1

KuB’tivez-vous ! Sélection d’avril

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : expédition aux Açores, zéro déchet et football féminin !

Simon et le Grand Cachalot, par Yoann Coutault (2017 – 52’)

« Je suis content de vivre au bord de la mer et ça me gêne de savoir que les animaux ne peuvent plus y vivre à cause de la pollution… moi j’ai envie de continuer à trouver des turbots », telles sont les paroles emplies de sagesse de Simon, 8 ans. Le jeune finistérien nous ouvre les portes de son monde avec une aisance peu commune à son âge.

Dans le cadre du projet éducatif « Rencontre avec le grand Cachalot – Açores 2017 » mené par l’association Les enfants de l’océan, 18 « élèves ambassadeurs » choisis dans 9 classes de cycle 2 (CP au CE2) du Finistère sont partis dans l’archipel des Açores (Portugal). L’objectif ? Découvrir et comprendre les intérêts de la protection et de la préservation des océans.

La caméra de Yoann Coutault, réalisateur spécialisé dans les prises de vue aquatiques, nous embarque donc dans ce projet à travers le prisme de Simon. Véritable passionné du monde marin et de ses créatures, le garçon qui veut devenir « biologiste d’animaux » s’avère être un excellent choix de personnage principal pour ce documentaire.

Présentation du projet aux camarades de classe, apprentissage du masque-tuba-palmes en piscine puis en pleine mer, visite de la clinique des phoques d’Océanopolis (Brest)… les enfants ont le droit à une préparation intense et très sérieuse.

Sourires et bouffées de joie assurés avec ce film. L’aventure des Enfants de l’océan aux Açores est une réussite, leur sensibilité à la préservation de la faune océanique ne peut que nous inciter à leur léguer une planète en bien meilleure état !

Voir ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/simon-grand-cachalot-enfants-ocean-ambassadeur-yoann-coutault/.


De l’autre côté – Épisode 1 : Refuser, par Les autruches utopistes (2020)

Les autruches utopistes sont une association de « professionnels de l’image, de l’audiovisuel et du numérique » fondée en 2019. Ils se sont donné pour mission de « mettre en lumière les actions des citoyens qui s’engagent pour le zéro déchet vu comme un outil politique et collectif ». KuB nous propose le premier épisode de leur série documentaire De l’autre côté. Cette série se compose de cinq parties comme les 5R du zéro déchet : refuser, réduire, réutiliser, restituer à la terre et repenser le modèle.

Cet épisode 1 s’axe donc sur le refus. Le refus des basculeurs et basculeuses du lobby citoyen la Bascule de Pontivy (Morbihan) où un groupe d’ingénieurs et étudiants bénévoles ont monté un tiers lieu dans une ancienne polyclinique désaffectée. Cette communauté a « choisi de désobéir au système, à tous les conditionnements qui faisaient qu’on serait amenés à être acteur de ce système consumériste, capitaliste.. », en s’organisant ensemble sur le modèle d’une gouvernance partagée.

Les autruches utopistes sont aussi allées à la rencontre des militants de Youth for Climate à Bordeaux qui refusent l’impunité des lobbys et grosses sociétés dont les actes ou l’inaction vont à l’encontre de la planète.

Le tout est présenté sous la forme d’une vidéo principale de 11 minutes enrichie de plusieurs courtes vidéos de moins d’une minute, d’un article détaillé sur la Bascule, d’une bande dessinée explicative du rapport entre le zéro déchet et refuser, d’un podcast audio Travailler sur les liens invisibles et d’une sélection des photos « pépites » de ce premier épisode. Assurément la page à ne pas rater ce mois-ci sur KuB !

Accéder à la page : https://www.kubweb.media/page/autruches-utopistes-transition-ecologique-bascule-solution/.


Sport de filles, de Xavier Champagnac et Emmanuel Mathieu (2018 – 52’)

Bréquigny, quartier sud de Rennes, printemps 2017. Les murs des vestiaires du Cercle Paul Bert Bréquigny (CPBB) tremblent régulièrement au rythme des braillements de Sébastien Loinsard, l’entraîneur de l’équipe féminine A du club. La tension est à son comble dans cette fin de saison 2016-2017 : les jeunes rennaises ont dominé leur groupe de 3e division tout au long de l’année et sont sur le point de disputer de nouveau les barrages (tournoi qualificatif de fin de saison) d’accession à la D2 française, premier échelon de niveau national du football féminin. Mais Sébastien craint de rater encore le coche par manque de caractère, « on joue comme des petites bourgeoises » s’apitoie-t-il auprès de son adjoint.

