Les Petits Débrouillards et le Fablab Les Fabriques du Ponant », détaille-t-elle. Le Lieu-Dit est devenu aussi un PTCE, un Pôle Territorial de Coopération Economique (comme c’est le cas également pour le Bois du Barde à Mellionnec dans les Côtes d’Armor, ndlr). « L’idée, c’est de travailler ensemble autour des transitions, sur des thématiques comme le réemploi, l’agriculture, la consommation locale, les circuits-courts…qui sont le cœur d’action des structures du collectif », explique Elena.

Le Lieu-Dit, qui veut être un pôle-ressources autour des transitions, a été aussi lauréat de l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) « Fabrique de territoire », qui vise à soutenir l’émergence et le fonctionnement de tiers-lieux. En attendant la création d’un lieu physique, le Lieu Dit est en train de développer un tiers-lieu mobile, baptisé « La caravane des possibles ». « C’est aussi un outil d’animation territoriale », souligne Olivier Béon, salarié du Lieu-Dit, et chargé plus spécifiquement de la création de prestations « éco-responsables » à destination d’entreprises, une autre des actions du collectif. Car chaque structure membre a sa spécialité, et peut apporter ses compétences pour proposer des services et prestations aux entreprises du secteur, en lien avec la RSE. « On peut proposer par exemple des cafés mobilités avec l’association Brest à Pied ou à Vélo (Bapav), des ateliers autour de la bicyclette, du compostage avec Vert Le Jardin, du conseil sur les déplacements, le réemploi, les déchets », détaille Olivier Béon.

Autre outil développés par le Lieu Dit : la Fresque des Possibles. Sur un modèle similaire à la célèbre Fresque du Climat, il vise à « échanger autour de la transition avec bienveillance, autour de thématiques telles que se déplacer, s’équiper, se nourrir, travailler. C’est un support qui permet aux participants d’échanger entre eux et d’identifier des acteurs locaux qui peuvent répondre à leurs besoins », souligne Elena. Une fresque qui aide aussi à « montrer que les transitions écologiques permettent d’avoir une meilleure qualité de vie », et qui sera déclinable sur d’autres territoires de Bretagne, et pourquoi pas de France, à partir de cette année 2022.

Plus d’infos : https://www.facebook.com/LieuDitBrest/




Avec « La recyclerie de plantes », Marie veut donner une seconde vie aux végétaux

Installée à Plouhinec (56), Marie Robin s’est lancée dans un projet de création de « recyclerie de plantes ». Le principe : récupérer, notamment auprès de collectivités, des végétaux encore viables, afin de les remettre en état et de les revendre à prix accessibles à toutes et tous.

Marie Robin se définit comme « passionnée par les plantes », et ce depuis une dizaine d’années. « J’ai d’ailleurs suivi des études en phytothérapie, aromathérapie, et appris à connaître les plantes médicinales », explique-t-elle. Lors d’une expérience professionnelle dans les services techniques d’une petite commune, elle s’aperçoit que dans les poubelles des cimetières, se trouvent de nombreuses plantes, encore en bon état. « J’ai commencé alors à les récupérer. Chez moi, c’était devenu la SPA des végétaux ! » se souvient-elle. Petit à petit, l’idée germe de créer une « recyclerie de plantes ». Et Marie décide de passer à l’action l’année dernière. Elle candidate alors pour intégrer l’incubateur d’entreprises à impact social Tag56, qu’elle rejoint.

L’une des particularités du projet de Marie Robin est de s’adresser avant tout aux collectivités. « C’est sur elles que je veux mettre l’accent. On peut récupérer beaucoup de plantes, que ce soit dans les cimetières ou lors des opérations de fleurissement », explique-t-elle. Actuellement en train de mener une étude auprès de services techniques pour la faisabilité de ce projet, elle imagine bien celui-ci prendre racine du côté de Plouhinec, où elle vit. Marine imagine, pour le fonctionnement de sa recyclerie, mettre à disposition des bacs en déchetteries pour récupérer des plantes déposées par les particuliers. Elles seront ensuite soignées : une petite coupe si besoin, un rempotage, du repos le temps de se requinquer…le tout avec une démarche écologique. « Les arrosages seront limités, le substrat sera sans tourbe, sans produits chimiques, et l’organisation de l’atelier sera optimisé pour rendre les déplacements et la manutention facile, dans une optique de bien-être au travail », souligne-t-elle. Les plantes seront revendues « à des prix accessibles à tous », directement à la recyclerie si les locaux le permettent, ou sur les marchés ou en dépôt-vente dans d’autres structures du même type. Marie Robin tient également à sensibiliser le public à l’importance du végétal et de sa préservation, et au jardinage au naturel. Elle prévoit ainsi d’organiser « des ateliers à des destination des adultes sur le jardinage sans traitement chimique, sur la reconnaissances des plantes médicinales, la fabrication de baumes…et pour les enfants, notamment les scolaires, des séances pour apprendre à reconnaître des plantes vivaces des plantes annuelles par exemple ». En attendant, il reste à Marie à terminer son étude technique, et à trouver des terrains pour s’installer. On pourra la retrouver en mars, durant la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, lors de l’événement « Le Blavet au naturel », avec des ateliers autour des plantes.