Les réalisateurs Xavier Champagnac (spécialisé dans le social) et Emmanuel Mathieu nous immergent avec brio dans leur intimité. L’adrénaline et les enjeux de ces derniers mois de compétition, sur fond de lutte pour l’égalité et la reconnaissance des femmes dans la société, sont parfaitement captés par leur caméra. On ne peut que s’attacher à la troupe de Manon, la capitaine guerrière de l’équipe, et les scènes de match sont des pics d’émotions assurés pour nous spectateurs, avec un apogée formidable lors des barrages.

La réalisation de ce film n’a rien à envier aux séries à succès d’Amazon Prime Video sur les clubs anglais de Manchester City et Tottenham. Elle réussit surtout à prouver que le football est, sans le moindre doute possible, un Sport de filles.

Visionner ce film : https://www.kubweb.media/page/sport-de-filles-equipe-foot-feminin-amateur-rennes-xavier-champagnac-emmanuel-mathieu/.


Notre sélection de mars : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-mars-special-festival-pecheurs-du-monde/.

Notre sélection de février : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-fevrier/.

Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Plus d’info :

Miel bleu 2



KuB’tivez-vous ! Sélection de mars – Spécial festival Pêcheurs du monde

Capture d’écran Women in fisheries : our stories, d’Alex Smalley (2020)

À l’occasion de la 13e édition du festival Pêcheurs du monde de Lorient, nous vous proposons ce mois-ci une sélection spécialement dédiée à l’évènement qui est actuellement organisé en ligne sur le site de notre partenaire KuB. Nous vous avons donc choisi 3 documents parmi les 22 films de la sélection officielle 2021. Ils sont tous à voir jusqu’au mardi 6 avril.

Fish & Men, de Darby Duffin et Adam Jones (2019 – 85’)

« Le poisson est pêché sur toute la planète, congelé à bord de chalutiers-usines, expédié en Chine, décongelé, transformé, re-congelé et on le renvoie chez nous dans les restaurants et les supermarchés… et personne n’en sait rien ». Rich, pêcheur à Gloucester, dresse ce terrible constat en introduction du film-enquête des deux producteurs américains Darby Duffin et Adam Jones. Les deux compères se plongent dans la « crise de la morue » et de la pêcherie en général aux États-Unis à travers l’étude du cas de la ville portuaire de Gloucester, dans le golfe du Maine, sur la côte Nord-Est du pays.

Dans le Massachusetts, la situation des femmes et hommes de la mer est critique : 5000 emplois et 830 bateaux ont été perdus depuis la fin des fastes années 1970. Mais pourquoi ? Surpêche, pêche industrielle, problème des prises accessoires (poissons rejetés directement à la mer bien que morts ou mourants), conflit pêcheurs-scientifiques et goûts simples et peu aventureux du consommateur sont les pistes mises en lumière dans ce documentaire.

Les deux enquêteurs rencontrent donc de nombreux hommes et femmes, acteurs ou observateurs de cette terrible crise pour en comprendre les enjeux et trouver des solutions. Au-delà du gros travail de terrain effectué, MM. Duffin et Jones reconstituent avec justesse l’histoire de la pêche à travers le prisme de Gloucester « le port de pêche emblématique » des États-Unis.

Le documentaire est conséquent mais parvient à constamment éveiller notre intérêt. Il met en lumière une facette des États-Unis qui fait rarement l’actualité dans nos médias. En bref, un film phare de ce festival Pêcheurs du monde.

Regarder ce film : https://www.kubweb.media/page/fish-and-men/.


Notre mer de déchets, de Anca Ulea et Morade Azzouz (2020 – 26’)

« Ce matin la chasse a été pas trop mal hein ! On a ramassé deux ballons, du polystyrène comme d’habitude, des bouts de plastique, des canettes… » résume l’un des bénévoles de l’association Opération mer propre qui œuvre ce jour-là sur la plage de la Brague à Antibes (Alpes-Maritimes). Malgré la lassitude et la tâche toujours aussi importante à laquelle il fait fasse, il continue de nettoyer avec conviction comme les fondateurs Joko Peltier et Laurent Lombard. Sur terre et dans l’eau, les deux hommes se sont donné pour mission « de retrouver la Méditerranée [qu’ils ont] connue 15-20 ans en arrière ».

Comme eux, ils sont nombreux à arpenter les côtes et les étendues turquoises de la mer la plus polluée d’Europe (chiffres Ifremer) pour la nettoyer. Les journalistes Anca Ulea et Morade Azzouz sont partis à leur rencontre, à Antibes, en Corse et à Grau-du-Roi, après le premier confinement de 2020. L’occasion de faire un point sur la situation critique de la pollution plastique dans cette zone. Aujourd’hui, 200 000 tonnes de plastiques sont déversées dans les eaux méditerranéennes chaque année. Et la conjoncture pourrait s’aggraver avec les « nouveaux déchets » liés à la crise sanitaire (masques, gants en latex…).

Mais ce documentaire n’a pas pour unique portée d’éveiller les consciences, il aspire aussi à donner espoir en montrant que des actions concrètes sont menées et qu’il est possible de faire partie de ce mouvement.

Voir ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/notre-mer-de-dechets/.


Women in fisheries : our stories, d’Alex Smalley (2020 – 10’)

Dans le secteur de la pêche, la gente féminine est encore largement sous-représentée. Que ce soit au Royaume-Uni ou en France, les chiffres tournent autour de 30% de femmes engagées dans cette industrie. Mais un vent nouveau souffle sur la Grande-Bretagne où nous amène le réalisateur britannique Alex Smalley (université d’Exeter). Dans les Cornouailles, à Devon et à Pittenweem, il a rencontré, en 2020 après le premier confinement, quatre femmes qui sont aujourd’hui fières de leur réussite dans un domaine pour lequel certaines ne se destinaient même pas.

Kerensa, Emma, Sam et Elaine sont les quatre personnalités qui illuminent ce film de leur entrain et de leurs succès. Elaine s’épanouit pleinement en tant que marine-pêcheuse alors qu’à l’origine elle ne faisait que remplacer temporairement un compagnon de son mari. Elle dirige aujourd’hui son propre chalutier d’une main de maître. Aussi, Sam vit de son « rêve impossible » en étant aujourd’hui cheffe de l’autorité de conservation et des pêcheries côtières des Cornouailles, là où elle a grandi. Sur ces mêmes côtes, Kerensa prospère dans la négociation et la livraison de crustacés. Enfin, Emma s’enorgueillit des sept bateaux et de l’usine de transformation du poisson qu’elle dirige à travers ses deux sociétés dédiées aux crabes.

Ce court documentaire est d’une belle efficacité, authentique et porteur d’espoir. Il prouve l’importance des femmes dans l’industrie de la pêche en mettant en avant des profils variés et pertinents. De quoi changer certaines mentalités et pourquoi pas éveiller de nouvelles vocations.

Visionner ce documentaire : https://www.kubweb.media/page/women-fisheries-our-stories/.


Notre sélection de février : http://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-fevrier/.

Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Notre sélection de décembre : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-decembre/.




Portrait de femme n°11. Emeline Declerck, la fine fleur du « Slow Flower » est à Plouigneau

Rencontre avec Emeline Declerck, qui cultive des fleurs à couper en agriculture biologique sur la ferme de Lescinquit à Plouigneau, dans le Finistère. On la retrouvera mardi 1er mars pour un temps d’échanges dans le cadre de « la Virgule Verte », organisé par la Ville de Morlaix et animé par Eco-Bretons, au tiers-lieu La Virgule, rue de Paris à Morlaix.