 

Plus d’infos : https://www.facebook.com/larecycleriedeplantes




Portrait de femme N°15. Maurèen Poignonec, le crayon en action

C’est sur l’île de Groix que nous partons à la rencontre de Maurèen Poignonec, illustratrice jeunesse récemment installée en région rennaise et dont la sensibilité artistique se conjugue avec son engagement de militante pour les causes environnementales et sociales .

Crédit photo : Basile Mesré-Barjon

Originaire du Finistère par son père, la Bretagne a toujours été un endroit lui apportant une respiration, une énergie nourrissant sa pratique du dessin et où elle a choisi de s’établir. Comme tous les enfants, elle a toujours dessiné mais « fait partie de ceux qui n’ont jamais arrêté ! ». Encouragée par ses professeurs, elle a poursuivi un parcours de bac L option arts plastiques puis a intégré les ateliers des Beaux Arts de la ville de Paris et y a choisi des ateliers axés sur le dessin et la narration. Un passage furtif par les Beaux Arts de Versailles et les Arts Déco de Strasbourg lui a confirmé que l’enseignement académique ne lui convenait pas. Maurèen nous confie d’ailleurs qu’elle n’aime pas être contrainte et que le choix de l’illustration jeunesse lui offre cette liberté d’imagination tellement chérie…, elle peut dessiner un éléphant énorme, plus haut qu’une maison , sans que cela soit jugé comme incorrect !
Particulièrement sensible au vivant, très proche du monde de l’enfance, elle dessine énormément d’animaux et son univers est rempli de sensibilité, de douceur et de petits détails humoristiques qui la caractérisent si bien !

C’est en 2015 qu’une info, donnée par une ses amies sur la féminisation des poissons dues aux pilules contraceptives, l’a emmenée à une prise de conscience accrue des problématiques environnementales. « Au départ, c’était juste une indignation personnelle… je me suis mise à faire des recherches sur les liens entre nos consommations et les impacts environnements et sociaux… ».Et là, tout s’enchaîne et fait sens pour elle. Le documentaire « The true cost », qui explique l’impact de la mode à petit prix, a été un choc. Une fois informée, c’était difficile de revenir en arrière… Elle était déjà végétarienne mais a commencé par faire encore plus attention à sa consommation, à ses déchets… des petits gestes qui en ont entraîné d’autres et notamment une envie forte de collectif.

C’est en Bretagne, au Quillio, que Maurèen a participé au rassemblement CollapsHill en 2020 avec des intervenant.e.s comme Laure Noualhat, journaliste environnement, autrice engagée, Vincent Mignerot, essayiste ou encore Anne-Laure Nicolas de l’éco- domaine du Bois du Barde, lieu important en Bretagne pour imaginer une autre façon de vivre plus respectueuse du vivant dans toutes ses dimensions. De retour en région parisienne où elle vit à l’époque, elle participe au camp climat d’Alternatiba Paris. Et elle ressent un énorme coup de coeur pour le mouvement, pour son fonctionnement bienveillant, pour ses luttes sur le terrain mais également pour la possibilité offerte d’imaginer des alternatives désirables à notre mode de vie actuel. Elle participe avec eux à des actions comme celle de l’envahissement du tarmac de l’aéroport Roissy- Charles de Gaulle contre l’extension du terminal T4 ou encore récemment, au blocage de l’AG des actionnaires de Total, en assumant les risques juridiques inhérents aux mouvements de désobéissance civile. Elle nous raconte avec amusement son interpellation par la police sur le tarmac où elle a suivi très gentiment, évidement sans violence, le policier pour sa garde à vue. Portée par le collectif, pour
Maurèen, « cela ne fait pas peur de faire quelque chose qui est profondément légitime.Je ne vais rien faire de mal, on fait tout cela pour demain, pour l’avenir de tous et toutes… ». L’engagement militant lui apporte une grande confiance en elle.
Elle a en toute cohérence arrêté de prendre l’avion et a dessiné une petite BD sur Instagram qui s’intitule « Diaboliser l’avion avec délicatesse pour profiter longtemps de notre planète ». Une petite série de dessins pour se questionner, non pas directement sur le climat, mais sur son propre rapport aux voyages, comment elle- même a réussi à le déconstruire et à communiquer dessus sans culpabilisation et avec humour.