C’est dans la campagne de Plouigneau, près de Morlaix, à la ferme de Lescinquit plus exactement, que s’est installée Emeline Declerck. Depuis 2018, elle produit des fleurs à couper sur un hectare et dans ses serres, en agriculture biologique et en respectant la saisonnalité. Une passion pour le végétal qui a amené cette grande jeune femme blonde à opérer un virage à 180 degrés dans sa vie professionnelle. « A la base, j’ai une formation artistique. J’ai fait des études d’arts plastiques, et un master en réalisation de documentaires », explique Emeline. Loin des anémones, des dahlias, pivoines et autre oeillets qui font aujourd’hui son quotidien. Diplômes en poche, elle part s’installer au Québec avec son mari. Là bas, elle travaille dans le domaine de la pub, notamment en tant que monteuse vidéo. Un emploi qu’elle occupera pendant huit ans. « Je montais des pubs, je faisais de la recherche pour les réalisateurs, on pitchait pour les marques, pour les agences », raconte la jeune femme. Une vie professionnelle intense, dans un bureau. Mais au bout d’un moment, ce milieu ne lui correspond plus, ne fait plus sens pour elle, qui avait envisagé de toute façon une deuxième carrière auprès des plantes. « Ca a toujours été présent dans ma vie », se souvient-elle. « Ma mère avait toujours des végétaux sur son balcon, dans son appartement. Et j’ai toujours adoré aller dans les jardins botaniques, ou en jardinerie… ». Emeline essaie de trouver un autre emploi dans l’audiovisuel, mais peine perdue. C’est alors qu’elle découvre l’existence des fermes florales aux Etats-Unis, et le mouvement Slow Flower. « Quand j’ai vu ça, j’ai su que c’était ce que je voulais faire », affirme-t-elle. « J’avais besoin du côté visuel, qui est présent avec les fleurs. Il y avait à la fois le côté paysan et le côté créatif, ça me plaisait ».

La fleur comme « un produit de saison, un produit paysan »

Vient alors l’idée d’un retour en France, ce qui tombe plutôt bien pour Emeline qui ne se voyait pas s’installer en production au Québec en raison des conditions climatiques rudes l’hiver. Elle s’inscrit alors en BTSA à l’ESA d’Angers, qu’elle effectue en partie à distance, et réalise un premier stage dans une ferme florale québécoise. De retour en France, la future productrice de fleurs poursuit et achève son BTSA et commence à travailler en maraîchage, puis à chercher un lieu où s’implanter, dans le Pays de Morlaix d’où est originaire son mari. Elle tombe alors sur la ferme de Lescinquit, avec sa prairie et sa maison. L’endroit idéal pour cultiver ses fleurs, en vente directe, sur le marché de Morlaix et alentours, ou pour de l’événementiel et des mariages. « Ici on est sur une petite structure, hyper diversifiée, labellisée bio, et on voit la fleur comme un produit de saison, comme un produit paysan », précise Emeline, qui, si elle a appris les techniques de l’agriculture biologique par ses expériences en maraîchage, a aussi dû compléter sa formation par de nombreuses lectures, notamment en anglais. « C’est très compliqué de faire de la fleur bio car il y a peu de documentation disponible, on procède alors essentiellement, par « Test-erreur », confie celle qui travaille beaucoup en manuel, et cultive ses fleurs en pleine terre, sans serres chauffées ni éclairage spécifique. « Et c’est une vraie satisfaction d’arriver à faire vivre la fleur, la voir grandir, se développer et être belle », commente-t-elle. Une relation avec le vivant qu’elle apprécie beaucoup, après avoir travaillé en bureau, hors-sol. «Il y a un côté relaxant à faire de la bouture, du semis, un lâcher-prise aussi quand on s’occupe du végétal, on ne contrôle pas tout », poursuit-elle. Le tout dans un mode de production respectant la nature. « Une évidence », pour Emeline. « Je ne me voyais vraiment pas, vu les problématiques environnementales actuelles, m’installer en conventionnel. Je n’en vois pas l’intérêt. Par exemple avec mes haies, je perds de la place au niveau de la production, mais je m’arrange pour rentrer dans cet espace délimité car elles sont essentielles. J’accepte qu’il y ait une perte sur les cultures, du coup je produis très diversifié pour limiter les risques. Ca me semble tellement logique ! », soutient-elle. Des principes de respect du vivant, de la saisonnalité et d’attachement à un territoire qu’elle met en avant via son engagement dans le Collectif de la fleur française, une association qui milite pour une fleur locale et de saison, et qui est plein développement. Considérée comme « une pionnière », Emeline est heureuse de voir que d’autres se lancent à leur tour dans la belle aventure du Slow Flower français.

 

Plus d’infos :

https://www.fermedelescinquit.com/

https://www.facebook.com/fermedelescinquit

 


 

Pssst…nous avons besoin de vous !

Nous sommes un webmédia associatif, basé à Morlaix qui met en avant les actrices et les acteurs des transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires dans nos territoires de Bretagne. Outre, notre site d’information, alimenté par notre journaliste-salariée et par des plumes citoyennes bénévoles, nous menons ponctuellement des actions de sensibilisation aux transitions et de formation aux médias citoyens avec des interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires.

Pour tout cela, nous avons le soutien de collectivités territoriales et de l’Etat. Percevoir de l’argent public pour nos activités d’intérêt général fait sens pour nous.

Pour autant, votre participation citoyenne nous est essentielle. Si vous appréciez nos articles, vous pouvez contribuer au fonctionnement de l’association et au maintien de l’accès gratuit au site en cliquant ici pour faire un don : https://www.helloasso.com/associations/eco-bretons/formulaires/2/widget



Breizh Sun Trip : le rallye écolo 100 % vélo solaire

Le samedi 26 juin, à Lomener, dans le Morbihan, de drôles de vélos à panneaux solaires ont envahi le petit camping de l’Anse du Stole. Vous connaissiez le Tour de France, voici le Breizh Sun Trip ! Nous sommes à la veille du départ de ce « Vendée Globe » terrestre. L’arrivée est prévue ce 7 juillet à Saint-Malo.

La première édition bretonne de ce rallye a été lancée à Lorient, le dimanche 27 juin, veille de l’étape du Tour de France « Lorient-Pontivy ». Ici pas de compétition, mais une randonnée découverte des plus beaux sites bretons sur un parcours de 1000 kms entre Lorient et Saint-Malo. Le parcours à itinéraire libre se pratique en dix étapes de 60 à 120 kms. Une sorte de version terrestre du «Vendée Globe » destinée à vanter les mérites d’une « écologie souriante ».

En 2020, le Tour de France du Sun Trip avait fait une incursion en Bretagne. L’accueil avait été si bon et les Bretons s’étaient montrés si intéressés par les énergies nouvelles que Florian Bailly, l’initiateur de l’événement, a opté en 2021 pour un rallye 100 % Breizh.

Particularité des 22 participants, ce sont des ambassadeurs de l’éco-mobilité. Leur vélos-rando écolos, à deux ou trois roues,  sont équipés d’une assistance électrique alimentée par des panneaux solaires. Pratique pour se tenir bien à l’abri et rouler au sec quand la météo se veut capricieuse ou à l’ombre en cas de forte chaleur. Ils prouveront surtout, dans cette aventure à dimension humaniste, l’efficacité de leur système de transformation d’une ressource naturelle, disponible à volonté.

L’énergie récupérée par les panneaux photovoltaïques est stockée dans une batterie grâce à un convertisseur. Le vélo est muni d’un mini ordinateur de bord. Il sert un peu de boussole aux randonneurs qui doivent analyser ensoleillement, reliefs du parcours et niveau des batteries pour modérer ou accentuer leurs efforts.

Des vélos entre 2.500 et 15.000 €

Samedi, les coureurs sur le départ avaient établi leur camp de base à Lomener. Leurs machines avaient de quoi intriguer les touristes, retranchés dans leur bungalow sous un ciel pluvieux. Certains vélos sont estampillés aux couleurs du Sun trip Europe – 10000 km dans 30 pays avec un prologue de dix jours depuis Lyon le 1er juin pour un départ officiel à Bruxelles le 10 juin, un autre rallye en simultané.

Claude Brojant, 76 ans « pour encore un mois », a transporté son vélo en terre bretonne à l’arrière de sa voiture depuis Mayac dans la Dordogne. C’est un passionné de déplacements à deux roues. « J’ai commencé à avoir beaucoup de mal à faire du vélo classique, mais j’en avais encore envie, j’ai donc opté pour une assistance électrique, mais comme je suis un peu écolo, j’ai trouvé un système pour alimenter ma batterie avec le soleil ».

A gauche, Claude Brojant, 76 ans, et à droite, Nina Wollner, 52 ans, deux des 22 randonneurs du Breizh Sun Trip.

Pour vous équiper, prévoyez un budget en fonction de vos aptitudes manuelles et de vos connaissances en électromécanique. « Les auto-constructeurs peuvent s’en tirer pour 2500 à 3000 . Si vous n’êtes pas bricoleur, le prix d’un tel engin peut aller jusqu’à 15000 € », estime Claude. Le sien lui a coûté 7500 €. En trois mois, il a déjà avalé 1500 kilomètres. « Et j’en ferai de plus en plus, promet-il dans un sourire alerte, c’est tellement plus facile ! ».

Nina Wollner, 52 ans, est entrepreneuse. Elle est venue à vélo depuis Perpignan. Un périple de près de 1000 kms en treize étapes qui ne l’empêchera pas de repartir le lendemain pour le Breizh Sun Trip. Son VTT d’origine a été entièrement adapté par une société spécialisée dans les « assistances durables », à Saint-Mitre-les-Remparts, près de Marseille. Sportive, elle aime rouler à l’économie et mettre ses jambes à contribution. L’avantage du solaire, c’est qu’il permet à tous de s’adonner à la passion du vélo : jeunes ou moins jeunes, baroudeurs expérimentés ou voyageurs en herbe, sportifs ou rêveurs, valides ou personnes en situation de handicap.

Ecoutez dans ce reportage vidéo le témoignage de Nina Wollner :

Et retrouvez ici le Breizh Sun Trip en images :

https://www.thesuntrip.com/breizhsuntrip-images/

Et là, les vélo les plus incroyables du Sun Trip :

https://www.thesuntrip.com/les-velos-solaires-les-plus-incroyables/

Vidéo sur le Breizh Sun Trip :

Un article écrit par Béatrice Mingam




Li’VoiR, le festival du film et du livre d’écologie

Pourquoi ce festival ?

Parce que nous sommes tous co-responsables de la Terre et que nous n’avons pas de planète de rechange, il importe aujourd’hui plus que jamais d’en prendre soin. Comment améliorer les conditions de vie de tous les citoyens du monde et des autres êtres vivants sans épuiser définitivement la Terre ? Comment satisfaire les besoins de tous les hommes d’aujourd’hui tout en léguant la Terre en bon état aux générations qui l’habiteront après nous, et tout en léguant aussi à la Terre des générations futures plus conscientes de leur responsabilité que leurs prédécesseurs ?

La sensibilisation de tous et l’éducation des plus jeunes sont à l’évidence des impératifs pour modifier en profondeur nos comportements, dans tous les domaines de notre vie quotidienne. Aujourd’hui, cette expression porte en elle un grand humanisme. Être éco-citoyen c’est avant tout respecter l’Autre. Au fil des jours, des gestes simples deviennent évidents et gratifiants car ils donnent un sens à chacune de nos actions. Les livres, films documentaires, photos consacrés à l’écologie et plus largement, au développement durable y contribuent grandement. Lire, voir, rencontrer, échanger avec quelques auteurs, photographes, illustrateurs, éditeurs, réalisateurs. Leur nombre est limité : la qualité des personnes et des échanges étant privilégiée à la quantité… Tels sont les objectifs de cette modeste 1ère édition de Li ’ VoiR, le Festival de l’écologie en livres, films, photos… dans le Pays de Morlaix. Celle-ci bénéficie de la contribution des étudiants en BTS gestion et Protection de la Nature du lycée de Suscinio de Morlaix, dans le cadre de leur Projet d’Initiative et de Communication ainsi que de partenaires locaux qui apportent leurs petits cailloux à la consolidation de notre immense édifice : notre Terre à tous.
 
Les grands moments du Festival :
  • Lundi 1er mars au vendredi 5 mars
Café Le Tempo
Exposition photos naturalistes de Bruno Mével. Vernissage lundi 1er à 17h30
  • Mardi 2 au 18 mars
Espace du Roudour à Saint-Martin des Champs
Exposition photos Antarctique de Katell Pierre
  • Mardi 2 mars au samedi 6 mars 2010
– Bibliothèque/Médiathèque Les Ailes du temps à Morlaix
Exposition « La Natur’en images » : photos naturalistes. Vernissage mardi 2 mars à 18h30
  • Mercredi 3 mars 2010
Bibliothèque/Médiathèque Les Ailes du temps à Morlaix
Atelier Nature dans le cadre de l’expo Photos, organisé par le CPIE du Pays de Morlaix/Trégor avec les enfants de La Récré.
  • Jeudi 4 mars 2010 à 20 h
Espace du Roudour à Saint-Martin des Champs
Conférence « Les pôles en danger », avec Jean Collet, ancien capitaine de Tara (ex Antartica) et directeur technique de Tara Arctic ; Laurent Labeyrie, docteur en climatologie au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement au CNRS et Katell Pierre, logisticienne et photographe qui a effectué plusieurs missions en Terre Adélie et revient d’une mission de plusieurs mois entre la base côtière d’Umont d’Urville et la base scientifique franco-italienne Concordia.
  • Vendredi 5 mars 2010 (réservé aux scolaires)
– Rencontre/Atelier entre des élèves de l’école Diwan et l’auteure Anne-France d’Hauteville autour de son dernier livre « L’intelligence du jardinier ».
– Rencontre/Atelier avec des élèves du club Journal des collèges Tanguy Prigent (Saint-Martin-des-Champs) et Mendès France (Morlaix) et l’auteure Jennifer Dalrymple autour de son dernier livre « Sylvaners ».
  • Samedi 6 mars 2010
Médiathèque « Les Ailes du temps » à Morlaix
– de 10 h à 18 h – Rencontres entre le public et les auteurs, illustrateurs, photographes, éditeurs : discussions et échanges, dédicaces.
– 10 h 30 à 12 h 30 – Rencontre/Discussion avec Anne-France Dhauteville, auteure du livre « L’intelligence du jardinier » et Claude Youenn Roussel, Historien, auteur de nombreux ouvrages historiques, maritimes et botaniques.
– 14 h à 15 h – Rencontre/discussion avec Jennifer Dalrymple. « Voilà plus de 20 ans et près de 70 titres qu’écrire et illustrer est mon métier, et que faire ressentir aux enfants et ados le lien profond qui uni les Humains et la Nature est la raison d’être de mon travail. »
– 15 h à 16 h 30 – Rencontre/discussion avec Marc Giraud, naturaliste de terrain, animateur télé, illustrateur animalier, écoguide, écrivain, journaliste spécialisé en zoologie, auteur de « Darwin c’est tout bête ! Mille et une histoires d’animaux pour comprendre l’évolution », Le Kama-sutra des demoiselles – La vie extraodinaire des animaux qui nous entourent »,…
– 16 h 30 à 18 h – Rencontre/discussion avec Pascale d’Erm, auteure/éditrice, autour de son livre « Devenir une écomaman (ou un écopapa) » ; elle est également présidente de l’association les Ecomamans, Maryline Mercent de la crèche Galipette à Carhaix, Clémentine et Rose-Anne Page, Doujañ – atelier de fabrication de couches lavables en coton bio à Plouégat Guerrand. Discussion animée par Magali Chouvion de Bretagne Durable.
  • Samedi 6 mars 2010, à 14 h 30
Café Le Ty Coz à Morlaix
– Emission de radio enregistrée en public sur « Afrique : l’eau sous pression ». Organisée par Manon Cherel, Estelle Deniaud et Audrey Le Pogam, étudiantes en BTS Gestion et protection de la nature au lycée de Suscinio.
– Exposition photos du 2 au 7 mars.
  • Samedi 6 mars, à 16 h 30
Cinéma d’Arts et Essai de Morlaix, La Salamandre
Ciné/Débat autour du documentaire « Réservoirs pleins, assiettes vides », avec sa réalisatrice Monique Munting ; Blanche Magarinos-Rey, avocate spécialisée en environnement ; René Louail Confédération Paysanne ; Yves Le Berre, professeur d’agronomie phytotechnie au lycée de Suscinio. Soirée organisée par Eddy Hameury, Anthony Hervault et Noen Cudennec, étudiants en BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée de Suscinio.
  • Samedi 6 mars, à 20 h 30
Espace du Roudour, Saint Martin-des-Champs
Spectacle de Gustave Parking, humoriste engagé.
  • Dimanche 7 mars, à 11 h
Sorties Nature « A la découverte de la nature de proximité au Parc de Suscinio de Morlaix» avec Marc Giraud, écrivain et conférencier naturaliste, en partenariat avec le CPIE du Pays de Morlaix/Trégor et des
étudiants en BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée de Suscinio. Sur inscription (02.98.67.53.38, basedudouron@wanadoo.fr).
Les partenaires du festival Li’VoiR



A Saint-Martin-des-Champs, la nature s’invite en grand… dans les livres jeunesse

« Quand j’étais petit… combien d’entre nous voient surgir des souvenirs de cabanes, de nature et d’insectes ? De fugues dans les bois, de plage, de bruits et d’odeurs ? Et pour nos enfants, ça se passe comment ? Alors que la biodiversité est en danger, faisons la part belle à cette Nature vivace, jungle urbaine ou refuge campagnard, redécouvrons-la en suivant les pages, interrogeons-nous sur comment les livres peuvent l’exprimer… »

C’est par ces mots évocateurs que la dynamique équipe de la Baie des livres nous invite à la 11ème édition de son Salon du livre Jeunesse du Pays de Morlaix qui se déroulera au Roudour de Saint-Martin-des-Champs, le week-end du 26-27 novembre, autour du thème « Grandeur Nature ».

Cette année, elle a donné carte blanche à Vincent Villeminot, auteur habité de nombreux romans pour la jeunesse, qu’il embarque dans ses univers aussi bien fantastiques que d’anticipation. Le Prix du Roman d’Écologie 2020 lui a été décerné pour « Nous sommes l’étincelle », paru aux éditions Pocket jeunesse.

A propos de la vingtaine d’auteur.e.s qu’il a convié.e.s autour de lui (découvrez-les toutes et tous sur le site : http://www.labaiedeslivres.com/), Vincent Villeminot dit joliment: « j’ai essayé de composer ce « plateau » d’amis, d’amies, de collègues, en essayant qu’il y ait des Bretons, de naissance ou d’adoption, en français comme bretonnant, et des gens d’ailleurs… Comme nous allons parler de nature, j’ai voulu que s’y retrouvent des gens qui vivent dans la forêt, la campagne, la ville, au bord de la mer ou d’une rue, pour que leurs livres disent quelque chose de cette profusion de rapports, de contemplations, d’usages, de travail dans et avec la nature. »

Et la Baie des livres de préciser : «ses invités vont plaire à tous : illustrateurs, auteurs, pour les petits mais aussi pour les adultes.nous avons invité bien sûr des brittophones. Artistes, médiathèques, libraires partenaires, bénévoles, jeunes et grand public, tous ont rendez-vous pour les dédicaces, spectacles et animations, pour partager le plaisir de lire, de créer et de rêver. »

Parmi les nombreux partenaires du territoire associés à l’événement, des établissements scolaires trouvent tout naturellement leur place. Le public pourra ainsi découvrir une exposition des créations des écoles sur le thème du salon ou sur l’univers de l’un.e des invité.e.s. Les élèves de la filière sciences et technologies de l’agronomie et du vivant ainsi que les étudiant.e.s de BTS gestion et protection de la nature du lycée agricole de Suscinio seront également de la partie, les premiers végétaliseront un espace du salon tandis que les seconds proposeront le samedi des animations consacrées aux espèces mal-aimées » en différents lieux du salon.

Nous pénétrerons aussi dans une Forêt participative, avec sa « salle branche » d’où surgiront de « grands arbres et petits peuples », par la grâce de l’imagination créative des classes, des auteurs et illustrateurs invité.e.s, tandis que les enfants pourront s’initier à la calligraphie avec l’artiste Mohammed Idali, à partir de leurs mots sur la nature..

En amont du salon, une table-ronde consacrée à la nature dans la littérature jeunesse, ouverte à tout public (lycéens et adultes), se déroulera mercredi 23 novembre (19h45-22 h) dans l’amphithéâtre du lycée Suscinio à Morlaix. Y interviendront : Vincent Villeminot (auteur), Xavier d’Almeida (directeur de collection aux éditions Pocket Jeunesse), Lenaig Jézéquel (libraire indépendante), Laurence Mermet (présidente d’Eco-Bretons/ enseignante d’éducation socioculturelle).

Et pour prendre connaissance du programme foisonnant des deux jours du Salon, c’est par ici :

http://www.labaiedeslivres.com/wp-content/uploads/2022/11/Programme-BDL-2022.pdf

https://www.facebook.com/LaBaieDesLivres